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>Le rapport sur la santé et la sécurité

Volume 2, numéro 5, mai 2004

Quoi de neuf?
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Avis en matière de santé et de sécurité : les isolants de vermiculite peuvent contenir de l’amiante

Lorsque la mine Libby a entrepris la production de minerais de vermiculite au Montana, dans les années 1920, cette matière était de plus en plus connue pour ses qualités ignifuges et isolantes. Jusque dans les années 1990, la majorité des produits isolants de vermiculite vendus sur le marché mondial provenaient de la mine Libby, et étaient offerts au Canada sous la marque Zonolite Attic Insulation, et peut être aussi sous d’autres marques.

Aujourd’hui, on connaît la vermiculite de la mine Libby pour une caractéristique beaucoup moins attrayante : elle peut contenir de l’amiante, une substance connue pour les risques qu’elle présente pour l’appareil respiratoire et pour ses effets cancérogènes. C’est pour cette raison que cette substance est peu utilisée depuis le milieu des années 1980, et qu’elle a été retirée du marché canadien il y a une dizaine d’années. Pas plus tard qu’en mars 2004, toutefois, Santé Canada a publié un avis en matière de santé à l’intention du public, signalant la présence possible de fibres d’amiante dans certains isolants de vermiculite. Selon cet avis, les fibres d’amiante peuvent présenter un risque pour l’appareil respiratoire si elles sont déplacées pendant des travaux d’entretien, de rénovation ou de démolition.

L’avis de Santé Canada faisait suite à la couverture médiatique nationale accordée aux membres de la famille manitobaine atteints d’un mésothéliome, une forme rare de cancer. Le grenier de leur maison était isolé avec de la vermiculite contaminée par de l’amiante.

Ce que vous devez savoir à propos des risques

  • La vermiculite ne contient pas forcément de l'amiante. Cependant, jusqu'à preuve du contraire, il est raisonnable de supposer que si l'immeuble est isolé avec un vieux produit de vermiculite, il peut contenir de l'amiante.
  • Si elles sont respirées, les fibres d'amiante peuvent causer l'amiantose (formation, dans les poumons, de tissu cicatriciel qui gène la respiration), le mésothéliome (forme rare de cancer de la paroi thoracique ou de la cavité abdominale) et le cancer du poumon.
  • Les risques pour la santé sont liés à l'inhalation d'amiante libérée dans l'air par le déplacement de l'isolant.
  • À l'heure actuelle, rien ne semble indiquer qu'il y a un risque pour la santé si l'isolant se trouve derrière des panneaux muraux ou des lames de parquet, dans l'entretoit ou dans tout endroit où il n'est pas exposé à l'air ambiant.
  • Rien ne semble indiquer que la vermiculite destinée à l'usage horticole (dans le terreau notamment) présente quelque risque que ce soit pour la santé lorsque le mode d'emploi est respecté.

Mesures de sécurité

  • Ne laissez pas les enfants jouer dans un grenier où la vermiculite est exposée. Informez toute personne qui aurait à travailler au grenier de la présence possible d'amiante.
  • N'entreposez rien au grenier si cela risque d’entraîner le déplacement de l'isolant. Évitez de déplacer l’isolant de vermiculite de quelque façon que ce soit.
  • Si vous devez aller au grenier, marchez sur des planches pour ne pas déplacer l'isolant. Portez un masque respiratoire adéquat (un masque protecteur contre la poussière ordinaire N’EST PAS efficace contre les fibres d'amiante). Ne restez pas dans le grenier plus longtemps qu'il ne le faut.
  • Si votre isolant contient de la vermiculite et que vous décidez de le faire enlever, confiez le travail à un professionnel formé et qualifié. NE TENTEZ JAMAIS d'enlever l'isolant vous-même.
  • Si vous prévoyez faire des travaux de transformation ou de rénovation qui risquent de déplacer la vermiculite, parlez à un professionnel formé et qualifié avant de procéder.
  • Scellez toutes les fissures et les trous du plafond des pièces situées sous l'isolation (par exemple, appliquez du calfeutrage autour des luminaires, des ventilateurs de plafond et de la trappe du grenier) pour empêcher l'isolant de s'infiltrer.
  • Même si vous n’êtes pas absolument certain que vos murs sont isolés avec de la vermiculite, scellez toutes les fissures et les trous à titre préventif. Par exemple, appliquez du calfeutrage autour des fenêtres et des encadrements de porte, le long des plinthes et autour des prises de courant.
  • La meilleure façon de réduire au minimum les risques d’exposition à l’amiante reste encore d’éviter de déplacer l’isolant de vermiculite de quelque façon que ce soit.
  • Si vous travaillez dans un immeuble pouvant être isolé avec de la vermiculite contenant de l’amiante, faites part de vos préoccupations aux autorités responsables. Dans les immeubles loués ou possédés, le ministère ayant la garde de l'immeuble a la responsabilité de garantir une occupation sécuritaire de l'immeuble pour le compte des ministères locataires.

