Le rapport sur la santé et la sécuritéVol. 13, No. 3

Sujet d'actualité

Réflexion concernant la visibilité des travailleursprint this article

L'ombre camoufle bien le danger. Qu'il s'agisse de travailler sur une autoroute la nuit ou à un quai de chargement à la tombée du jour, un éclairage insuffisant et une mauvaise visibilité peuvent réduire considérablement la capacité de voir les travailleurs, ce qui les expose à un risque important de blessures ou de décès.

Les travailleurs de la construction, les intervenants en cas d'urgence et les mineurs sont autant d'exemples de travailleurs dont la sécurité est régulièrement compromise par les dangers associés aux travaux exécutés près de la circulation routière, d'engins de chantier en mouvement et autres véhicules industriels mobiles. Ces travaux sont souvent effectués dans des conditions de faible clarté et de mauvaise visibilité, ce qui, pour le travailleur, accroît le risque de ne pas être vu. Au Canada comme aux États-Unis, des normes de sécurité spécifient quels types de vêtements ou autres articles vestimentaires peuvent être utilisés pour signaler visuellement la présence d'un travailleur. Un vêtement de ce type est conçu pour garantir une grande visibilité au travailleur (le rendre plus perceptible) dans des situations dangereuses, quels que soient le niveau de clarté environnant et l'intensité lumineuse des phares des véhicules.

La visibilité est améliorée par un fort contraste entre les vêtements et l'environnement de travail dans lequel ils sont utilisés. La norme CSA Z96-F09 (C2014) précise les exigences de performance visant les matières qui doivent entrer dans la fabrication des vêtements à haute visibilité et spécifie les classes de vêtements, la surface minimale du corps à couvrir et la disposition de ces matières.

Vêtements de sécurité à haute visibilité
Les vêtements de sécurité à haute visibilité comprennent divers éléments tels que des gilets, des salopettes et des combinaisons que les travailleurs peuvent porter afin que les autres gens les " voient " mieux (qu'ils soient plus visibles).

Pourquoi en avez-vous besoin?
Les vêtements de sécurité à haute visibilité font partie de l'équipement de protection individuelle (EPI) spécifié pour les travailleurs canadiens dans un certain nombre de lieux de travail. Les exigences visant les travailleurs canadiens figurent dans la norme CSA Z96-F09 (C2014), Vêtements de sécurité à haute visibilité, et dans les Lignes directrices relatives à la sélection, à l'utilisation et à l'entretien des vêtements de sécurité à haute visibilité CSA Z96.1. La norme américaine portant sur ces vêtements est la norme ANSI/ISEA 107-2010, American National Standard for High-visibility Safety Apparel and Headwear.

Vous devez porter des vêtements de sécurité à haute visibilité si vous travaillez dans un endroit où la clarté est réduite et la visibilité, faible, plus particulièrement si des véhicules en mouvement, dont des automobiles et des camions, circulent à proximité ou encore si d'autres équipements motorisés tels que des chariots élévateurs à fourches et des pelles rétrocaveuses s'y déplacent. Les articles vestimentaires à haute visibilité vous permettent d'être repérés plus vite et plus facilement par les conducteurs de ces véhicules. Les casques (coiffures) à haute visibilité peuvent également être portés dans des situations où une partie ou la totalité du corps du travailleur pourrait être dissimulée par des objets qui se trouvent dans le milieu environnant tels que des feuilles, des arbres, des glissières de sécurité et des matériaux de construction.

Matières à haute visibilité
L'œil humain réagit mieux en présence d'objets mobiles, de grande taille, de couleur vive ou contrastante. Les travailleurs sont repérés plus facilement lorsque la couleur de leurs vêtements contraste vivement avec l'environnement dans lequel ils effectuent leur travail. Les matériaux utilisés sont habituellement fluorescents ou rétroréfléchissants.

Les matériaux fluorescents captent une part des rayons ultraviolets invisibles transmis par la lumière solaire et, grâce à des pigments spéciaux, les renvoient en direction de l'observateur sous la forme de lumière plus visible. Ces matériaux sont efficaces uniquement en présence d'une source de lumière solaire naturelle. Les matériaux fluorescents sembleront plus brillants que les matériaux non fluorescents de la même couleur, particulièrement sous une faible lumière naturelle. Ces matériaux augmentent la visibilité de jour, spécialement à l'aube et à la tombée du jour. Les couleurs fluorescentes offrent le meilleur contraste dans la majorité des milieux environnants.

