Podcast Title: Balados – De la SST pour emporter!

Episode #: 154:  Jour de deuil:  L’Histoire de Lisa Kadosa

 




Pre-recorded Introduction: Bienvenue à “De la SST pour emporter”, une présentation du Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail

Host:  Merci de vous joindre à nous pour cet épisode de SST pour emporter. Notre invitée d’aujourd’hui est Lisa Kadosa de l’organisme au Fils de la vie. Le père de Lisa, Robert Nesbitt, est décédé alors qu’il travaillait dans une mine souterraine à Sudbury, en Ontario, en 2006. Lisa nous racontera l’histoire de son père dans l’espoir de sensibiliser les gens à la sécurité en milieu de travail et, surtout, à la prévention.   

Merci d’être avec nous Lisa.

Lisa:  Merci d’avoir m’a inviter.

Host: Souhaitez-vous partager votre expérience avec nos auditeurs?

Lisa: Certainenent.  Alors, le matin du 6 mars, mon père est arrivé au travail vers 7 heure. Il a consulté l’ordre du jour et il a reçu ses instructions pour la journée. Cet journée-là, il travaillait seul, qui n’était pas une habitude pour lui, en raison de son expérience. Il est rendu au 2600 pieds sous la surface pour faire son travail. Comme ce lieu était jugé non sécuritaire, le travail devait se faire par télécommande. Alors mettre un affût de six tonnes le long de la chargeuse à pelle. Il conduisait sa chargeuse de pelle le long de l’affût assez près pour sortir de la chargeuse et monter sur l’affût. Après, à l’aide des télécommandes, il plongeait dans le fond pour recueillir le nickel. Une fois que le godet était rempli, il ramenait la chargeuse près de lui. Il remontait à partir de l’affût et il conduisait manuellement la chargeuse vers le minerais où se trouvait le gisement de nickel. Mon père se trouvait sur l’affût et activait les télécommandes pour la manœuvre de la chargeuse. Celui-ci a été prise dans une élingue qui était retenue sur l’affût.  L’élingue la soir d’avant, ils ont essayés d’ôter l’élingue, mais il ne pouvait pas l’ôter, alors ils l’ont juste caché parce-ce-que c’est une pratique commune de juste le caché. Et en le cachant, personne ne pouvait le voir.

Alors l’élingue se sert à maintenir l’affût en place dans le godet de la chargeuse pour qu’il soit transporté. Alors la veille, l’opérateur avait tenté d’enlever l’élingue, mais sans succès, alors il l’avait caché en dessous pour que personne ne pouvait le voir et puit invisible. Au moment de l’enquête, il l’avait dit que c’était une pratique commune. Lorsque l’élingue s’est prise dans l’affût, celui-ci a bousculé, et mon père a tombé. A ce moment-là, il a laissé aller les télécommandes mais le système avait un délai de 10 secondes.  Alors, je me dis toujours si ma tondeuse avait un délai de 10 secondes, combien de pieds pourrait être perdu ou combien de personne pourra se faire mal si on avait un délai.  Mais pour ça on avait une machine qui pesait des tonnes de livre qui avait un délai de 10 secondes.  Alors, la machine continua se déplacer mon père a bousculé en bas du dam puis l’élingue ne pouvait pas tienne l’affût, et celle a cassé puis à ce moment-là, le six tonnes stand a tombé par-dessus mon père. Il nous dit que son mort était instantément, mais pour moi, je ne suis pas certaine.

 

Host:  Pourquoi pensez-vous qu’il est important de soutenir les familles touchées par une tragédie en milieu de travail?

Lisa:  Pour moi, je dis que j'ai eu la chance à dire. La compagnie que mon père a travaillée nous a fourni beaucoup information, soutien, des copies des rapports, des versions non éditées et ont payé toutes les dépenses obsèques, déplacements, des conseils de deuil, ont même payé la garderie qu’on avait allé à l’enquête. Alors j’ai vu en travaillant avec au Fils de la vie que ce n’est pas toujours le cas.  Souvent les familles des employés ne sont pas données beaucoup d’information.  C’est nous autres de les aider.  Je me souviens ou je travaillais quand mon père s’ait décédé, les employées me disait ton père vient juste mourir, il faut que la compagnie soit gentille avec vous, payé tout de ça.  Ce n’est pas vraiment le cas. Il y a des compagnies qui ne font pas ça.