Alertes au danger
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Appareils mobiles à moteur

Donnez à un travailleur inexpérimenté la chance d'utiliser un beau bulldozer tout neuf et il sera sans doute tenté d'en explorer les limites. Aussi simple que cela puisse paraître, la conduite d'un appareil mobile à moteur nécessite une formation et des compétences particulières, l'adoption de pratiques de travail responsables et le respect constant des règles de sécurité. La négligence est la première cause d'accidents impliquant de l'équipement lourd. Prenons par exemple le cas de cette femme de 59 ans, écrasée par une arracheuse de pommes de terre, ou celui de ce paysagiste, écrasé par un camion d'une tonne. Ces accidents sont souvent fatals.

La Commission de la santé, de la sécurité et de l'indemnisation des accidents au travail (CSSIAT) du Nouveau-Brunswick a publié une alerte à l'intention des travailleurs qui utilisent des appareils mobiles à moteur et y recommande des mesures préventives pour les travailleurs, les conducteurs, les superviseurs et les employeurs.

Travailleurs
Avant de vous approcher d'un appareil mobile à moteur, assurez-vous que le conducteur vous a vu. Apprenez à reconnaître les zones de danger et évitez les. Soyez alerte et demeurez attentif aux dangers pouvant vous menacer ou menacer vos collègues. Signalez les quasi accidents et les conditions dangereuses à votre superviseur.

Conducteurs
Avant de mettre en marche un appareil, effectuez toujours une vérification visuelle tout autour de vous. Faites attention aux angles morts et demandez l'aide d'un signaleur lorsque votre vue est obstruée. Assurez vous que tous les dispositifs de sécurité sont en place, en particulier l'avertisseur sonore de recul. N'acceptez pas de passagers et portez votre ceinture de sécurité et vos protecteurs d'oreilles. Pour finir, conduisez prudemment.

Superviseurs, employeurs et propriétaires
Assurez-vous que les conducteurs ont les compétences requises pour utiliser les appareils mobiles à moteur, en vous fondant sur leurs connaissances, leur formation et leur expérience. Repassez la formation à intervalles réguliers; ne présumez jamais qu'un travailleur sait comment utiliser un appareil et travailler autour de celui ci en toute sécurité. Assurez vous que l'appareil est bien entretenu : les protecteurs, les freins et les avertisseurs sonores de recul doivent être vérifiés régulièrement. Veillez à ce que les dispositifs de sécurité ne soient pas désactivés et à ce que les ceintures de sécurité soient portées s'il y a lieu. Portez attention aux préoccupations en matière de sécurité, en particulier aux quasi accidents.

Réponses SST
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Douches d'urgence et douches oculaires

Même lorsque des mesures de sécurité sont en place relativement aux matières dangereuses, et qu'elles sont respectées, des accidents peuvent se produire. Et lorsqu'un produit chimique corrosif entre en contact avec les yeux, le visage ou le reste du corps, les 10 à 15 premières secondes sont les plus cruciales en vue de prévenir les blessures. Tout retard dans l'application du traitement, même de quelques secondes seulement, peut entraîner des blessures graves.

D'où l'utilité des douches d'urgence et des douches oculaires, qui permettent aux travailleurs de se décontaminer sur place, en rinçant les substances dangereuses.

