Le rapport sur la santé et la sécuritéVol. 14, No. 01

Sujet d'actualité

Les pieds et le froidprint this article

Chaque jour, et à chaque pas que nous faisons, nous exposons nos pieds à des blessures potentielles. Des problèmes de pied peuvent se poser dans presque tous les milieux de travail et dans une grande variété de conditions de travail. Au Canada, l’hiver apporte son lot de risques spécifiques. L’Association canadienne de normalisation (CSA) a approuvé des chaussures de sécurité qui protègent contre des dangers en milieu de travail, comme les blessures par écrasement, brûlure ou perforation, mais le froid hivernal peut lui aussi causer des maux douloureux aux conséquences parfois graves. Informez-vous mieux sur les lésions aux pieds qui peuvent résulter du travail extérieur par temps froid.

Exposition au froid (pas juste froid aux pieds)

En hiver, des emplois en plein air, comme le bûcheronnage, les travaux sur les lignes de transport d’électricité ou la pêche, amènent parfois à travailler à des températures glaciales, ou dans le froid et l’humidité, d’où le risque de gelures, d’engelures et de pied de tranchée.

Les gelures sont causées par le gel de la peau et des tissus sous-jacents. Dans un premier temps, la peau devient très froide et rouge, puis insensible, dure et pâle. Les gelures touchent surtout les doigts, les orteils, le nez, les oreilles les joues et le menton.

Les symptômes de gelures sont les suivants : mauvaise circulation sanguine dans les mains et les pieds, engourdissement ou perte de sensation, picotements ou piqûres, douleur, et coloration cireuse bleuâtre ou pâle. Les gelures peuvent causer des dommages permanents aux tissus organiques et peuvent entraîner une amputation dans les cas graves.

Engelures

L’exposition répétée au froid, mais pas à un air glacial, peut entraîner des engelures, c’est-à-dire l’inflammation douloureuse de petits vaisseaux sanguins qui irriguent la peau. Les engelures peuvent causer des démangeaisons, des plaques rouges, des œdèmes et des cloques aux mains et aux pieds.

Les engelures guérissent normalement en une à trois semaines, en particulier si les températures remontent ou que l’exposition cesse, et elles ne laissent généralement pas de séquelles permanentes. Toutefois, elles peuvent s’infecter et les dommages peuvent alors être graves si on ne se soigne pas.

Pied des tranchées

Le pied des tranchées est une blessure des pieds qui résulte de l’exposition prolongée au froid et à l’humidité. On peut en souffrir à des températures aussi élevées de 15 °C si les pieds sont constamment humides, et ce parce qu’ils se refroidissent alors 25 fois plus vite que s’ils étaient secs. En fait, pour éviter la déperdition de chaleur, les vaisseaux sanguins se contractent, ce qui coupe la circulation dans les pieds. Faute d’oxygène et de nutriments, les tissus cutanés, où s’accumulent aussi les toxines, commencent à mourir.

Les symptômes de pied des tranchées sont les suivants : rougeurs, insensibilité, crampes dans les jambes, œdème, picotements douloureux, cloques ou ulcères, hémorragie sous-cutanée et gangrène (le pied peut devenir violet foncé, bleu ou gris).

Il est important pour protéger les pieds du froid de porter les chaussures et les chaussettes appropriées.

Chaussures appropriées

Les chaussures de protection « normales » ne sont pas conçues pour affronter le froid et la semelle des chaussures « isolantes » ne protège parfois guère contre la température, car elle n’est pas isolée. En revanche, la déperdition de chaleur par l’embout en acier des chaussures de protection (souvent accusé de faire perdre plus de chaleur) est négligeable.

Isoler les jambes en portant des sous-vêtements isothermes, porter des couvre-chaussures isolants par-dessus les chaussures de travail, et porter des bandeaux isolants aux chevilles et par-dessus les chaussures peut aider à protéger les pieds contre le froid.

Les bottes en cuir à semelles de caoutchouc, doublées en feutre et munies de semelles en feutre amovibles sont les mieux adaptées aux travaux lourds effectués dans le froid parce que le cuir est poreux, ce qui permet aux bottes de « respirer » et à la transpiration de s’évaporer. Les bottes en cuir peuvent être « imperméabilisées » avec des produits qui ne bouchent pas les pores du cuir.

