Entretien périodique - le jeudi 12 juillet à 17 h HAE
Nous prévoyons que la mise à jour prendra une heure. Le site Web sera inaccessible pendant cette période.
Le virus du Nil occidental (ou virus « West Nile ») est un microorganisme appartenant au genre Flavivirus, qui est transporté par des moustiques infectés. Il se rencontre habituellement chez les humains, les oiseaux et divers animaux d'Afrique, d'Europe de l'Est, d'Asie de l'Ouest et du Moyen-Orient. Le virus a été signalé pour la première fois au Canada en 2002 : depuis, sa présence a été signalée en Colombie-Britannique, en Alberta, en Saskatchewan, au Manitoba, en Ontario et au Québec.
Le virus du Nil occidental est transmis aux humains par la piqûre d'un moustique infecté. Les moustiques sont eux-mêmes infectés lorsqu'ils se nourrissent du sang d'oiseaux porteurs du virus. Ils peuvent alors transmettre le virus du Nil occidental aux humains et aux animaux lorsqu'ils les piquent pour se nourrir de leur sang.
Au Canada, le risque de morsure par un moustique est plus important de la mi-avril à la première gelée, à la fin septembre ou en octobre. De plus, les moustiques sont souvent plus actifs à l'aube et à la tombée de la nuit.
Le virus du Nil occidental peut se propager par transfusion sanguine et par transplantation d'organes ou de tissus. Une femme enceinte peut transmettre le virus à l'enfant qu'elle porte et que le nouveau-né peut être infecté par le lait maternel. De plus, le personnel des laboratoires peut être infecté par le virus du Nil occidental s'il se pique avec une aiguille souillée.
Cela dit, rien n'indique que le virus puisse être transmis par contact personnel ou en donnant du sang. Il n'y a pas non plus d'indication qu'une personne puisse être infectée en manipulant des oiseaux ou d'autres animaux infectés tels que des chats, des chiens ou des chevaux.
L'Agence de la santé publique du Canada surveille le virus du Nil au Canada avec l'aide de ses partenaires. Pour obtenir plus de renseignements sur les statistiques actuelles, consultez la page de surveillance.
En Amérique du Nord, on a relevé plus de 150 espèces d'oiseaux infectés par le virus du Nil occidental. Certaines espèces ne présentent aucun signe évident de contamination, même une fois infectées. D'autres, tels les corneilles, les geais bleus et les corbeaux, sont infectés en plus grand nombre et peuvent mourir. Il faut communiquer avec le bureau local de la santé publique dès la découverte d'un oiseau mort. Pour savoir à qui signaler la présence d'un oiseau mort dans votre localité, visiter le site Web du Réseau canadien pour la santé de la faune.
Aucune preuve ne permet d'affirmer que le virus peut être transmis au cours de la manipulation d'un oiseau mort infecté. Il est néanmoins prudent d'éviter tout contact à mains nues avec des animaux morts pour éviter le contact de sang à sang. Les personnes qui manipulent un oiseau mort doivent porter des gants et déposer l'oiseau dans un sac, lui-même inséré dans un second sac. Il est conseillé de se laver soigneusement les mains avec de l'eau et du savon après avoir manipulé un oiseau mort.
Les symptômes de l'infection par le virus du Nil occidental peuvent se manifester de 2 à 15 jours après la piqûre d'un moustique infecté. Dans la majorité des cas, les personnes infectées n'ont aucun symptôme ou éprouvent tout au plus de légers symptômes pseudo-grippaux, tels que de la fièvre, des maux de tête et des courbatures. Certaines personnes peuvent aussi présenter une éruption cutanée ou un gonflement des ganglions lymphatiques.
L'infection par le virus du Nil occidental ne fait aucune distinction entre les gens des divers groupes d'âge. Certains groupes de la population, notamment les aînés, les jeunes et les sujets immunodéficients, peuvent être gravement touchés par l'infection. Lorsqu'elle se présente sous une forme grave, l'infection par le virus du Nil occidental peut porter atteinte au cerveau (encéphalite) et aux membranes qui le recouvrent ainsi qu'à celles qui protègent la moelle épinière (méningite). Dans ces cas précis, l'infection peut se manifester par des céphalées intenses, une forte fièvre, une raideur à la nuque, des vomissements, de la confusion, une faiblesse musculaire, une paralysie, un coma et, dans certains cas, elle peut être mortelle.
Comme le virus du Nil est une maladie émergente, ses effets à long terme ne sont pas encore tout à fait compris. Jusqu'à maintenant révèlent que la majorité des personnes présentant des symptômes et diverses complications attribuables à cette infection se rétablissent complètement. D'autres, cependant, éprouvent divers problèmes de santé durant de longues périodes, notamment faiblesse musculaire, fatigue, céphalées, confusion, dépression, problèmes de concentration et perte de mémoire. On ignore encore pourquoi certaines personnes se rétablissent tandis que d'autres restent aux prises avec des problèmes de santé à des degrés divers.
Il n'existe aucun traitement précis contre l'infection par le virus du Nil occidental; toutefois, un grand nombre de ses symptômes et complications peuvent être traités.
Il n'existe aucun vaccin humain contre le virus du Nil occidental. Toutefois, les gens atteints de cette infection acquièrent une immunité qui devrait les protéger durant le reste de leur vie.
Les premiers signes que les médecins tentent de trouver sont les symptômes d'une infection par le virus du Nil occidental. Des analyses sanguines confirment ou infirment par la suite que la personne est infectée. Deux prélèvements de sang distincts sont analysés à un intervalle d'environ trois semaines.