Alors, au Fils de la Vie c’est très important. C’est une organisation qui est dirigée par des bénévoles qui se trouvent à différentes étapes de leur histoire personnelle et qui sont capables de soutenir les autres membres. Les groupes d’entraide en pairs, il y a des guides familiaux de bénévoles, il y a des forums familiaux qui sont toutes uniques en leur genre et jouent un rôle essentiel dans le processus de guérison, et en leur fournissant une plate-forme pour partager leurs histoires, apprendre à développer des capacités d’adaptation saines, et à écouter activement et à s’entraider au sein de notre communauté.   Alors l’organisation est très importante, et moi je me dis sans doute, je ne pense que je suis encore ici avec vous aujourd’hui s’il m’a pas aidé, comme il m’a aidé.

 

Host: Très important.  Si vous pouviez donner un conseil aux gens sur la sécurité au travail, quel serait-il?

Lisa:  Pour moi, j'aimerais en proposer trois: C’est respecter les règles, signaler les dangers potentiels et refuser les travaux dangereux. Nous avons un dicton en matière de santé et de sécurité au travail : toutes les procédures, les politiques sont écrites en sang. Quelqu'un est meurt pour que ces politiques soient en place et nous devons les suivre pour faire certain que nous autres ont est sécuritaire, mais aussi ceux alentir de nous autres. On doit signaler les dangers potentiels. L'effet d'entraîner associer à un incident sur le lieu de travail coûte plus cher à une organisation que toute les procédures, les équipements de protection individuelle ou les pertes de temps lors de la réalisation d’un produit livrable.

Le jour que mon père c’est décédé, plus de 50 employés ont pris leur retraite et n’ont pu jamais retourner au travail.  C’était pour eux, une fraternité qui assure le succès d'une entreprise. Les employés effectuent le travail tous les jours et il est très important d'avertir votre superviseur afin qu'ils puissent mettre en œuvre les mesures correctives. Pour des personnes qui occupe des postes de supervision, nous avons la responsabilité de nous assurer que des pratiques de travail sécuritaires sont suivies à chaque jour.  On doit rester accessible à chaque minute et faire entendre notre voix pour que le personnel puisse venir à nous et nous rapporter des problèmes, avoir une porte ouverte. Des gestionnaires et les dirigeants, vous devez appartenir à créer un environnement dans lequel la santé et la sécurité est considérée comme une priorité, et que les travailleurs se sentent à l'aise de soulever des problèmes et de mettre en œuvre les mesures de prévention, peu importe le coût.

 

Host: Avant de terminer, y a-t-il des réflexions finales que vous voudriez nous laisser?

 

Lisa:  Certainement. Pour moi, les accidents du travail affectent beaucoup de personne et on doit pouvoir les prévenir.  Pour moi, ma vie a complètement changer.  J’ai perdu un morceau de moi-même, le 6 mars 2006.  Mon père ne tiendra jamais sa petite-fille dans ses bras. Elle ne connaîtra jamais son grand-père. On lui a volé d’un des plus précieux cadeaux que la vie a peut offrir. Alors, la prochaine fois que vous verrez que quelque chose n’est pas bien au travail, arrêtez-vous et rapporter le à votre superviseur.  N’ayez pas peur de représailles ou de ralentir la production. Souvenez-vous de Robert « SeaWolf» Nesbitt,un  père et grand-père ayant 37 ans d’expérience au travail. Jamais il n’a pensé qu’il perdrait sa vie au travail. On disait qu’il était un mineur très sécuritaire.  Mais à cause d’une pratique de ne pas rapporter des dangers potentiels, il ne reviendra jamais voir sa famille. J’espère que mon histoire vous fera prendre conscience qu’il est possible de prévenir les accidents du travail et qu’il ne s’agit pas simplement du « coût de faires des affaires ».

 

Host:  Merci encore une fois de nous avoir raconté votre histoire aujourd’hui. Lisa est porte‑parole de au Fils de la Vie, un organisme qui aide les familles touchées par une tragédie en milieu de travail tout au long de leur cheminement vers la guérison, en offrant des programmes et des services de soutien familial uniques. Chaque année, des milliers de personnes partout au Canada participent à la marche « Un pas pour la vie », une collecte de fonds qui suit le Jour de deuil national et qui donne le coup d’envoi à la Semaine de la santé et de la sécurité au travail en Amérique du Nord. Pour en savoir plus, consultez les sites (Un pas pour la vie) Web www.stepsforlife.ca et www.cchst.ca. Merci à tous d’avoir été à l’écoute.