Il existe différents types de dispositifs, soit les douches d'urgence, les douches oculaires et les dispositifs combinés. L'équipement choisi devrait être adapté aux risques ainsi qu'aux produits chimiques utilisés sur le lieu de travail. Une analyse du risque professionnel permet de déterminer l'équipement nécessaire.

Les douches d'urgence sont conçues pour rincer la tête et le corps. Elles NE DOIVENT PAS être utilisées pour rincer les yeux, car la pression de l'eau risque d'être trop forte, ce qui pourrait être dommageable pour l'œil.

Les douches oculaires sont conçues pour rincer le visage et la région oculaire uniquement.

Les dispositifs combinés comprennent à la fois une douche d'urgence et une douche oculaire. On peut les utiliser pour rincer n'importe quelle partie du corps, ou le corps en entier. Ces appareils sont les plus efficaces, et leur utilisation devrait être privilégiée lorsque possible.

Pendant combien de temps faut-il rincer la région atteinte?
Selon la norme de l'American National Standards Institute (ANSI) intitulée > (ANSI Z358.1-1998), la région touchée doit être rincée immédiatement et à fond pendant au moins 15 minutes à l'aide d'une grande quantité d'eau claire, sous basse pression. L'eau ne neutralise pas les contaminants, elle ne fait que les diluer et les emporter.

Toutefois, d'autres documents de référence recommandent de rincer la partie du corps touchée pendant au moins 20 minutes si la nature du contaminant est inconnue. La période de lavage ou de rinçage peut être modifiée si la dénomination chimique et les propriétés de la substance chimique sont connues. Par exemple :

  • On recommande une période de rinçage de 5 minutes dans le cas des substances chimiques légèrement irritantes;
  • de 15 à 20 minutes dans le cas des substances chimiques causant des irritations modérées à graves;
  • d'au moins 20 minutes dans le cas des corrosifs non pénétrants; et
  • d'au moins 60 minutes dans le cas des corrosifs pénétrants.

Rappelez-vous que l'accès à ces douches doit en tout temps être dégagé et libre de tout obstacle, et n'oubliez pas de vérifier fréquemment que les dispositifs sont bien entretenus et qu'ils fonctionnent correctement.

Commentaire au sujet de la température de l'eau
L'eau doit être tiède, soit entre 27 et 35 ºC (environ 80 à 95 ºF). En effet, pour pouvoir rincer à fond la substance, l'eau doit être à une température tolérable. Rappelez vous que le temps de rinçage est de 5 minutes dans le cas des irritants légers, mais qu'il peut atteindre 60 minutes pour d'autres substances; l'eau ne doit être ni trop chaude ni trop froide si l'on veut que l'employé puisse tenir le coup.

Pour connaître les exigences relatives à l'installation de ces dispositifs, consultez l'organisme responsable de la santé et de la sécurité au travail de votre province ainsi que les lois et règlements applicables. Il n'existe actuellement aucune norme canadienne quant à la conception ou la mise en place de douches d'urgence et de douches oculaires. C'est pourquoi la norme Z358.1-1998 de l'American National Standards Institute (ANSI), intitulée >, est généralement utilisée à titre indicatif.

Nouvelles sur nos partenariats
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Site Web trinational sur la sécurité et la santé au travail

Le Groupe de travail trinational sur la santé et la sécurité au travail, qui a été créé en vertu de l'Accord nord-américain de coopération dans le domaine du travail (ANACT), a lancé un site Web (www.naalcosh.org) afin de promouvoir et d'améliorer la sécurité au travail. L’ANACT, un accord parallèle à l’Accord de libre échange nord américain (ALENA), vise à protéger les droits et à améliorer les conditions de travail et le niveau de vie des travailleurs du Canada, des États-unis et du Mexique.

Le nouveau site Web découle de la première réunion du Groupe de travail, tenue les 8 et 9 juin 2002 à Mexico, lequel avait alors créé des sous groupes techniques d’experts afin d’étudier quatre secteurs clés en matière de santé et de sécurité au travail :

  • Manutention des matières dangereuses;
  • Systèmes de gestion de la santé et de la sécurité au travail et programmes de protection d'application volontaire;
  • Formation du personnel d’assistance technique et des inspecteurs;
  • Élaboration d’une page Web trinationale pour le partage continu de l’information et des pratiques exemplaires.

