Centre canadien d'hygiène et de sécurité au travail
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>Le rapport sur la santé et la sécurité

Volume 2, numéro 1, janvier 2004

Quoi de neuf?
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Préparer les travailleurs de l'extérieur à se protéger des éléments

Comment vous protéger du froid quand vous travaillez à l'extérieur? Plusieurs couches de vêtements protecteurs secs et un bon rythme d'activité physique suivie de périodes de repos régulières peuvent vous aider à travailler en sécurité dans le froid et à vous défendre contre les éléments.

Les personnes qui travaillent au froid sont plus vulnérables aux blessures parce que la température influe sur la réalisation de tâches mentales complexes en plus de réduire la sensitivité et la dextérité des doigts. De plus, le froid amène aussi ses propres effets secondaires potentiellement mortels. Il est très important que les travailleurs et les surveillants puissent reconnaître les symptômes de la surexposition au froid et connaissent les habitudes vestimentaires appropriées, les pratiques de travail sûres et les conditions physiques du travail au froid, ainsi que les procédures d'urgence en cas de blessure due au froid. L'information est la première défense!

Afin de rester au sec et en sécurité, les travailleurs doivent s'isoler contre la température de l'air, les mouvements d'air (la vitesse du vent) et l'humidité. Une mesure de défense clé est de porter plusieurs couches de vêtements. S'habiller de manière appropriée aide à réguler la chaleur et la transpiration perdues pendant le travail. Si le rythme de travail est trop rapide ou si les vêtements ne sont pas appropriés, il peut arriver qu'on transpire trop et que le vêtement près du corps soit mouillé. Cette humidité nuira grandement à la capacité d'isolation des vêtements et augmentera le risque d'accidents dus au froid.

La baisse de la température du corps (hypothermie) est ce qui arrive le plus fréquemment. Au cours d'une exposition prolongée au froid, le corps perd de l'énergie plus rapidement qu'il ne peut en produire, ce qui fait baisser la température corporelle. Les signes d'avertissement sont les suivants : engourdissement, rigidité, somnolence, faible coordination et même parfois le manque de volonté de sortir du froid. En cas de symptômes d'hypothermie, il faut immédiatement la service d'urgence (911).

Sortez la victime du froid et enveloppez-la dans des couvertures chaudes. Si vous ne pouvez pas aller à l'intérieur, mettez la personne à l'abri du vent, étalez une couverture par terre pour l'isoler du sol et couvrez sa nuque et sa tête pour l'aider à conserver sa chaleur corporelle. Une fois à l'intérieur, enlevez tous vêtements mouillés ou trop serrés et remplacez les par des vêtements secs. Réchauffez la personne en utilisant votre propre chaleur corporelle au besoin et appliquez des compresses chaudes sur sa nuque, sa poitrine et la région de l'aine. Restez avec la personne jusqu'à l'arrivée du personnel médical.

Les engelures arrivent en deuxième place des blessures dues au froid. Le nez, les oreilles, les joues, les doigts et les orteils sont le plus souvent atteints. Le gel resserre les vaisseaux sanguins, ce qui réduit la circulation sanguine et peut causer des dommages permanents aux tissus. Quand seuls la peau et les tissus directement sous-jacents sont endommagés, les engelures peuvent guérir complètement. Toutefois, si les vaisseaux sanguins sont touchés, les dommages sont permanents et peuvent entraîner l'amputation des parties touchées.

Appelez de l'aide médicale. Si possible, transportez la victime dans un endroit chaud. Donnez-lui quelque chose de chaud à boire pour remplacer les fluides perdus. Enlevez tous vêtements mouillés ou trop serrés qui pourraient nuire à la circulation. Couvrez légèrement la région touchée avec un bandage stérile (en séparant les doigts ou les orteils) et transportez la victime aux urgences. N'ESSAYEZ PAS de réchauffer les parties touchées sur place (mais essayez de les empêcher de devenir plus froides). Sans les installations appropriées, les tissus réchauffés peuvent geler à nouveau et causer encore plus de dommages. NE FRICTIONNEZ PAS les parties touchées, N'APPLIQUEZ PAS de chaleur sèche et N'AUTORISEZ PAS la victime à boire de l'alcool ou à fumer.