Les matériaux rétroréfléchissants renvoient la lumière dans la direction de la source lumineuse. Cette propriété permet au conducteur de voir la lumière réfléchie par le matériau rétroréfléchissant du vêtement porté par le travailleur lorsque celui-ci croise le faisceau des phares du véhicule. Les matériaux rétroréfléchissants sont d'une efficacité maximale dans des conditions de faible luminosité.

Conseils en vue du choix des vêtements de sécurité à haute visibilité

Taille :

  • Un vêtement de sécurité à haute visibilité couvrant la totalité du corps, soit sur 360 degrés autour du corps, offre la meilleure visibilité.
Ajustement :
  • Le vêtement de sécurité doit être adapté à la personne, en tenant compte du volume des vêtements que cette personne pourrait porter en dessous. Le vêtement doit épouser adéquatement la forme du corps et demeurer en place pendant que le travailleur s'acquitte de ses tâches.
  • Le vêtement doit être confortable.
  • Le vêtement doit être choisi et porté de manière qu'aucun autre article vestimentaire ni autre pièce d'équipement recouvre les matériaux à haute visibilité (p. ex. ni manchettes, ni ceintures de travail, ni bottes à tige haute).
Clarté :
  • Lumière du jour - Les couleurs vives sont plus visibles que les couleurs ternes à la clarté du jour (p. ex. les matériaux fluorescents conviennent bien sous la lumière du jour).
  • Clarté réduite - Les couleurs fluorescentes sont plus efficaces que les couleurs vives dans des conditions de clarté réduite (p. ex. à l'aube et à la tombée du jour). Les matériaux réfléchissants sont également recommandés dans de telles conditions.
  • Noirceur et lieux de travail obscurs - Les matériaux rétroréfléchissants offrent une grande visibilité et, dans ces conditions, sont plus efficaces que les couleurs vives. Les matériaux fluorescents sont inefficaces et moins visibles que les tissus blancs la nuit.

Pour obtenir de plus amples détails et connaître les diverses classes de vêtements de sécurité à haute visibilité, consulter la fiche d'information Vêtement de sécurité à haute visibilité de l'onglet Réponses SST du CCHST.

Illustrations tirées de la norme CAN/CSA Z96-09 (R2014)

Ressources supplémentaires :

Nouvelles de nos partenariats

Jour de deuil : Ne pas oubliez de vies perdues ou blessés et renouveler notre engagement envers la préventionprint this article

Chaque jour, au Canada, plus de deux travailleurs se blessent ou perdent la vie à la suite d'une maladie ou d'une blessure liée au travail - chaque décès causant une douleur profonde aux familles éprouvées par la perte d'un conjoint, d'un père, d'une mère, d'un frère, d'une sœur, d'un fils ou d'une fille. La plupart de ces décès, sinon tous ces décès, auraient pu être évités.

Afin d'honorer, à l'échelle du pays, la mémoire de ces personnes blessées, malades ou décédées au travail, ou qui souffrent de maladies professionnelles, on a désigné le 28 avril Jour de deuil national. Le Jour de deuil national est non seulement une occasion de se souvenir, mais aussi une occasion pour les employés et les employeurs de renouveler publiquement leur engagement à prévenir les blessures, les maladies et les décès liés au travail et à assurer des milieux de travail sains et sécuritaires pour tous.

Cette journée commémorative a vu le jour après l'adoption, en décembre 1990, de la Loi sur le jour de compassion pour les travailleurs. Depuis, différentes activités sont prévues chaque année dans tout le pays par des organisations syndicales, en hommage à la famille, aux amis et aux collègues des personnes qui ont été tuées ou blessées en effectuant leur travail. Le drapeau du Canada, sur la Colline du Parlement, sera mis en berne à cette occasion. Les travailleurs allumeront des bougies, porteront un ruban et un brassard noir, et observeront des moments de silence.

