Entretien périodique - le jeudi 12 juillet à 17 h HAE
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Sujet d'actualité
Un lundi matin, Maryam s’est installé à son bureau avec un café frais et une longue liste de tâches à accomplir. Toutefois, en milieu d’après-midi, ses yeux piquaient, sa gorge était irritée et elle souffrait d’un mal de tête sourd. Elle a donc informé son supérieur qu’elle avait l’impression d’être enrhumée et est rentrée chez elle pour limiter la propagation. Étrangement, ses symptômes se sont dissipés lorsqu’elle est arrivée à la maison et n’ont réapparu qu’une fois de retour au bureau.
Après avoir vécu le même scénario quelques jours de suite, Maryam a remarqué que d’autres collègues toussaient et se frottaient les yeux; elle a donc commencé à soupçonner que ses symptômes étaient liés au bâtiment. Elle a décidé d’en parler à son supérieur hiérarchique. Par la suite, l’employeur a amorcé une enquête sur la qualité de l’air intérieur du bâtiment.
L’importance de la qualité de l’air intérieur
La qualité de l’air intérieur (QAI) correspond à la qualité (bonne ou mauvaise) de l’air à l’intérieur d’un bâtiment. Elle est influencée par la ventilation, les matériaux de construction, l’air extérieur, le mobilier, les équipements, les produits, le climat et les personnes qui utilisent l’espace.
Pour être qualifié de « bonne qualité », l’air intérieur ne doit pas contenir de niveaux inacceptables de contaminants. De plus, la température, l’humidité et la circulation de l’air doivent rendre l’environnement confortable, ce qui aide les travailleurs à se concentrer sur leur travail en plus de réduire le stress. Lorsque la qualité de l’air intérieur est médiocre, les effets peuvent aller d’une légère irritation des yeux, du nez ou de la gorge à la fatigue, aux maux de tête, à l’essoufflement et aux nausées. Les travailleurs qui présentent ces symptômes peuvent avoir des difficultés à mener leur journée de travail à terme.
Sources fréquentes de problèmes
Les lieux de travail contiennent de nombreuses sources potentielles de contamination. Les matériaux de construction, les tapis et les équipements de bureau peuvent émettre des gaz dans l’air, tandis que les produits de nettoyage, les peintures et les adhésifs dégagent souvent des odeurs et des vapeurs fortes. Les zones humides peuvent favoriser le développement de moisissures et de bactéries, et la poussière et les fibres peuvent circuler dans les systèmes de ventilation. Même les odeurs de nourriture, de parfum ou de tabac peuvent rendre les conditions de travail désagréables.
Dans certains cas, des problèmes de santé plus graves peuvent apparaître à la suite d’une exposition à l’amiante, au radon, au monoxyde de carbone ou à des bactéries telles que la Legionella.
Reconnaître les signes
Les symptômes d’une mauvaise qualité de l’air ressemblent souvent à ceux d’un rhume ou d’une grippe. Les travailleurs peuvent alors se sentir congestionnés, fatigués, étourdis ou nauséeux après plusieurs heures passées à l’intérieur, puis se sentir mieux dès qu’ils quittent le bâtiment. Si plusieurs personnes dans la même zone signalent des problèmes similaires, en particulier lorsque les symptômes s’atténuent pendant les fins de semaine ou les vacances, la qualité de l’air peut être une cause à envisager.
Invitez les travailleurs à noter le début et la fin de leurs symptômes et à faire part de leurs inquiétudes à leur superviseur, au comité de santé et de sécurité ou à leur représentant. Ces signalements peuvent être les premières manifestations d’un problème plus important, il faut donc les prendre au sérieux.
Enquêter sur les préoccupations
Commencez par une visite du lieu de travail. Prêtez une attention particulière aux systèmes de ventilation, à l’humidité ou à la formation de moisissures. Servez-vous des informations fournies par les travailleurs sur leurs symptômes pour trouver des points communs. Les symptômes sont-ils plus fréquents dans une zone? S’aggravent-ils au cours de la journée ou apparaissent-ils après des activités comme le cirage ou la peinture? Des enquêtes sur la santé des travailleurs, des listes de vérification et des organigrammes d’évaluation et de résolution sont des outils qui peuvent s’avérer utiles. Les registres d’entretien des systèmes de ventilation et de l’entretien général du bâtiment peuvent également être utiles pour mieux comprendre les problèmes de qualité de l’air intérieur. Si la source du problème est difficile à identifier, il peut être nécessaire de faire appel à un expert-conseil qualifié.
Stratégies pour une meilleure qualité de l’air
Pour améliorer la qualité de l’air intérieur, il faut s’attaquer à la source de contamination et comprendre la façon dont les gens utilisent l’espace. Santé Canada recommande de commencer par la source pour identifier, éliminer ou isoler la source des contaminants de l’air avant qu’il n’y ait un problème de qualité de l’air. Il faut remédier rapidement aux fuites avant que les moisissures n’aient le temps de se développer. Lorsqu’ils achètent de nouveaux produits, les employeurs peuvent choisir des produits de nettoyage, des tapis, des meubles et des équipements à faibles émissions.
