Entretien périodique - le jeudi 12 juillet à 17 h HAE
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Au cours d'interventions médicales, les travailleurs de la santé œuvrant dans différents secteurs peuvent être exposés à des fuites de gaz anesthésiques. Ces gaz et ces vapeurs sont appelés gaz anesthésiques résiduels (GAR).
Le personnel des hôpitaux travaillant dans des secteurs tels que les salles d'opération, les salles de travail et d'accouchement, les salles de réveil, ainsi que les locaux plus éloignés pratiquant des anesthésies tels que les centres de soins post-anesthésiques ou de radiologie, de même que les employés des cabinets dentaires, des cliniques vétérinaires et des centres de recherche sur les animaux peuvent être exposés à des gaz anesthésiques résiduels.
Les gaz les plus souvent utilisés sont l'oxyde de diazote, l'isoflurane, le desflurane et le sévoflurane.
En 2007, le National Institute for Occupational Safety and Health (NIOSH) a indiqué que l'exposition à des concentrations élevées de gaz anesthésiques résiduels – même pendant une courte période – peut entraîner les problèmes de santé suivants :
Selon le NIOSH, bien que certaines études affirment que l'exposition à long terme à de faibles concentrations de gaz anesthésiques résiduels n'ait aucun effet nocif sur la santé, plusieurs autres études montrent qu'elle peut entraîner des fausses couches, des dommages génétiques et le cancer chez les personnes travaillant dans les salles d'opération. Des études font aussi état de fausses couches chez les épouses de travailleurs exposés et d'anomalies congénitales chez leurs enfants.
Enfin, dans des rapports subséquents (2015), le NIOSH a indiqué que certaines études ont permis de documenter certains des effets nocifs pour la santé (p. ex. céphalées, fatigue, irritabilité, anomalies congénitales, fausses couches, maladies du foie et des reins, cancer) associés à une exposition excessive aux gaz anesthésiques. Ces effets sur la santé ont été constatés principalement avec des anesthésiques plus anciens (p. ex. trichloroéthylène, méthoxyflurane) qui ne sont plus couramment utilisés. Toujours selon le NIOSH, les études ne sont pas concluantes quant aux effets possibles sur la santé associés à l'exposition professionnelle à certains anesthésiques plus récents, comme l'isoflurane.
Les travailleurs et travailleuses de la santé peuvent être exposés de multiples façons, entre autres :
Un programme efficace de gestion des gaz anesthésiques comporte les volets suivants :
Mesures d'ingénierie
Pratiques de travail
Contrôle de la qualité de l'air
Communication des renseignements et formation à l'égard des risques
Recours à un système de récupération des gaz bien conçu, afin d'assurer la collecte, l'extraction et l'élimination adéquate des gaz – Il faudrait s'assurer que les gaz ne sont pas évacués à proximité d'une bouche d'air du bâtiment ou des bâtiments environnants.
Afin de prévenir les fuites, le système de récupération doit être tenu en bon ordre à l'aide d'un programme d'inspection et de maintenance, tel qu'il est indiqué ci-dessous.
Utilisation d'équipement adéquatement conçu – Par exemple, un masque devrait être doté d'une gaine suffisamment large pour permettre de recueillir les gaz expirés par la bouche du patient.
Des programmes efficaces d'entretien et d'inspection du système d'évacuation des GAR, des appareils d'anesthésie et du système de ventilation devraient être élaborés et mis en application. Les systèmes des gaz anesthésiques résiduels, les appareils d'anesthésie et les respirateurs doivent faire l'objet d'une surveillance adéquate et être inspectés quotidiennement pour s'assurer de l'absence de fuites.
Utilisation d'équipement adéquat pour minimiser les fuites pendant le remplissage initial ou les remplissages ultérieurs d'un vaporisateur – Il y a un risque de fuite pendant le remplissage initial ou les remplissages ultérieurs d'un vaporisateur. Dans certains cas, l'emploi d'une hotte de ventilation aspirant à la source, d'un carter de ventilation ou d'un système de récupération à la source des gaz est préférable. Il faut bien suivre les directives d'utilisation et les consignes de sécurité du fabricant pour chaque type d'équipement.
Des pratiques de travail adéquates sont vitales si l'on veut réduire l'exposition du personnel soignant aux GAR.
Parmi les techniques d'anesthésie fautives, on compte :
Le contrôle de la qualité de l'air est l'un des outils utilisés pour mesurer l'exposition à des gaz anesthésiques résiduels. L'information obtenue par le biais de cette surveillance est extrêmement importante pour l'élaboration et la mise en application de mesures d'ingénierie et de pratiques de travail adéquates.
Ce contrôle peut se faire en continu ou de façon périodique; toutefois, il devrait permettre de mesurer précisément l'exposition dans les zones de travail comme dans les zones avoisinantes.
Le contrôle peut aider à déceler et à localiser une fuite de gaz, ainsi qu'à accroître l'efficacité des mesures correctives.
Étant donné que la plupart des anesthésiques volatils sont inodores (sauf si leur concentration est très élevée), il est primordial d'assurer un contrôle rigoureux de la qualité de l'air. L'oxyde de diazote est un gaz incolore et inodore que seul un appareil de surveillance en continu des GAR peut déceler.
Les employeurs doivent élaborer, rédiger et mettre en œuvre un programme de communication des renseignements portant sur les GAR, qui comprenne les éléments suivants : une description des risques pour la santé et la sécurité associés aux agents anesthésiques utilisés; la compilation et la disponibilité de fiches signalétiques à jour traitant de tous les gaz anesthésiques employés; l'étiquetage approprié des bouteilles, réservoirs et conteneurs; un programme complet de formation et de communication des renseignements destiné aux employés.
Le programme de formation doit contenir une liste des mesures que peuvent prendre les travailleurs pour se prémunir contre les dangers associés aux GAR. Il devrait comporter de l'information sur les dispositions prises par l'employeur, telles que les mesures d'ingénierie, préciser clairement la procédure d'urgence pour maîtriser les fuites de gaz, décrire des pratiques de travail sécuritaires, le mode d'emploi de tout équipement de protection individuelle, et expliquer en détail le mode d'utilisation des appareils de surveillance en continue.
En outre, le programme de formation doit énoncer clairement toutes les méthodes et tous les indices observables permettant de détecter la présence et la fuite de gaz anesthésiques.
Les déversements doivent être traités tels des situations d'urgence. Seuls les membres du personnel ayant reçu la formation et l'équipement appropriés peuvent nettoyer et maîtriser un déversement d'agents anesthésiques.