Au fil des ans, cette journée de deuil, appelée dans la plupart des autres pays Jour de commémoration des travailleurs, a été adoptée partout dans le monde et constitue maintenant une journée internationale commémorant le décès des travailleurs décédés au cours d'un incident survenu au travail ou d'une maladie causée par le travail. De plus, l'Organisation internationale du travail (OIT) célèbre le 28 avril le Jour national de deuil pour les travailleurs morts ou blessés au travail afin de promouvoir la prévention des blessures et des maladies professionnels dans le monde.

Récits personnels
Les histoires vraies racontées par des personnes qui ont réellement vécu la perte d'un membre ou d'un être cher par suite d'un accident de travail permettent de donner vie aux statistiques et d'associer un visage à chacun de ces chiffres. Le CCHST a enregistré des balados dans lesquels deux victimes d'une tragédie en milieu de travail racontent ce qu'elles ont vécu.

Bill Bowman a perdu un bras quand il était un jeune travailleur. Maintenant, quelques décennies plus tard, il raconte l'histoire de cette tragédie et la façon dont lui et sa famille ont été marqués par cette blessure invalidante qui a changé leur vie.

Écoutez ce balado de neuf minutes : ‹‹Workplace Injuries: A Personal Story››.

La vie de Shirley Hickman a été changée à jamais lorsque son fils, Tim, est mort au travail tout juste avant de fêter son 21e anniversaire. Shirley raconte son histoire déchirante et explique la façon dont cette tragédie l'a inspirée à mettre sur pied l'organisme Threads of Life, qui soutient les travailleurs et leur famille qui ont été touchés par des tragédies survenues sur les lieux de travail, comme des blessures invalidantes, des maladies et des décès.

Écoutez ce balado de neuf minutes : ‹‹Shirley Hickman - A Mother's Story››.

Jour de deuil - une conversation avec Steve Horvath, président et chef de la direction du CCHST - Visionner la vidéo sur YouTube

Vous pouvez témoigner de votre appui sur Facebook en insérant une image de couverture du Jour de deuil national ou en portant une épinglette commemorative du Jour de deuil national. Pour favoriser une plus grande sensibilisation, vous pouvez aussi télécharger et installer les affiches gratuities dans votre lieu de travail.

Le site Web du CCHST contient de plus amples renseignements concernant le Jour de deuil national.

Pour obtenir plus de renseignements statistiques, consultez le Programme national de statistiques sur les accidents du travail (PNSAT).

Balados

Balado: Accumulation de poussières, combustibles et explosionsprint this article

Ce mois-ci, les balados de la série De la SST pour emporter! portent sur les dangers de la poussière et sur les trois facteurs de risques ergonomiques liés au travail de bureau.

Balado en vedette : Accumulation de poussières, combustibles et explosions
Le CCHST explique comment se produisent les explosions de poussières, et ce que l'on peut faire pour les prévenir.

La durée du balado est de 6 min 05 s. Écoutez le balado maintenant.

Balado 2 : Facteurs de risque ergonomiques liés au travail de bureau
Bien que le travail de bureau puisse sembler exempt de danger, la position assise maintenue durant des périodes prolongées, l'entrée de données au clavier et l'utilisation d'une souris pendant de longues heures peuvent préparer le terrain pour des blessures musculosquelettiques. Dans ce ballado, le Centre canadien d'hygiène et de sécurité au travail (CCHST) explique les trois facteurs de risque ergonomiques liés au travail de bureau.

La durée du balado est de 6 min 28 s. Écoutez le balado maintenant.

Le CCHST produit chaque mois des balados GRATUITS conçus pour vous informer des derniers renseignements, conseils, études et avis d'experts diffusés en ce qui concerne la santé, la sécurité et le mieux-être des travailleurs canadiens. Cette collection de balados que vous pouvez télécharger et écouter au moment et à l'endroit de votre choix vous offre vraiment De la SST pour emporter!

Parcourez la liste complète des sujets traités dans les balados. Mieux encore, abonnez-vous sur iTunes afin de ne pas manquer un seul épisode.