Si les sources de contaminants ne peuvent pas être éliminées ou supprimées, les systèmes de ventilation par aspiration à la source peuvent évacuer les contaminants à l’extérieur à partir de l’endroit où ils sont produits, par exemple dans les cuisines, les salles de bain ou les salles de stockage. La ventilation joue également un rôle important, car elle fait entrer de l’air frais extérieur, ce qui permet de diluer les contaminants présents dans l’air intérieur. Cette étape est particulièrement utile lors d’activités comme la peinture ou le nettoyage avec des produits chimiques puissants. Une bonne qualité de l’air extérieur au niveau des entrées d’air contribue également à garder l’air intérieur propre. Par conséquent, les entrées d’air ne doivent pas se trouver près de véhicules dont le moteur tourne au ralenti, de zones pour fumeurs, de déchets ou d’autres contaminants. La ventilation est plus efficace lorsqu’elle est combinée à d’autres mesures de contrôle des contaminants à la source.
Des gestes concrets peuvent également réduire l’exposition. Par exemple, les employeurs peuvent planifier des tâches comme le décapage et le cirage des sols lors des fins de semaine pour que les vapeurs puissent se dissiper avant le retour des travailleurs. Les systèmes d’épuration de l’air, comme les filtres dans les systèmes de ventilation, peuvent aider à capturer les particules. Cependant, l’élimination des gaz nécessite généralement un équipement plus complexe.
Enfin, la sensibilisation est la pièce maîtresse des différentes mesures. Les travailleurs qui comprennent l’origine des contaminants, le fonctionnement de la ventilation et les mesures à prendre s’ils soupçonnent un problème peuvent contribuer à améliorer la qualité de l’air et à protéger leur propre santé.
Obligations et normes juridiques
Au Canada, la plupart des provinces et territoires n’ont pas de lois dédiées à la qualité de l’air intérieur dans les lieux de travail non industriels. Toutefois, en raison de la « disposition d’obligation générale », les employeurs doivent fournir un environnement sûr et sain, ce qui inclut l’obligation d’assurer une qualité de l’air acceptable. Il peut également y avoir des exigences concernant les enquêtes sur les plaintes et la correction des problèmes. Les codes du bâtiment, les normes comme la norme ASHRAE 62.1 Ventilation for Acceptable Indoor Air Quality, les directives de Santé Canada sur l’amélioration de la qualité de l’air intérieur dans les immeubles de bureaux, et les niveaux de référence pour les contaminants intérieurs constituent des documents d’orientation. Votre province ou territoire peut également avoir ses propres lignes directrices sur la qualité de l’air intérieur.
L’amélioration de la qualité de l’air intérieur passe par un mélange de prévention et d’intervention. Choisissez des matériaux et des équipements qui libèrent moins de contaminants, assurez-vous que les systèmes de ventilation fournissent suffisamment d’air extérieur et planifiez les tâches comme la peinture ou le nettoyage à des moments où moins de personnes seront présentes. Veillez à entretenir les filtres et les systèmes d’échappement pour empêcher les contaminants de se répandre. Les travailleurs peuvent contribuer en utilisant les produits de manière responsable, en gardant les zones de travail propres et sèches et en signalant rapidement toute fuite, humidité ou odeur inhabituelle. Une main-d’œuvre qui sait reconnaître les signes précoces et signaler ses préoccupations contribuera à garantir une bonne qualité de l’air intérieur pour tous.
Ressources
Conseils et outils
Avant de travailler avec des produits chimiques et d’autres substances, il est important de connaître les risques connexes et comment protéger toutes les personnes qui y sont exposées. Non seulement les produits chimiques peuvent toucher la santé de vos travailleurs, mais les substances inflammables et explosives peuvent également représenter un risque pour la sécurité physique, entraînant des incendies et des explosions. Les blessures et les maladies comprennent tout, des irritations oculaires et des brûlures aux dommages aux organes et au cancer. Si vous avez des produits chimiques sur le lieu de travail, ces mesures de contrôle peuvent aider à réduire les risques associés aux expositions chimiques.
Le travail avec des produits chimiques peut comporter des risques importants pour la santé et la sécurité. En adoptant une approche proactive, vous pouvez aider à prévenir l’exposition aux risques et protéger vos travailleurs.
Ressources du CCHST
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Lorsque l’on pense à la santé et à la sécurité au travail, la sécurité physique est ce qui nous vient d’abord à l’esprit. Mais pour qu’un lieu de travail soit réellement sain et sûr, la sécurité psychologique est également une composante essentielle. Troy Winters, coordonnateur national de la santé et de la sécurité pour le SCFP, se joint à nous pour discuter de ce que cela signifie en pratique.
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Balado en rappel : « The Gender Gap in Personal Protective Equipment »
L’adoption d’une approche « taille unique » en matière d’équipement de protection individuelle peut avoir des conséquences. Dans cet épisode, la consultante en santé au travail et en santé publique Anya Keefe discute du manque de représentation et de la nécessité de tenir compte du genre et du sexe dans le cadre de la production et de l’offre d’équipement de protection individuelle.
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Nouvelles du CCHST
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Bourses d'études
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Événements
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Workplace Hazards: Frighteningly Common, Easily Preventable
Le mercredi 29 octobre 2025
11 h (HAE)
45 minutes
Qu’il s’agisse de glissades, de trébuchements ou de l’exposition à des produits chimiques ou à des énergies dangereuses, les risques qui se cachent dans les environnements de travail quotidiens peuvent entraîner des blessures graves s’ils ne sont pas pris en compte.
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Cherchez-vous de l’information, des outils et des ressources en matière de santé et de sécurité qui sont pertinents à votre secteur d’activité et à votre région?
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octobre 17-23
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29 octobre 2025 11 h (HAE)