Le rapport sur la santé et la sécuritéVol. 11, No. 8

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Rapports d'étude - Le cancer d'origine professionnelle, la principale cause de décès liés au travail au Canada print this article

Lorsque vous entendez parler de décès liés au travail, qu'est-ce qui vous vient d'abord à l'esprit? Faire une chute d'un endroit élevé, mourir étouffé dans des tranchées affaissées, ou subir des blessures mortelles - ce sont les genres d'incidents qui font les manchettes. Cependant, selon une étude récente, le cancer d'origine professionnelle est maintenant la principale cause de décès indemnisés liés au travail au Canada, excédant de loin les décès causés par les blessures et les troubles traumatiques. Cette étude, menée par le Centre de recherche sur le cancer d'origine professionnelle, a été publiée au début du mois d'août 2013 dans CMAJ Open.

Les données de 1997 à 2010 provenant de l'Association des commissions d'indemnisation des accidentés du travail du Canada ont été analysées pour comprendre les tendances relatives aux décès liés au travail, aux industries et aux expositions à risque élevé, et aux types de cancers d'origine professionnelle qui sont les plus couramment indemnisés. En outre, les données de la Société canadienne du cancer ont été utilisées pour comparer les décès d'origine professionnelle indemnisés causés par le cancer du poumon entre 2006 et 2010.

L'indemnisation dans le cas des cancers d'origine professionnelle au Canada a augmenté au cours des dernières années, particulièrement en Ontario (la population active la plus importante au Canada), où on compte maintenant plus de deux décès par cancer d'origine professionnelle pour chaque décès causé par des blessures traumatiques. Il est important de noter que les règles des commissions d'indemnisation des accidentés du travail varient de façon importante entre les diverses sphères de compétence, ce qui a une incidence sur l'admissibilité des demandes. De plus, les provinces peuvent recueillir les données statistiques de façon différente.

À l'échelle nationale, on a observé que les industries à risque élevé en ce qui concerne les cancers d'origine professionnelle étaient les industries manufacturières, l'industrie de la construction, l'exploitation minière et, plus récemment, les services gouvernementaux (on croit que cela serait attribuable à l'augmentation du nombre de demandes présentées par les pompiers de l'Ontario).

Les décès causés par l'exposition à l'amiante comptaient pour 70 % de l'augmentation des demandes d'indemnisation acceptées relatives aux décès liés au travail au Canada. Le cancer du poumon et le mésothéliome, habituellement le résultat de l'exposition à l'amiante, représentent la majeure partie des demandes d'indemnisation en ce qui concerne les décès dus au cancer d'origine professionnelle. Bien que l'utilisation de l'amiante ait considérablement diminué et que des mesures rigoureuses de sécurité aient été mises en œuvre, des travailleurs dans la rénovation, l'entretien et la démolition de bâtiments peuvent être susceptibles d'être exposés à l'amiante et à ses maladies connexes. Les cancers liés à l'amiante présentent une longue période de latence et ils peuvent apparaître jusqu'à 40 ans après l'exposition, ce qui pose de sérieux problèmes aux personnes qui tentent d'obtenir une indemnisation. Selon l'étude, étant donné que les cancers d'origine professionnelle ne sont souvent pas reconnus et déclarés, les demandes d'indemnisation ne représenteraient qu'une fraction du fardeau réel lié à ce problème.

« Les médecins peuvent jouer un rôle important en dépistant les cas individuels, en aidant leurs patients sur les questions touchant l'indemnisation, en prenant conscience des expositions dangereuses de leurs patients et en demeurant vigilants aux signes précoces d'une maladie liée au travail », écrit l'auteur de l'étude. « En adoptant un modèle dans lequel les médecins sont davantage concernés par la surveillance active des cancers d'origine professionnelle, et dans lequel le fardeau actuel et prévu de ces cancers est évalué de façon plus systématique, le Canada pourrait être en mesure de centrer ses efforts sur l'élimination et la réduction des expositions professionnelles, et sur la prévention de ces cancers. »

Le cancer d'origine professionnelle entraîne des coûts humains élevés ainsi que des coûts importants pour les systèmes de soins de santé et d'indemnisation. La prévention de l'exposition aux cancérogènes sauvera la vie de travailleurs et allégera le fardeau des soins de santé.

Pour de plus amples renseignements :

Nouvelles sur nos partenariats

Norme internationale en matière de santé et de sécurité au travailprint this article

Une nouvelle norme internationale en matière de santé et de sécurité au travail verra bientôt le jour. Plus tôt ce mois-ci, l'Organisation internationale de normalisation (ISO) a approuvé la formation d'un nouveau comité de projet ayant pour objectif d'élaborer une norme internationale visant les systèmes de gestion de la santé et de la sécurité au travail (SGSST).