Les travailleurs les plus exposés à une infection par le virus du Nil occidental comprennent les groupes suivants :
Les personnes travaillant en plein air devraient porter des vêtements tels qu’un chandail à manches longues, un pantalon long, des chaussettes et un chapeau. Les vêtements devraient être de couleur claire, car ceux-ci attirent moins les moustiques. Les personnes travaillant en plein air devraient également vaporiser leurs vêtements avec un insectifuge approuvé, car les moustiques peuvent piquer à travers les tissus minces.
Il est conseillé aux vétérinaires de porter leur équipement de protection individuelle, notamment les robes, les gants, les masques et un dispositif de protection oculaire. Le personnel de laboratoire doit suivre les recommandations spécifiées dans la fiche technique santé-sécurité : agents pathogènes - Virus de Nil occidental de l'Agence de la santé publique du Canada.
Chacun de nous peut prévenir l’infection par le virus du Nil occidental et s’en protéger plus efficacement en prenant les précautions recommandées, comme faire disparaître ou réduire les zones d’eau stagnante (p. ex. les bains d’oiseaux et les barils pour récolter la pluie) et en appliquant des mesures de lutte appropriées pour réduire les populations de moustiques (maringouins).
Les autorités locales et provinciales en matière de santé sont chargées de déterminer s’il est approprié d’utiliser des insectifuges pour limiter les populations de moustiques dans une région. De nombreuses municipalités vaporisent des larvicides sur les eaux stagnantes et les bassins récepteurs où les maringouins déposent leurs œufs. Par exemple, le méthoprène, un larvicide chimique, sera employé pour les bassins récepteurs. Le Bti (pour Bacillus thuringiensis israelensis), un larvicide biologique, sera employé pour les eaux stagnantes. Les autorités espèrent ainsi réduire de façon considérable les populations de maringouins.
L'Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA) de Santé Canada a enregistré le méthoprène et le Bti en vue de leur utilisation au Canada. Dans le cadre de ce processus d'homologation, les produits sont soumis à une rigoureuse évaluation scientifique visant à déterminer si leur emploi présente des risques.
Les moustiques, communément appelés maringouins, déposent leurs oeufs à la surface des eaux stagnantes. Voici quelques conseils permettant de limiter la reproduction des maringouins autour de sa maison :
Les gens devraient demeurer à l’intérieur à l’aube, à la tombée du jour et au début de la soirée, soit les périodes d’activité intense des maringouins. Si vous vous trouvez en plein air durant ces périodes de la journée, portez des vêtements de couleur claire, des chemises à manches longues et des pantalons longs.
Si vous décidez d'utiliser un insectifuge, prenez soin de bien lire la totalité de l'étiquette et de vous conformer aux instructions. L'Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire a homologué cinq matières actives différentes pouvant être utilisées au Canada comme insectifuge personnel.
Icaridine : Il s'agit d'un insectifuge personnel qui s'applique sur la peau humaine. Santé Canada affirme que son mode d'action n'est pas entièrement élucidé. D'après une hypothèse, l'icaridine toucherait les neurones du système olfactif chez les arthropodes, d'où leur incapacité à détecter les substances attractives émanant de leurs hôtes. Selon une autre hypothèse, l'insectifuge sur la peau s'évaporerait et formerait une enveloppe odorante qui camouflerait les substances attractives (dioxyde de carbone et lactate) émises par l'humain (l'hôte), empêchant ainsi l'arthropode de trouver l'hôte. Ces produits ne peuvent pas être utilisés sur les enfants de moins de six mois.
Perméthrine : Les vêtements traités à la perméthrine sont approuvés et disponibles pour les adultes, y compris les femmes enceintes, mais ne sont pas disponibles pour les personnes de moins de 16 ans. Les adultes portant des vêtements traités à la perméthrine peuvent être en contact avec de jeunes enfants et même les prendre dans leurs bras, mais ils doivent éviter tout contact prolongé, par exemple en portant un jeune enfant qui pourrait téter ou mâcher le tissu.
p-menthane-3,8-diol et les composés associés d'huile de citron et d'eucalyptus : comme l'icaridine, leur mode d'action n'est pas tout à fait compris, mais il semble que ces produits pourraient repousser les moustiques. Ces produits peuvent être appliqués deux fois par jour. Ils ne peuvent pas être utilisés sur les enfants de moins de trois ans.
Huile de soya : Les produits contenant de l'huile de soya assurent une protection contre les moustiques.
Citronnelle : Ce produit assure une protection durant une période comprise entre 30 minutes et deux heures, mais ne doit pas être utilisé sur les nourrissons et les jeunes enfants.
DEET (N,N-diéthyl-3-méthylbenzamide) : Les insectifuges contenant du DEET peuvent être utilisés en toute sécurité lorsqu’ils sont appliqués conformément aux instructions et en quantité appropriée en fonction de l’âge.
Comme l’indique le gouvernement du Canada, les bonnes concentrations de DEET sont les suivantes :
Chez les enfants de moins de 12 ans, n’utilisez pas de produit contenant du DEET quotidiennement pendant plus d’un mois.
Chez les nourrissons de moins de 6 mois, n’utilisez pas d’insectifuge contenant du DEET. Installez plutôt une moustiquaire par-dessus la poussette ou le lit de bébé pour aller dehors.
Pour obtenir de plus amples renseignements sur le virus du Nil occidental, la lutte contre les moustiques et des conseils de sécurité concernant l'utilisation d'insectifuges personnels, visiter les sites web de Santé Canada et de l'Agence de la santé publique du Canada.