Le lancement du site Web signifie que la population du Canada, des États Unis et du Mexique aura accès à des liens vers de l’information en matière de santé et de sécurité faisant la promotion de la participation et de l’éducation du public. L’information fournie sur le site facilitera également la communication des pratiques exemplaires en matière de santé et de sécurité.

>

Le site Web présente de l’information sur les programmes canadiens, américains et mexicains de santé et de sécurité au travail, ainsi que de l’information sur les normes, les inspections, la conformité, la recherche, les statistiques et les indicateurs, la formation, les publications et la législation en matière de santé et de sécurité au travail.

Le Groupe de travail est formé d’experts en santé et en sécurité au travail des gouvernements des trois pays. Ces experts discutent des questions soulevées dans les communications destinées au public, présente des recommandations techniques aux gouvernements, élaborent et évaluent des projets sur la santé et la sécurité au travail et relèvent d’autres secteurs où une collaboration serait souhaitable.

Le Groupe de travail se réunit régulièrement et a tenu récemment, soit les 26 et 27 avril, une rencontre à Toronto, concurremment avec la conférence et l’exposition annuelles de l’Association pour la prévention des accidents industriels.

Nouvelles du CCHST
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La moisissure dans le milieu de travail : Guide de base

On ne peut échapper aux moisissures. Elles font naturellement partie de notre environnement, et peuvent se former à peu près partout où nous vivons ou travaillons. Et, comme toute autre composante de notre milieu, les moisissures peuvent avoir un effet sur notre santé.

Les moisissures sont plus inoffensives pour la santé humaine lorsqu’elles se trouvent dans la nature, où elles décomposent les arbres déracinés et autres matières organiques. Toutefois, chez certaines personnes, l'inhalation de moisissures, de particules de champignons ou de spores peut entraîner des problèmes de santé ou encore aggraver un état pathologique.

Les moisissures peuvent se former sur les murs et les couvre-plancher, autour des fenêtres, dans les systèmes de ventilation et sur les poutres de soutien humides ou endommagées par l’eau. Elles se forment dans les endroits chauds et humides, par exemple, autour du bain, entre les tuiles et sur les cadres de fenêtre. Toute moisissure visible qui se forme à l’intérieur est un facteur de risque pour la santé, et est donc inacceptable.

Dans certains immeubles de bureaux contaminés par les moisissures, les occupants ont signalé des symptômes tels que la fatigue, l’insuffisance respiratoire et l’irritation des yeux. Il s’agit souvent de symptômes passagers, semblables à ceux causés par les allergies (comme l’écoulement nasal et la toux). Toutefois, certains travailleurs ont signalé des effets persistants, et certains ont même contracté des maladies pulmonaires ou souffert d’autres problèmes pouvant être mortels.

Pour permettre une meilleure compréhension des moisissures et des circonstances où elles peuvent être dangereuses, le Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail (CCHST) a publié >. Dernier d’une série de guides de poche, cet outil pratique décrit les différents types de moisissures et leurs effets possibles sur la santé. Il offre des conseils éclairés sur les mesures à prendre lorsque l’on trouve des moisissures et explique comment nettoyer les lieux et prévenir la formation des moisissures.

En plus de fournir des renseignements de base sur les moisissures, le guide aidera le lecteur à comprendre comment se fait l’échantillonnage de l’air et comment interpréter les données recueillies. Il explique également comment effectuer une enquête sur la santé des employés dans les lieux de travail pouvant être contaminés par les moisissures, et renvoie à toutes les normes et lois pertinentes en matière de santé et de sécurité.





Préparé par le Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail, le Rapport sur la santé et la sécurité est un bulletin de nouvelles mensuel qui fournit des renseignements, des conseils et des ressources pour aider à maintenir un milieu de travail sain et sécuritaire, et assurer le mieux-être global des travailleurs.

Vous pouvez annuler votre inscription en tout temps. Si vous avez reçu ce bulletin de nouvelles par l’intermédiaire d’un ami, pourquoi ne pas vous inscrire vous-même?

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