Cette norme a pour objet d'offrir aux organismes gouvernementaux, aux industries et à d'autres entités des conseils pratiques et efficaces pour améliorer la sécurité des travailleurs de par le monde. L'élaboration de cette norme sera supervisée par le Comité de projet ISO/PC 283, Systèmes de management de la santé et de la sécurité au travail - Exigences.

Des statistiques de l'OIT révèlent que 6 300 personnes décèdent chaque jour par suite d'un accident au travail ou d'une maladie professionnelle, ce qui représente plus de 2,3 millions de décès par année. Chaque année, 317 millions d'accidents se produisent sur le lieu de travail, dont la plupart entraînent des absences prolongées du travail. On espère que la norme ISO à venir fournira un cadre international pour les pratiques exemplaires en matière de SST et aidera à prévenir et à réduire les blessures, les maladies et les décès liés au travail dans le monde entier.

Le secrétariat du Comité de projet ISO/PC 283 a été confié au British Standards Institution, et on prévoit que sa première réunion se tiendra du 21 au 25 octobre 2013 à Londres, au Royaume-Uni.

« D'après l'OIT, le fardeau économique attribuable aux mauvaises pratiques de santé et de sécurité au travail est évalué à 4 pour cent du produit intérieur brut mondial chaque année », a déclaré Charles Corrie, secrétaire du Comité de projet ISO/PC 283. « Les employeurs se heurtent à des départs à la retraite hâtifs et coûteux, à la perte d'employés compétents, à des absences et à des primes d'assurance élevées en raison d'accidents et de maladies liés au travail. Grâce à la norme ISO à venir, il sera possible d'améliorer les méthodes de gestion de la santé et de la sécurité au travail à l'échelle mondiale. »

Site Web de l'ISO


« Estimating the Economic Costs of Occupational Injuries and Illnesses in Developing Countries » PDF, OIT

Balados

Balado en vedette : Importance des bassins oculaires et des douches d'urgence print this article

Ce mois-ci, le balado de la série De la SST pour emporter! traite de l'importance des bassins oculaires et des douches d'urgence.

Balado en vedette : Importance des bassins oculaires et des douches d'urgence


Même lorsque des mesures et sécurité sont en place relativement aux matières dangereuses, et qu'elles sont respectées, des accident preuvent se produire. Et lorsqu'un produit chimique corrosif entre en contact avec les yeux, le visage ou le reste du corps, les 10 à 15 premières secondes sont les plus cruciales en vue de prévenir les blessures. Un retard dans l'application du traitement, même de quelques secondes seulement, peut entraîner des blessures graves. D'où l'utilité de l'importance des bassins oculaires et des douches d'urgence, ainsi que de la mise en place de procédures adéquates pour les utiliser.

La durée du balado est de 5 min 29 s. Écoutez le balado maintenant.

Le CCHST produit chaque mois des balados GRATUITS conçus pour vous informer des derniers renseignements, conseils, études et avis d'experts diffusés en ce qui concerne la santé, la sécurité et le mieux-être des travailleurs canadiens. Cette collection de balados que vous pouvez télécharger et écouter au moment et à l'endroit de votre choix vous offre vraiment De la SST pour emporter!

Parcourez la liste complète des sujets traités dans les balados. Mieux encore, abonnez-vous sur iTunes afin de ne pas manquer un seul épisode!

Conseils et outils

Travail de bureau : Position à adopter pour assurer sa sécurité et son confortprint this article

Conseils pour choisir et régler sa chaise ergonomique et adopter une position assise adéquate


De nos jours, dans les pays industrialisés, bon nombre de gens passent la majeure partie de leur temps d'éveil en position assise, que ce soit pendant les repas, dans l'auto ou l'autobus pour se rendre au travail, à l'école et au bureau, à la maison lorsqu'on regarde la télévision ou qu'on est à l'ordinateur, ou au bureau, devant l'ordinateur. Bien que la position assise exige un effort physique moindre que la position debout ou la marche, elle exerce une grande tension sur la région lombaire. Les effets d'un mode de vie sédentaire combiné à un travail en position assise peuvent entraîner de nombreux problèmes de santé.

Le choix d'une chaise appropriée et un réglage adéquat de celle-ci contribuent grandement à rendre votre poste de travail plus sécuritaire. De plus, il convient d'apprendre à bien s'asseoir et à mettre en pratique cette technique pour réduire la fatigue ressentie par votre corps et la tension exercée sur les muscles, les tendons et le squelette, et ainsi réduire votre risque de développer un trouble musculo-squelettique.

Comment choisir une chaise?

