Le rapport sur la santé et la sécuritéVol 14, No. 11

Balados

Balado: « Recognizing Radon »print this article

Le balado de ce mois-ci présente le nouvel épisode « Recognizing Radon » et une reprise du balado Faire face au stress professionnel.

Balado en vedette : « Recognizing Radon »

Le radon est un gaz incolore, inodore et insipide libéré lorsque l’uranium, qui se trouve naturellement dans la roche et le sol, se dégrade. On le classe parmi les substances cancérigènes connues et parmi les premières causes du cancer du poumon chez les non-fumeurs. Au Canada, on trouve du radon dans les habitations (nouvelles ou vieilles), dans les immeubles publics et dans les lieux de travail souterrains. Dans ce balado, la Dre Cheryl Peters, boursière postdoctorale à l’Université de Carleton et chercheuse principale en expositions professionnelles chez CAREX Canada, nous parle du radon, des lieux où on le trouve, des effets qu’il peut avoir sur notre santé et des moyens que nous pouvons prendre pour limiter notre exposition à ce gaz.

La durée du balado est de 8 min 22s. 

Écoutez le balado maintenant.

 

Reprise du balado:   Faire face au stress professionnel

Ce balado traite des causes du stress en milieu de travail, propose divers conseils pour aider les travailleurs à minimiser ou à éviter le stress, et explique ce que peuvent faire les employeurs pour faire face à cet enjeu de taille.

La durée du balado est de 7 min 41 s.

Écoutez le balado maintenant.

 

Le CCHST produit chaque mois des balados GRATUITS conçus pour vous informer des derniers renseignements, conseils, études et avis d’experts diffusés en ce qui concerne la santé, la sécurité et le mieux-être des travailleurs canadiens. Cette collection de balados que vous pouvez télécharger et écouter au moment et à l’endroit de votre choix vous offre vraiment De la SST pour emporter!

Parcourez la liste complète des sujets traités dans les balados. Mieux encore, abonnez-vous sur iTunes afin de ne pas manquer un seul épisode.

Mot de la fin xx

Une dernière chance de vous exprimer sur le milieu de travail en évolutionprint this article

Quels sont les principaux obstacles et problèmes de santé et de sécurité des lieux de travail au Canada, et que pouvons-nous faire pour y remédier? Profitez de cette occasion de vous faire entendre et répondez à un sondage en ligne qui poursuit la discussion amorcée au Forum 2016, qui a eu lieu plus tôt cette année à Vancouver.

Le Forum 2016 du CCHST a réuni d’éminents spécialistes du domaine, des travailleurs, des employeurs et des représentants des gouvernements de partout au pays et de l’étranger venus se renseigner sur les questions émergentes et actuelles de santé et de sécurité et en discuter. Les participants ont examiné les défis liés aux changements démographiques, aux changements climatiques, à la santé mentale, à la culture organisationnelle, à l’intelligence émotionnelle et plus encore.

Pendant des séances d’ateliers, les participants ont aussi exprimé leur opinion sur les obstacles, les problèmes, les idées et les pratiques exemplaires que l’on retrouve en milieu de travail. Ils ont présenté leur propre expérience, signalant les difficultés et énonçant des solutions et des stratégies possibles. Le CCHST invite les Canadiens à contribuer à la poursuite de cette discussion. Répondez à notre sondage et ajoutez votre voix et votre point de vue.

Pour répondre au sondage, visitez le site:

http://www.cchst.ca/events/forum16/#outcomes

Les résultats complets de ce sondage seront publiés l’année prochaine.

Conseils et outils

Lutter contre la fatigue de l'automneprint this article

Les matins frais à la noirceur, les après-midi qui s’assombrissent et la nuit qui tombe plus tôt  caractérisent la fin de l’automne. Vous pensez peut?être que la fatigue que vous ressentez est un symptôme lié à la saison, mais plusieurs autres facteurs peuvent causer votre fatigue.

La fatigue est un état qui s’accompagne d’une sensation d’épuisement, d’une léthargie ou d’un endormissement causés par un manque de sommeil, une activité mentale ou physique prolongée ou de longues périodes de stress ou d’anxiété. Les tâches ennuyantes ou répétitives peuvent augmenter la sensation de fatigue. La fatigue peut avoir des répercussions sur le rendement au travail. Certaines études montrent qu’une durée de sommeil inférieure à cinq heures avant le début d’une journée de travail ou un état d’éveil de plus de 16 heures augmente le risque de faire des erreurs au travail à cause d’une fatigue considérablement accrue.