S’il faut travailler debout dans l’eau ou la gadoue, des bottes imperméabilisées sont indispensables. Cependant, si elles évitent d’avoir les pieds trempés par l’eau froide dans l’environnement de travail, elles empêchent aussi l’évaporation de la transpiration. Les matériaux isolants et les chaussettes seront mouillés plus rapidement qu’en portant des bottes en cuir, ce qui fera augmenter le risque de gelures.

Chaussettes

Vous préférez peut-être porter une paire de chaussettes bien épaisses ou deux paires – la première, à même la peau, en soie, en nylon ou en laine fine, et la seconde, un peu plus grande et épaisse, par-dessus. Les chaussettes doublures en polypropylène aideront à garder les pieds secs et plus chauds en éloignant la transpiration de la peau. Cependant, la chaussette extérieure est plus trempée et ses propriétés isolantes diminuent. Si les conditions de travail le permettent, emportez des paires de chaussettes supplémentaires de manière à pouvoir vous sécher les pieds et vous changer dans la journée. Si vous portez deux paires, la chaussette extérieure devrait être plus grande pour ne pas comprimer la chaussette doublure.

Portez toujours des chaussettes de la bonne épaisseur dans vos bottes. Si elles sont trop épaisses, les bottes seront « serrées », et les chaussettes perdront une grande partie de leurs propriétés isolantes si elles sont comprimées dans la botte. Le pied pourrait aussi être « à l’étroit », ce qui y ralentira la circulation sanguine et fera augmenter le risque de blessures liées au froid. Si les chaussettes sont trop fines, les bottes seront lâches, ce qui peut favoriser la formation de cloques.

Les ressources supplémentaires ci-dessous proposent d’autres conseils à l’intention des employeurs et des employés sur la prévention du stress lié au froid, ainsi que des lignes directrices sur les procédures de premiers soins.

 

Autres ressources

Confort et sécurité des pieds au travail, fiche d’information, CCHST

Nouvelles du CCHST

Il reste moins d'un mois avant la tenue du forum Le monde du travail en constante évolutionprint this article

Il reste moins d’un mois avant la tenue du forum national Le monde du travail en constante évolution qui aura lieu à Vancouver du 29 février au 1er mars. Les places partent rapidement pour cette conférence nationale unique organisée par le CCHST. Elle réunira un éventail de spécialistes du domaine, des professionnels de la santé et sécurité et des RH, des employeurs et des représentants des travailleurs et des gouvernements pour discuter de l’incidence du monde de travail en évolution sur la santé et la sécurité de tous.

Ne ratez pas cette occasion unique de participer et de demeurer à l’avant-garde d’un monde du travail qui évolue rapidement.

Parmi les faits saillants du forum, notons : 

Défenseur des droits de la personne réputé mondialement et ancien président international de Médecins Sans Frontières/Doctors Without Borders, le Dr James Orbinski prononcera un discours sur sa grande expérience sur le terrain qui saura vous éclairer et vous inspirer.

Mme Linda Duxbury, chercheuse renommée dans le domaine de l’équilibre entre la vie personnelle et la vie professionnelle, discutera des mesures que les employeurs peuvent prendre pour composer avec le les changements démographiques importants qui touche la main-d’œuvre actuellement.

Todd Conklin, spécialiste du rendement organisationnel et humain, traitera de l’apprentissage fonctionnel en matière de sécurité et il présentera une nouvelle approche de gestion de la sécurité fondée sur de nouveaux principes qui vont au-delà du blâme, des erreurs et de la conformité rigoureuse.

De plus, les spécialistes examineront les répercussions sur la santé et la sécurité des plus récentes découvertes relatives au sexe et au genre, aux changements climatiques, à la santé mentale et à d’autres concepts émergents. Les projets présentés dans le cadre de notre exposition sur l’innovation vous inspireront et vous pourrez élargir votre réseau en rencontrant des professionnels de la santé et de la sécurité ainsi que différents intervenants de partout au Canada. Vous repartirez avec une meilleure compréhension des plus récents enjeux en matière de santé et de sécurité et avec des idées pratiques qui vous permettront d’apporter des changements positifs.

Les placent partent rapidement!

Réservez votre place le plus tôt possible afin de rester à l’avant-garde d’un monde du travail en constante évolution. Inscrivez-vous en cliquant ici pour éviter les déceptions.

