Entretien périodique - le jeudi 12 juillet à 17 h HAE
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Un plan bien défini de gestion des urgences majeures constitue un élément important des programmes de SST.
En plus de servir de guide au cours d'une situation d'urgence, le plan d'intervention d'urgence comporte d'autres avantages. L'élaboration de ce plan peut permettre de détecter des risques passés inaperçus susceptibles d'aggraver une situation d'urgence, et de les éliminer. Le processus de planification permet de mettre à jour des lacunes, notamment le manque de ressources (équipement, personnel qualifié, fournitures) qui peuvent être corrigées avant qu'une urgence survienne. En outre, un plan d'intervention d'urgence favorise la sensibilisation à la sécurité et souligne l'engagement de l'organisation envers la sécurité de ses employés.
L'inexistence d'un tel plan pourrait entraîner des pertes considérables, telles que de nombreuses victimes et, éventuellement, la faillite de l'organisation.
Comme les situations d'urgence sont bien réelles, il est nécessaire de se préparer. Lors d'une situation d'urgence, la nécessité de prendre des décisions rapidement de même que le manque de temps, de ressources et de personnel qualifié peuvent entraîner le chaos. En raison du moment de survenue et des circonstances, on ne peut pas suivre la chaîne normale de commandement ni compter sur les moyens de communication habituels. Le stress provoqué par la situation peut altérer le jugement, ce qui peut entraîner des pertes importantes. Un plan d’intervention d’urgence bien réfléchi et bien organisé contribuera à éviter ces situations.
Le plan d'intervention d'urgence précise les marches à suivre pour gérer les situations imprévues et soudaines. L'objectif est d'être prêt à :
L'évaluation de la vulnérabilité constitue la première étape de l'élaboration d'un plan. Elle permet de déterminer :
À partir de cette évaluation, il est possible d'établir des marches à suivre appropriées en cas d'urgence.
À l'étape de la planification, il est important de demander la participation des personnes ou des groupes concernés. L’équipe peut être constituée des personnes suivantes :
Si cela est pertinent, il faut aussi consulter d’autres organisations, en particulier lors le plan de votre organisation implique d’utiliser des ressources externes comme le service d’incendie, le service de police ou les services ambulanciers. Dans certaines situations, une organisation peut créer des équipes d’intervention conjointe avec des organisations voisines.
Dans toutes les situations, la communication, la formation et les exercices périodiques contribueront à assurer la bonne exécution du plan.
Remarque : Dans certains cas, d’autres autorités peuvent avoir des pouvoirs, par exemple en cas de blessure grave ou de décès. Votre organisation devrait élaborer, instaurer et maintenir une procédure de coordination de la gestion des incidents avec l’autorité compétente (p. ex. service de police, inspecteurs de la SST). Cette mesure peut comprendre l’autorité responsable de la prise en charge de la scène de l’incident.
Bien que les situations d'urgence soient par définition des événements inattendus, il est possible de les prévoir avec un certain degré d'exactitude. La première étape consiste à identifier quels dangers sont une menace pour votre organisation.
Comme les urgences majeures sont rares, les dossiers d’incidents antérieurs et d’expérience de travail ne sont pas les seules sources d’information utile. Il est possible de mieux connaître les dangers technologiques (chimiques ou physiques) et naturels en consultant des organisations similaires, des services d’incendie, des sociétés d’assurance, des consultants en ingénierie et des ministères.
Voici quelques exemples de risques technologiques :
Les zones où des substances inflammables, des explosifs ou des produits chimiques sont utilisés ou entreposés doivent être considérées comme les endroits les plus propices aux urgences liées à des dangers technologiques.
Les risques naturels ne sont pas les mêmes partout au Canada. Voici une liste des risques éventuels :
Il faut tenir compte de la possibilité qu'un de ces événements puisse en déclencher un autre. Par exemple, une explosion peut provoquer un incendie et l'effondrement d'un bâtiment, alors qu'un tremblement de terre peut causer plusieurs des événements technologiques énumérés dans la liste ci-dessus.
Après avoir identifié les risques, il faut recenser leurs principales conséquences, notamment :
Ces événements détermineront les mesures à prendre, par exemple :
Il faut aussi tenir compte des ressources nécessaires et de leur emplacement :
Le plan d'intervention d'urgence comprend :
Puisque le plan sera probablement un document volumineux, il importe de remettre aux membres du personnel des instructions écrites distinctes qui précisent leurs tâches particulières en cas d’intervention d’urgence.