Enjeux en santé et sécurité au travail

Servir et protégerprint this article

Enjeux en santé et sécurité au travail est le blogue de Steve Horvath, président et chef de la direction du Centre canadien d'hygiène et de sécurité au travail. Dans le dernier article publié sur son blogue, M. Horvath partage certaines de ses réflexions à la suite de sa participation à une conférence organisée par l'Association canadienne des chefs de police (ACCP), portant sur les enjeux liés à la santé mentale au sein des services de police, notamment le trouble de stress post-traumatique (TSPT).

Servir et protéger. C’est un énoncé à la fois simple et puissant que l’on retrouve sur les voitures de police, mais je crois que je l’ai tenu pour acquis – c’est une constatation que j’ai faite en participant à une conférence donnée par l’Association canadienne des chefs de police (ACCP). Deux cent cinquante représentants de corps policiers de partout au Canada se sont réunis pendant deux jours afin de se pencher sur les progrès réalisés sur des questions de santé mentale dans les services de police, comme le trouble de stress post-traumatique (TSPT) – une réalisation remarquable qui exprime la priorité que l’Association accorde à ce problème.

Les agents de police sont formés non seulement pour appuyer leur communauté, mais aussi pour faire preuve de compassion et porter secours aux personnes en détresse. Ils comprennent leur rôle et les attentes qu’a la société envers eux, et je suis sûr que cela ne se fait pas sans facteurs de stress; après tout, les risques sont élevés dans ce genre de travail. Alors que j’écoutais les propos d’un des conférenciers, une pensée récurrente me troublait sans cesse l’esprit. Cette passion pour la protection de la communauté doit être orientée vers l’intérieur et axée sur la santé mentale pour que les policiers puissent se protéger eux-mêmes et entre eux. Après tout, si nous ne nous soignons pas nous-mêmes, comment pouvons-nous venir en aide aux autres?

C’est pourquoi j’estime que l’intervention précoce est la clé qui permet de créer un lieu de travail plus sain du point de vue de la santé mentale. Les policiers sont les mieux placés pour reconnaître les signes avant-coureurs de changements dans le comportement de leurs collègues et y réagir avec des encouragements et des conseils de chercher de l’aide avant que ça ne devienne une maladie débilitante. C’est le concept de la création d’une culture d’aidants en milieu de travail dont j’ai parlé. C’est la capacité de se voir eux-mêmes et entre eux comme ils voient les autres.

Tout au long de la conférence, on reconnaissait les défis uniques que doivent relever les services de police, y compris non seulement les facteurs externes associés à un emploi très risqué, les interactions avec le public et l’exposition aux réalités inhérentes du rôle de premier intervenant, mais aussi les aspects organisationnels et culturels du maintien de l’ordre. Il y avait un sentiment d’urgence, une volonté collective et la poursuite d’un but commun, car il s’agit d’une crise partagée qui, compte tenu de circonstances particulières, pourrait submerger n’importe lequel d’entre nous.

La combinaison de ces facteurs peut nous faire croire qu’il s’agit d’un défi décourageant, mais j’ai participé à des discussions et j’ai vu une attitude positive qui m’a laissé très optimiste que les services de police à travers le Canada ont choisi de s’attaquer de front à ce problème de santé mentale. Certes, il y a eu des témoignages difficiles et honnêtes de la part de ceux qui partageaient leurs difficultés personnelles à relever des problèmes liés au travail, mais je suis convaincu que nous n’aurions pas eu cette conversation dans un forum aussi large il y a à peine quelques années. Tous ces agents continuent non seulement de contribuer, mais aussi de s’épanouir dans leur carrière après avoir relevé des défis débilitants, ce qui est un témoignage de l’évolution considérable qu’ont connue les corps policiers en peu de temps. L’appui des pairs et le leadership sont la base de toute campagne réussie de lutte contre la stigmatisation, menant à une intervention précoce et à un lieu de travail propice à la santé mentale.

En faisant face ouvertement aux problèmes du trouble de stress post-traumatique (TSPT) et du stress, on démontre des progrès réels, on fait preuve de leadership et d’engagement envers le personnel, et on exprime une volonté d’adopter des changements de culture significatifs visant à créer un climat de soutien mutuel. Je suis convaincu que l’on peut trouver une résilience à l’échelle de l’organisation dans la camaraderie et le soutien qui font la renommée des forces policières.

Lisez le blogue de Steve Horvath : Enjeux en santé et sécurité au travail.

Mot de la fin xx

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