La prévention est le meilleur moyen de traiter le stress dû au froid. Voici une liste de choses à faire et à ne pas faire pour rester en sécurité par temps froid :

À NE PAS FAIRE

  • NE PAS consommer d'alcool, de nicotine ou d'autres drogues qui pourraient affecter la circulation sanguine.
  • NE PAS s'exposer au froid juste après avoir pris une douche ou un bain.

À FAIRE

  • Porter plusieurs couches de vêtements protecteurs amples et secs.
  • Veiller à bien couvrir mains, pieds, visage et yeux.
  • Rester en mouvement.
  • Prendre des pauses régulières dans un endroit chaud.
  • Manger fréquemment des mets appropriés pour conserver la chaleur corporelle et prévenir la déshydratation.

Mais quand il fait tout simplement trop froid pour travailler? La législation ne prévoit pas de limite au Canada. Mais le bon sens de chacun et les lignes directrices suggérées dans le guide sur les valeurs limites d'exposition au froid - Alternance travail-réchauffement (Threshold Limit Values For Cold Stress - Work/Warm Up Schedule), devraient être de bon conseil.

Le guide Threshold Limit Values (TLV) for cold stress a été conçu par le ministère du Travail de la Saskatchewan et a été ensuite adopté par l'American Conference of Governmental Industrial Hygienists (ACGIH).

Alertes au danger
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Travailleurs chevronnés victimes d'accidents

Prévention et éducation sont les mots-clés du mois, alors que les gouvernements tentent de sauver des vies grâce à des alertes aux dangers et des bulletins sur la sécurité. En Colombie-Britannique, on met l'accent sur l'arrimage sécuritaire des chargements et du matériel à la suite du décès d'un travailleur et des blessures graves d'un autre.

Dans le premier incident, un camionneur transportant un chargement de bois d'œuvre est mort écrasé par un paquet qui avait glissé. Les sangles d'arrimage avaient été desserrées pour repositionner le chargement à un poste de pesage dans la vallée du Bas-Fraser, en Colombie-Britannique. Le camionneur, qui était âgé de 39 ans et possédait 20 ans d'expérience, a été écrasé alors qu'il marchait au mauvais moment le long du camion, après être sorti de la zone de sécurité, à l'arrière du camion.

Une enquête de la Commission des accidents du travail de la C.-B. a conclu que les sangles d'arrimage avaient été complètement desserrées au lieu d'être desserrées seulement partiellement au besoin, et que le camion était stationné sur un terrain en pente avant l'accident. De plus, le gel et la neige avait rendu glissante la surface des paquets de bois d'œuvre.

Toujours en C.-B., un peintre fort de 20 ans d'expérience a été sérieusement blessé quand la plate forme sur laquelle il se tenait pour peindre a glissé le long du mur de l'édifice et qu'il a été heurté par des débris. Le peintre, âgé de 49 ans, et un de ses collègues, avaient attaché la plate forme (un échafaudage volant) au parapet d'un bâtiment commercial. Le mur était en briques et mortier, mais recouvert de solins métalliques, et on ne l'avait pas inspecté avant d'attacher les brides de fixation. Comme les travailleurs descendaient au moyen de l'échafaudage volant, le parapet a soudainement cédé, un bout de la plate forme est tombé d'environ trois mètres (10 pieds) et des morceaux du mur qui s'étaient détachés ont causé les blessures.

Réponses SST
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Les travailleurs vieillissent. Êtes-vous prêts?

Le regain d'enthousiasme pour l'exercice, pour les bonnes habitudes alimentaires et même pour le travail des plasticiens peut éventuellement aider à dissimuler le fait que les Baby Boomers vieillissent. Mais rien ne peut effacer la marche du temps pour la génération née après la deuxième guerre mondiale.