Si vous travaillez en position assise, il est essentiel de choisir une chaise qui vous convient pour éviter certains problèmes de santé. Choisir une chaise munie :


  • de manettes de réglage faciles à utiliser en position assise;

  • d'un siège dont on peut régler la hauteur et l'inclinaison;

  • d'un siège qui ne crée pas de pression sous les cuisses ou derrière les genoux;

  • d'un siège dont la partie avant est courbée vers le sol;

  • d'un siège recouvert d'un tissu imper-respirant et anti-dérapant;

  • d'un dossier conçu pour supporter le bas du dos;

  • d'un pied à cinq pattes;

  • de roues ou de roulettes convenant au type de revêtement de sol;

  • d'un mécanisme de pivotement;

  • d'appui-bras qui peuvent être réglés à la hauteur du coude lorsque la partie supérieure du bras, longeant le torse, forme un angle de 90° avec l'avant-bras;

  • d'appui-bras qui ne gênent pas les mouvements dans le périmètre du poste de travail.



Réglez votre chaise adéquatement

Les chaises ergonomiques sont conçues pour convenir à bon nombre de personnes. Toutefois, une chaise est jugée ergonomique seulement lorsqu'elle peut être réglée en fonction de la taille (dimensions corporelles), du poste de travail et des tâches qui doivent être exécutées.

Votre chaise doit être réglable sur tous les points. La hauteur optimale du siège doit correspondre à environ un quart de la hauteur du corps. Il ne s'agit que d'une règle générale, car le rapport torse-jambe peut varier grandement.


  1. S'installer devant la chaise. Régler la hauteur de façon à ce que le point le plus élevé du siège (en position horizontale) se situe juste au-dessous de ses genoux.

  2. S'asseoir sur la chaise et garder les pieds à plat sur le plancher.

  3. Vérifier qu'il y a deux pouces environ entre le devant du siège et la partie inférieure de ses jambes (ses mollets).

  4. Régler l'inclinaison avant et arrière du dossier, ainsi que sa hauteur, de façon à ce que le dossier supporte confortablement le creux de son dos.

  5. S'asseoir droit, les bras de chaque côté du corps. Plier les bras à angle droit (90°) et régler les appuie-bras jusqu'à ce qu'ils touchent à peine la partie inférieure des coudes.

  6. Retirer les appuis-bras de la chaise si on ne peut pas effectuer ce réglage, ou si les appuie-bras, à leur niveau le plus bas, forcent les coudes à remonter, même légèrement.

  7. Incliner le siège vers l'avant ou l'arrière, selon ses préférences.



Une chaise bien conçue vous permet de vous asseoir de façon à maintenir un bon équilibre. L'achat d'une chaise ergonomique est un bon début, mais il est possible qu'elle ne donne pas les résultats prévus. Vos habitudes personnelles ont une incidence sur le mouvement effectué lorsque vous vous asseyez : vous devez apprendre à bien vous asseoir et pratiquer ce mouvement.

Adoptez une position adéquate

Une posture neutre est une position de travail confortable qui respecte l'alignement naturel de vos articulations. En adoptant une posture neutre, vous réduisez la fatigue ressentie par votre corps et la tension exercée sur les muscles, les tendons et le squelette, réduisant ainsi votre risque de développer un trouble musculo-squelettique.

L'OSHA offre des conseils sur la façon de maintenir une posture neutre lors d'un travail s'effectuant à l'ordinateur :


  • Les mains, les poignets et les avant-bras sont droits, dans le même axe et à peu près parallèles au plancher.

  • La tête est droite ou légèrement penchée vers l'avant, elle est dirigée vers l'avant et demeure en équilibre. Elle est habituellement alignée au torse.

  • Les épaules sont relâchées et la partie supérieure des bras longe chaque côté du corps.

  • Les coudes demeurent près du corps et forment un angle de 90 à 120 degrés.

  • Les pieds sont bien appuyés sur le sol; un repose-pieds peut aussi être utilisé si la hauteur du bureau n'est pas ajustable.

  • Le dos est entièrement soutenu par un support lombaire approprié lorsque la personne est assise et bien droite ou décrit une légère inclinaison vers l'arrière.

  • Les cuisses et les hanches sont soutenues par un siège bien rembourré et sont généralement parallèles au plancher.

  • Les genoux sont à peu près à la même hauteur que les hanches, et les pieds sont placés légèrement en avant.



Il n'est pas sain de travailler dans la même posture ou de demeurer assis pendant de longues périodes. N'oubliez pas de changer souvent votre posture de travail tout au long de la journée en apportant quelques ajustements à votre chaise ou au dossier de la chaise, en étirant vos doigts, vos mains, vos bras et votre torse, ainsi qu'en vous levant et en marchant régulièrement pendant quelques minutes.

Il ne faut pas oublier non plus que la chaise n'est qu'un des éléments à considérer dans la conception d'un poste de travail. Tous les éléments, comme la chaise, le repose-pieds (au besoin), la surface de travail, le porte-documents, l'éclairage etc., doivent être suffisamment adaptables pour pouvoir s'intégrer à la conception du poste de travail.



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