Vous pouvez économiser en réservant une chambre à l’hôtel Vancouver Marriott Pinnacle où se tiendra le forum. Le tarif spécial est offert jusqu’au 12 février. Cliquez ici pour obtenir de plus amples renseignements et réserver votre chambre.

 

Alertes au danger

Électrocution d'un travailleur non qualifié pour travailler avec des systèmes de haute tensionprint this article

Un jeune travailleur de la Colombie-Britannique participant à un programme d’apprentissage en tant que technicien d’équipement lourd tentait de trouver le problème concernant une tour d’éclairage portative qui fonctionnait à l’aide d’une génératrice diesel. Les lumières de la tour ne fonctionnaient pas. L’apprenti a tenté diverses tactiques, sans résultat. Alors que la tour fonctionnait à l’aide de sa génératrice interne, il a inséré un multimètre de 12 V pour automobile dans une douille d’une ampoule sur le côté d’une boîte de jonction sur laquelle était indiqué 440 V. Cela a créé une voie d’accès électrique à travers sa poitrine. Il a été électrocuté à mort.

Les tours d’éclairage, couramment utilisées par l’industrie de la construction et l’industrie pétrolière et gazière, sont complexes, et des pièces d’équipement pouvant être dangereuses. L’enquête de WorkSafeBC a permis d’établir que l’apprenti n’était pas qualifié pour travailler avec des systèmes électriques tels qu’une tour d’éclairage. Mis à part le changement des ampoules de la tour, seul un électricien qualifié aurait dû en effectuer l’entretien ou rechercher le problème. Un électricien qualifié aurait su que le multimètre, dont l’usage était indiqué pour des circuits de 12 V ou moins, n’était pas le bon outil pour vérifier une douille de 440 V.

WorkSafeBC a suggéré les pratiques de travail sécuritaires suivantes :

Employeurs

  • Vous assurez que les travailleurs travaillent sur l’équipement conformément aux instructions du fabricant.
  • Rédiger des méthodes de travail sécuritaires pour les tours d’éclairage portatives. Songer à utiliser une évaluation des risques pour établir de telles méthodes.
  • Vous assurez que les jeunes travailleurs reçoivent une orientation propre au milieu de travail avant qu’ils ne commencent à travailler, ainsi qu’une formation adéquate pour tout le matériel qu’ils utiliseront.

Travailleurs

  • Ne vérifier de l’équipement électrique que si vous êtes qualifié et autorisé à le faire.
  • Assurez-vous que le voltage indiqué sur les outils d’essai correspond au voltage inscrit sur l’équipement faisant l’objet de l’essai.

Consultez le texte intégral de l’alerte de WorkSafeBC (en anglais seulement).

 

Ressources supplémentaires

Sécurité en électricité - Information de base cours en ligne, CCHST

Les risques électriques cours en ligne, CCHST

Le cadenassage cours en ligne, CCHST

Balados

Balados: « Participatory Ergonomics with Troy Winters» et SARM – Une souche entêtéeprint this article

Ce mois-ci, le balado de la série De la SST pour emporter comprend une entrevue du Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail avec Troy Winters, agent principal en santé et sécurité pour le Syndicat canadien de la fonction publique, sur l’ergonomie participative et la présentation de la souche résistante de Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline.

Balado en vedette : « Participatory Ergonomics with Troy Winters»

Troy Winters, agent principal chargé de la santé et de la sécurité au Syndicat canadien de la fonction publique, téléphone au Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail pour faire part de son point de vue sur l’ergonomie participative et indiquer en quoi elle peut contribuer à établir un milieu de travail plus sain.

La durée du balado est de 12 min 50 s. Écoutez le balado maintenant.

Balado en vedette SARM – Une souche entêtée

Dans le présent balado, le Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail (CCHST) étudie comment le staphylocoque doré résistant à la méthicilline, ou SARM, est transmis, qui est à risque et comment cela peut être évité au travail.

La durée du balado est de 8 min 12 s. Écoutez le balado maintenant.

 

Le CCHST produit chaque mois des balados GRATUITS conçus pour vous informer des derniers renseignements, conseils, études et avis d’experts diffusés en ce qui concerne la santé, la sécurité et le mieux-être des travailleurs canadiens. Cette collection de balados que vous pouvez télécharger et écouter au moment et à l’endroit de votre choix vous offre vraiment De la SST pour emporter!