Les Boomers forment encore la plus grande partie de notre main d'œuvre et continueront de l'être pendant au moins toute la prochaine décennie. Un grand contingent de travailleurs âgés devraient prendre leur retraite dans les prochaines décennies mais, avant cela, il faut veiller à ce qu'ils continuent de travailler en toute sécurité et ne se blessent pas.

Selon un rapport de Développement des ressources humaines Canada, la viabilité à long terme du réseau social canadien et le besoin de travailleurs chevronnés pourraient signifier que les employeurs feront encore appel aux services des travailleurs âgés même après que ceux-ci ont pris leur retraite.

Dans le secteur de la réparation et de l'entretien automobile, par exemple, plus de 50 % des travailleurs a plus de 40 ans, selon une étude pour l'Alliance des conseils sectoriels, dont le siège est à Ottawa. Les formateurs vieillissent eux aussi. Environ 44 % ont plus de 45 ans, selon l'étude. Ce vieillissement, combiné à des retraites anticipées (à l'âge de 57,4 ans en moyenne), signifie qu'un manque de main d'œuvre se dessine à l'horizon; ce que l'Alliance appelle >.

En dépit des lacunes dans la recherche et de la faible prise de conscience du problème, on se doit d'accorder une nouvelle importance aux effets des divers types de travail, à l'augmentation des blessures au dos et aux mesures d'adaptation aux besoins spéciaux des travailleurs âgés. De fait, S. Len Hong, président et administrateur en chef de CCHST, a tout spécialement mentionné les défis liés aux travailleurs âgés à l'occasion du 25e anniversaire de l'organisme à la fin de l'année passée. Il a demandé une meilleure planification visant à gérer la réalité des employés dont la vue, le temps de réaction et la force physique n'étaient peut-être plus au même niveau que dans leur jeunesse.

Certaines études mentionnent que les travailleurs âgés ont tendance à travailler plus lentement et ont besoin de plus de temps pour prendre une décision. Ce changement est toutefois compensé par le fait que les travailleurs âgés ont souvent tendance à être plus précis dans leur travail et à prendre plus de décisions correctes que leurs jeunes collègues plus rapides. D'autres études indiquent que les travailleurs âgés sont en général moins sujets aux accidents. Cependant, leurs blessures sont souvent plus graves et ils mettent plus longtemps à se rétablir.

Pour se préparer à s'adapter à une main d'œuvre vieillissante, il faut bien comprendre les points vulnérables et les points forts des travailleurs âgés. Si on veut réduire le nombre d'incidents et de blessures en milieu de travail, il est important de reconnaître les changements physiologiques (à la structure du sommeil, à l'équilibre et à la vue) qui peuvent accompagner le vieillissement, et de prendre de nouvelles mesures pour garantir la sécurité des travailleurs. Êtes-vous prêts?

Nouvelles sur nos partenariats
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Milieux de travail du Nord sans fumée

Les travailleurs du Nord du Canada ne fumeront plus à l'intérieur à partir du 1er mai. C'est la date d'entrée en vigueur du Règlement sur la fumée de tabac ambiante dans les lieux de travail, qui interdit de fumer en milieu de travail.

Le Règlement, adopté en vertu de la Loi sur la santé et la sécurité dans les mines, interdira la fumée de tabac ambiante (fumée secondaire) dans tous les lieux de travail fermés. Une des rares exceptions concerne les mineurs qui ne peuvent pas remonter à la surface pendant leur quart de travail.

Les ministres Joe Handley et Kelvin Ng, ministres responsables de la Commission des accidents du travail des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut, ont annoncé le Règlement fin novembre. Il fait suite aux préoccupations sur les effets néfastes de la fumée secondaire sur la santé et à la tendance nationale en ce qui a trait aux demandes d'indemnisation pour des maladies liées aux substances cancérogènes.