Voici certains conseils permettant de combattre la fatigue :

Conseils pour les travailleurs

  • Optez pour une alimentation saine vous procurant une énergie durable. Les glucides complexes (amidon) sont préférables aux glucides simples (sucres). Évitez les aliments gras et la malbouffe.
  • Adoptez une activité physique régulière qui renforce vos capacités cardiovasculaire et musculaire ainsi que votre souplesse.
  • Faites tout ce qui est en votre pouvoir pour vous accorder au moins 7,5 à 8,5 heures de sommeil par nuit.
  • Gardez une attitude positive. Faites des efforts conscients pour ne pas vous laisser submerger par des situations négatives.
  • Évitez de conduire si vous êtes fatigué, surtout lorsque les conditions de la route sont dangereuses en raison des intempéries et la visibilité est mauvaise.
  • Évitez les niveaux de bruit élevés.

Avis aux employeur

  • Veillez à ce que votre environnement de travail n’induit pas la fatigue. Essayez d’éviter les conditions de faible éclairage,  les températures trop chaudes et le bruit excessif.
  • Variez les tâches afin d'éliminer la répétition ou les longues périodes de travail ennuyantes et monotones.
  • Offrez des périodes de pause aux employés et encouragez les à les prendre.
  • Sensibilisez les travailleurs à l'importance de se reposer suffisamment et à la façon d'atteindre un bon équilibre entre leur vie professionnelle et personnelle.
  • Instaurez des quarts de travail écourtés et assurez une rotation des quarts de travail suivant le rythme circadien (c.à d. dans l'ordre suivant : matin, après midi, soir).

Resources:

Dans les nouvelles

Politique sur le dépistage des drogues et de l'alcool : une question d'équilibre entre les droits de la personne et la sécurité au travailprint this article

La Commission ontarienne des droits de la personne (CODP) a publié une version mise à jour de la Politique sur le dépistage des drogues et de l’alcool, incluant une liste des 11 points saillants s’y rattachant. Cette politique vise à reconnaître à tous des droits et des privilèges égaux sans discrimination et à respecter l’objectif des employeurs de vouloir assurer la sécurité en milieu de travail. Comme le gouvernement fédéral prévoit légaliser le cannabis à des fins personnelles et récréatives l’an prochain, il est à propos de se questionner sur l’affaiblissement des facultés de l’employé et sur la sécurité au travail. Les organisations pourront s’inspirer des 11 points saillants lorsqu’elles élaboreront leur propre politique sur le dépistage des drogues et de l’alcool.

Dans sa politique mise à jour sur le dépistage des drogues et de l’alcool, la CODP reconnaît qu’il est légitime pour les employeurs de vouloir assurer la sécurité en milieu de travail. Les employeurs reconnaissent que de nombreux facteurs, dont la fatigue, le stress, les distractions et les risques en milieu de travail, peuvent miner la sécurité au travail, et plusieurs procèdent à l’administration de tests de dépistage des drogues et de l’alcool pour régler certains problèmes de sécurité causés par la consommation de drogues et d’alcool.

La politique stipule également que les tests ont des conséquences particulières sur le plan des droits des personnes ayant des dépendances. Aux termes du Code des droits de la personne de l’Ontario (Code), la dépendance à l’alcool ou aux drogues est considérée comme un « handicap », et le Code interdit la discrimination à l’endroit des personnes en raison d’un handicap, réel ou perçu, dans des domaines sociaux comme l’emploi, les services et le logement.

Conséquemment, les politiques de dépistage des drogues et de l’alcool peuvent s’avérer discriminatoires dans le contexte de la dépendance ou de la perception de la dépendance. Elles soulèvent des questions de droits de la personne si un résultat positif entraîne des conséquences négatives pour une personne en raison d’une dépendance ou de la perception d’une dépendance, comme l’adoption de mesures disciplinaires automatiques ou l’imposition d’exigences de travail rigides.

Affaiblissement des facultés

Selon la politique mise à jour, le dépistage des drogues et de l’alcool devrait avoir pour objectif principal de mesurer l’affaiblissement des facultés, et non de décourager la consommation d’alcool ou de drogues. L’administration de test de dépistage peut être jugée légitime si un employeur peut établir que ces tests sont liés aux exigences légitimes du poste. Par exemple, si un employé occupe un poste critique pour la sécurité, à la suite d’un accident ou d’un « quasi-accident » important et si ces tests sont effectués dans le cadre d’une évaluation plus large de la dépendance à l’alcool et aux drogues. En s’en tenant à l’administration de tests dont l’objectif est de mesurer l’affaiblissement des facultés, on peut atteindre un juste équilibre entre le respect des droits de la personne et des exigences en matière de sécurité, tant pour les employés que les membres du public.