Parcourez la liste complète des sujets traités dans les balados. Mieux encore, abonnez-vous sur iTunes afin de ne pas manquer un seul épisode.

Conseils et outils

La question de la sécurité des élévateurs à fourcheprint this article

Les élévateurs à fourche jouent un rôle important dans le fonctionnement quotidien des entrepôts, des sites de construction, des chantiers et des installations de fabrication. Aussi appelés chariots élévateurs, chariots à fourche et chariots tracteurs, ces véhicules utiles peuvent causer de graves blessures et même être mortels pour les utilisateurs, les autres travailleurs et les piétons. Il y a, chaque année, des signalements de blessures graves, comme l’écrasement de travailleurs par le renversement d’un véhicule ou entre le véhicule et une surface, des piétons frappés ou écrasés, des travailleurs atteints par du matériel qui tombe ou qui chute d’une plateforme sur les fourches.

Beaucoup de raisons expliquent les blessures causées par des élévateurs à fourche, notamment l’absence de formation ou la formation inadéquate des travailleurs faisant fonctionner les chariots élévateurs à fourche, la vitesse élevée, l’absence d’attaches, d’accessoires et d’outils adéquats, le mauvais entretien, l’âge de l’élévateur à fourche et l’absence d’utilisation des ceintures de sécurité.   

Votre employeur doit vous fournir la formation nécessaire au fonctionnement de l’élévateur à fourche et il doit veiller à ce que vous connaissiez les procédures de fonctionnement. Les élévateurs à fourche doivent être entretenus régulièrement et leur durée de vie est limitée. Les employeurs doivent entretenir régulièrement les élévateurs à fourche, et le milieu de travail doit être libre afin que leur fonctionnement soit sécuritaire.

Trucs pour faire fonctionner un élévateur à fourche de façon sécuritaire

  • Assurez-vous d’avoir reçu la formation sur la façon de faire fonctionner le chariot élévateur en toute sécurité et de pouvoir le faire.
  • Conservez une liste de vérification ventilée sur le fonctionnement sécuritaire de votre machine. Passez-la en revue avant chaque utilisation ou quart de travail.
  • Inspectez tous les jours le chariot élévateur à fourche avant chaque utilisation ou quart de travail. Vérifiez l’essence, l’huile, les freins, le volant, l’hydraulique, les dispositifs de détection et les composantes de levage.
  • Avant de démarrer l’élévateur à fourche, effectuez un contrôle visuel.
  • Respectez en tout temps les procédures d’utilisation sécuritaires de l’élévateur à fourche, ce qui comprend la vitesse, les virages, les freins et l’accélération.
  • Soyez au courant de charge maximale que peut supporter l’élévateur à fourche et ne la dépassez jamais.
  • Inspectez et portez toujours la ceinture de sécurité ou le dispositif de contrainte du conducteur quand ces éléments sont disponibles.
  • Conduisez de façon à ce que les fourches soient le plus bas possible.
  • Maintenez une faible charge en tout temps lorsque vous n’empilez pas les palettes.
  • Déplacez-vous seulement lorsque vous avez la certitude que la charge est stable. Empilez à nouveau la charge au besoin.
  • Conduisez l’élévateur à fourche à reculons si la charge bloque la vue à l’avant.
  • Travaillez à une vitesse vous permettant d’arrêter de façon sécuritaire.
  • Respectez les indications liées au trafic.
  • Réduisez votre vitesse à chaque coin, klaxonnez et surveillez l’effet du virage sur l’arrière de l’élévateur à fourche et la charge.
  • Surveillez les piétons et accordez-leur la priorité.
  • Évitez les arrêts soudains.
  • Vérifiez si la hauteur est suffisante pour passer lorsque vous entrez dans un endroit ou lorsque vous soulevez les fourches.
  • Conservez une distance de travail sécuritaire par rapport aux fils électriques.
  • Ne tournez pas sur les rampes.
  • N’élevez pas la charge lorsque le chariot élévateur à fourche est incliné.

Les élévateurs à fourche peuvent causer de graves blessures. Les travailleurs et les employeurs doivent en assurer l’utilisation sécuritaire.

 

Ressources

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