Santé Canada estime qu'environ 350 cancers du poumon et 2 000 décès dus à une maladie cardiaque sont causés chaque année par la fumée secondaire. Cette statistique fait écho à l'opinion de l'association Médecins pour un Canada sans fumée, qui estime à 3 000 le nombre de décès annuels au Canada dus à la fumée secondaire, et à l'opinion de l'Association pulmonaire, qui attribue 300 cancers du poumon chaque année à la fumée secondaire.

Les statistiques peuvent varier, mais une chose est certaine : les recherches montrent que l'exposition à la fumée secondaire augmente considérablement le risque de maladie et même de décès des non fumeurs.

Comme nous ignorons le niveau d'exposition aux substances cancérogènes provenant de la fumée de cigarette qui est sûr pour la santé. Ainsi, la seule solution qui permette d'éliminer complètement le risque de fumée secondaire en milieu de travail pour tous, fumeurs comme non-fumeurs, est de n'autoriser à fumer qu'à l'extérieur.

Les preuves contre les effets de la fumée secondaire continuent de s'accumuler. Aujourd'hui, comme le montrent les commissions d'indemnisation des accidents du travail, on peut se servir efficacement des données scientifiques pour protéger la santé des travailleurs non-fumeurs.

Nouvelles du CCHST
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Le CCHST s'intéresse aux questions concernant la salubrité des bâtiments

La qualité de l'air à l'intérieur, un problème naissant dans le domaine de l'hygiène et de la sécurité en milieu de travail, prend enfin la place qui lui revient sur la scène internationale. Le CCHST l'aide à bien s'y ancrer.

La 7e conférence internationale sur la salubrité des bâtiments a attiré plus de 350 scientifiques, praticiens et décideurs de partout dans le monde à Singapour en décembre dernier. Ils ont discuté des dernières trouvailles et réflexions sur la salubrité des bâtiments, et ont abordé entre autres le sujet de l'air que respirent les employés des bureaux.

Dr. Bhawani Pathak, responsable scientifique de projets au CCHST, a présenté un article intitulé Meeting Workplace Healthy Buildings Information Needs (Répondre aux besoins d'information liés à la salubrité des bâtiments en milieu de travail).

Il ne fait aucun doute que les travailleurs et les propriétaires des bâtiments sont aux premières loges quand il s'agit d'en apprendre plus sur les risques possibles pour la santé. Mais il est également clair que ce sujet relativement nouveau pour les professionnels de la santé et de la sécurité représente un défi pour la communauté scientifique, qui doit traiter des questions en jeu avec clarté et assurance.

Des statistiques recueillies par les Services des demandes de renseignements du CCHST au cours des six dernières années ont précisé le type de questions que se posent les Canadiens sur les risques pour leur santé et l'air qu'ils respirent au travail. Mais bien souvent, la réponse aux questions n'était pas un simple oui ou non.

Le succès de la conférence, la première qui ait eu lieu en dehors du traditionnel circuit Europe-Amérique du Nord, a confirmé que la reconnaissance accordée à l'importance de la salubrité des bâtiments et des environnements intérieurs s'étendait au-delà des frontières internationales et des régions climatiques. Le but de la conférence était le suivant :

  • Augmenter globalement la sensibilisation à un environnement intérieur sain et à l'efficacité des bâtiments sur le plan énergétique (avec un thème spécial pour les pays en voie de développement).
  • Créer un forum multidisciplinaire sur l'évolution et les progrès réalisés dans le domaine de la qualité de l'air et du climat intérieur en vue d'atteindre un environnement sain, confortable et productif.
  • Permettre aux scientifiques, aux décideurs et aux professionnels de la santé, du barreau et de la construction de confronter leurs opinions sur l'application des dernières recherches sur les problèmes concrets rencontrés au cours de la conception, de la construction, de l'exploitation et de la réhabilitation thermique des bâtiments.

Plusieurs sites Web vous permettent d'en apprendre plus sur le sujet.





Préparé par le Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail, le Rapport sur la santé et la sécurité est un bulletin de nouvelles mensuel qui fournit des renseignements, des conseils et des ressources pour aider à maintenir un milieu de travail sain et sécuritaire, et assurer le mieux-être global des travailleurs.

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