La politique stipule également qu’en cas d’obtention d’un résultat positif, les employeurs devraient offrir un processus d’évaluation individuelle de la dépendance à l’alcool ou aux drogues et tenir compte des besoins des employés jusqu’au point de préjudice injustifié. Si les employeurs ou les politiques de dépistage des drogues et de l’alcool traitent les usagers récréatifs (ou occasionnels), comme des personnes ayant une dépendance et imposent des conséquences sur cette base, il peut s’agir de discrimination à première vue fondée sur la « perception d’un handicap ».

Selon la CODP, les éléments suivants font partie d’une politique de dépistage des drogues et de l’alcool qui respecte les droits de la personne et qui peut être justifiable aux termes du Code des droits de la personne de l’Ontario :

  • repose sur un lien rationnel entre l’objectif du dépistage (minimiser le risque d’affaiblissement des facultés pour assurer la sécurité) et l’exécution des fonctions du poste;
  • montre que le dépistage est nécessaire pour assurer la sécurité au travail;
  • est adoptée après avoir envisagé des méthodes moins intrusives de détection de l’affaiblissement des facultés et d’amélioration de la sécurité en milieu de travail;
  • est mise en œuvre dans des circonstances limitées seulement, lorsqu’il y a un motif valable, à la suite d’un incident ou en cas de réintégration de poste;
  • n’applique pas de conséquences automatiques à l’obtention d’un résultat positif;
  • ne confond pas la consommation d’alcool ou de drogues et la dépendance à l’alcool ou aux drogues;
  • s’inscrit dans le cadre d’une évaluation plus vaste de la dépendance à l’alcool ou aux drogues (p. ex. programmes d’aide aux employés, programme de sensibilisation aux drogues et évaluation médicale plus complète menée par un professionnel ayant de l’expertise dans le domaine de l’alcool et des drogues ou un médecin disposant d’une méthode de vérification de la présence d’un handicap);
  • prévoit des mesures d’adaptation individualisées pour les personnes qui ont une dépendance et obtiennent un résultat positif, jusqu’au point de préjudice injustifié;
  • emploie des méthodes peu intrusives et d'une grande précision, susceptibles de mesurer l’affaiblissement actuel des facultés, et procurent des résultats rapides;
  • emploie des méthodes d’analyse réputées;
  • respecte la confidentialité des renseignements médicaux et la dignité de la personne tout au long du processus.

 

La version mise à jour de la Politique sur le dépistage des drogues et de l’alcool est disponible en format PDF sur le site Web de la Commission ontarienne des  droits de la personne.

Sujet d'actualité

Amiante : les dangers cachésprint this article

Gillian est apprentie charpentière et travaille dans le secteur de la rénovation domiciliaire. Dans le cadre de son travail, elle a régulièrement à exécuter des travaux de démolition. Lorsqu’elle enlève les plaques de plâtre, il y a toujours un risque qu’il y ait de l’amiante dans la plaque comme telle ou dans l’isolant qui se trouve derrière la plaque. L’exposition aux fibres d’amiante peut causer l’amiantose et le cancer. Les charpentiers comme Gillian ne sont pas les seuls touchés. Pour bon nombre de travailleurs, le risque de rencontrer des fibres d’amiante dangereuses fait partie du travail. Même si l’amiante n’est plus exploité au Canada il est encore présent dans les matériaux de construction existants, ainsi que dans certains nouveaux produits importés. Il est donc plus important que jamais d’être conscient des dangers de l’amiante et de prévenir toute exposition à cette substance.

Le terme « amiante » désigne un groupe de minéraux fibreux naturels à base de silicates. Très souvent présent dans de nombreux matériaux de construction, l’amiante était utilisé dans plusieurs applications commerciales en raison de sa résistance au feu et à la chaleur, de ses propriétés sur le plan de la résistance, de l’isolation et de la friction, et du fait que ses fibres pouvaient être tressées.

Aujourd’hui, l’une des sources d’exposition professionnelle à l’amiante est le contact avec des produits contenant de l’amiante dissimulés dans de vieux matériaux de construction. Avant 1990, l'amiante était principalement utilisé pour l'isolation thermique et l'insonorisation des immeubles et des maisons, de même que pour leur ignifugation. L’amiante est utilisé dans la fabrication de toitures, de planchers, d’isolants électriques et thermiques, de plaques et de tuyaux en béton, de revêtements, de plastiques et autres produits.

Les dangers de l’amiante découlent du fait que l’amiante est un matériau friable, ce qui signifie que lorsqu’il est sec, il peut être émietté, pulvérisé ou réduit en poudre. Lorsqu’ils sont déplacés ou manipulés de façon incorrecte, les produits qui contiennent de l’amiante peuvent rejeter dans l’air des fibres dangereuses. Si elles sont inhalées, il est impossible de retirer des poumons les fibres microscopiques d’amiante, ce qui cause de graves maladies.

Les travailleurs et autres personnes exposés à des fibres d’amiante ont contracté des maladies reliées à l’amiante, notamment :

  • l’amiantose – une cicatrisation des poumons qui entraîne des difficultés respiratoires;
  • une maladie pleurale – une maladie pulmonaire non cancéreuse qui provoque des changements dans la membrane entourant les poumons et la cavité thoracique;
  • le cancer du poumon – une tumeur maligne qui s’attaque aux voies respiratoires et les obstrue;
  • le mésothéliome – un cancer rare de la muqueuse de la cavité thoracique ou abdominale.

Les travailleurs exposés risquent de contracter une maladie liée à l’amiante plusieurs années après leur exposition. Le délai entre l’exposition et l’apparition d’une maladie liée à l’amiante peut varier entre 10 et 55 ans. En 2014, l’amiante était la cause à l’origine du plus grand nombre de demandes d’indemnité de décès, mentionné dans 388 cas selon les données fournies par l’Association des commissions des accidents du travail du Canada. Cette année là, le mésothéliome était la première cause de décès dans les demandes d’indemnité de décès acceptées.

L'amiante en milieu de travail
Il n’y a pas de risques importants pour la santé si les matériaux contenant de l’amiante :

  • sont fixés solidement à des produits et sont en bon état;
  • sont scellés derrière les murs et sous les planchers;
  • sont isolés dans un grenier;
  • ne bougent pas.

Toutefois, les fibres d’amiante peuvent être mises en suspension dans l’air dans les situations suivantes :

  • déplacer ou enlever de l’isolant contenant de l’amiante, y compris l’isolant qui recouvre les tuyaux et les réservoirs d’eau chaude;
  • enlever ou déplacer des bardeaux de couverture et du feutre bitumé, ou du parement;
  • poncer, briser ou décaper des carreaux de revêtement de sol en vinyle contenant de l'amiante;
  • briser des carreaux de plafond insonorisant contenant de l’amiante;
  • poncer ou déplacer du plâtre contenant de l’amiante, y compris le plâtre acoustique;
  • tailler, percer ou adoucir des rives rugueuses de matériaux d'amiante;
  • poncer ou décaper de vieux traitements de surface, comme les membranes pour toiture comme le papier goudronné, les plâtres de rebouchage, les enduits d'étanchéité, la peinture, le mastic, les produits de calfeutrage ou les plaques de plâtre.

Avant de commencer des travaux de démolition, effectuez une inspection minutieuse du bâtiment, y compris toutes les pièces et les espaces, les plafonds, les greniers, les puits d’escalier, les aires de rangement et les cavités des murs. Vous devez toujours présumer que les matériaux renferment de l’amiante ou les faire vérifier si vous ne pouvez pas le déterminer vous même, si vous ne pouvez pas y avoir accès et qu’ils contiennent probablement de l’amiante, ou si vous n’êtes pas certain qu’ils renferment de l’amiante.

Si de l’amiante est décelé, il faut embaucher un spécialiste qualifié du désamiantage pour enlever les matériaux contenant de l’amiante et s’en débarrasser avant le début d’autres travaux. Évitez de déplacer vous même des matériaux contenant de l’amiante, car vous augmenterez ainsi le risque d’exposition.

Mesures prises par les employeurs
Lorsque de l’amiante est présent, il faut mettre en œuvre un programme de maîtrise des risques afin de prévenir ou de réduire au minimum la mise en suspension dans l’air de fibres d’amiante.

De façon générale, le plan de maîtrise des risques porte sur les aspects suivants :

  • le confinement des travaux portant sur l’amiante;
  • le contrôle de la mise en suspension dans l’air de fibres d’amiante;
  • les mesures d’ingénierie, les pratiques de travail, les mesures d’hygiène et les installations nécessaires à la maîtrise des risques de l’exposition à l’amiante pour un travailleur;
  • la fourniture, aux tra

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