Un plan d'intervention d'urgence comporte entre autres les éléments ci-dessous. Ces éléments peuvent ne pas englober toutes les situations dans tous les milieux de travail, mais ils permettent d'orienter de manière générale l'élaboration d'un plan d'intervention d'urgence pour un milieu de travail particulier.
L'objectif résume brièvement la raison d'être du plan d'intervention, c'est-à-dire réduire le nombre de blessés et les dommages aux biens ainsi qu'à l'environnement lors d'une situation d'urgence. De plus, il précise clairement quels membres du personnel peuvent mettre en œuvre le plan dans l'éventualité où la chaîne normale de commandement ne serait pas rapidement fonctionnelle. Au moins un de ces membres doit être présent sur les lieux en tout temps lorsque les locaux sont occupés. Les pouvoirs dont ces personnes sont investies doivent être clairement précisés.
Il faut désigner un coordonnateur des situations d'urgence de même qu'un coordonnateur suppléant et leur donner la formation appropriée. Toutefois, le personnel se trouvant sur place pendant une situation d'urgence joue un rôle essentiel pour s'assurer que des mesures immédiates et efficaces sont prises pour limiter les pertes le plus possible. Dans certains cas, il peut être possible de rappeler les employés qui ne sont pas de service pour qu'ils aident, mais il faut habituellement prendre les décisions primordiales immédiatement.
Les tâches, les responsabilités, les pouvoirs et les ressources doivent être clairement définis. Parmi les responsabilités qu'il faut assigner, on compte :
Cette liste de responsabilités devrait être complétée par le résumé des mesures d’intervention déjà élaboré pour chaque situation d’urgence. Il faut désigner un nombre suffisant de suppléants pour chaque poste de responsabilité afin de s'assurer que des personnes autorisées sont sur place en tout temps.
Voici quelques organismes externes qui peuvent fournir de l'aide le cas échéant (le délai d'intervention varie) :
Il importe de communiquer avec ces organisations à l'étape de la planification en vue de discuter du rôle qu'elles devront jouer au cours de la situation d'urgence. Il convient d'envisager de conclure une entente d'assistance mutuelle avec les installations industrielles avoisinantes.
Il faut planifier des activités de coordination afin d'éviter les conflits de responsabilité. Par exemple, les policiers, les pompiers, les ambulanciers, l'équipe de secours, les pompiers de l'entreprise et les secouristes peuvent se trouver sur les lieux de l'accident en même temps. Une chaîne de commandement préétablie est nécessaire dans de telles situations pour éviter les difficultés organisationnelles. Dans certaines circonstances, un organisme extérieur peut prendre la direction des opérations.
L'éventualité d'éprouver des problèmes de communication a été mentionnée dans plusieurs contextes. Des efforts doivent être déployés pour trouver d'autres moyens de communication en cas d'urgence, en particulier en ce qui concerne le personnel clé, notamment le commandant en chef, le commandent de secteur, les ingénieurs, les pompiers, le personnel soignant, les sauveteurs et les membres des organismes externes. Selon la taille de l'organisation et l'aménagement des lieux, il peut être indiqué de mettre sur pied un centre d'urgence pourvu d'un système de communication auxiliaire. Tous les membres du personnel chargés d'alerter les gens ou de diffuser l'information doivent avoir en leur possession une liste à jour des numéros de téléphone cellulaire et de l'adresse des personnes avec qui ils pourraient devoir entrer en contact.
Nombre de facteurs dictent la marche à suivre en cas d'urgence, notamment :
Dans toutes les situations d'urgence, il faut tenir compte d'éléments communs à tous les plans, soit la préparation avant l'incident ainsi que les mesures visant à signaler la situation, à évacuer le personnel, à soigner les victimes et à contenir les risques.
Les catastrophes naturelles, comme les inondations et les grosses tempêtes, sont souvent précédées de signes avant-coureurs. Le plan doit tirer parti de ces signes en prévoyant, par exemple, la mise en place de sacs de sable, le transfert d'équipements aux endroits voulus, la fourniture d'autres sources d'électricité, d'éclairage et d'alimentation en eau, ainsi que d'équipements supplémentaires, et le déplacement du personnel spécialisé. Donner l'alerte par étape permet habituellement de mettre en place des mesures d'intervention de manière organisée.
L'ordre d'évacuation revêt la plus grande importance lorsqu'on alerte les employés. Pour éviter toute confusion, un seul type de signal doit être utilisé. Les sirènes, les sonneries d'incendie, les sifflets, les feux clignotants, la radiomessagerie ou le bouche-à-oreille sont souvent utilisés à ces fins dans les endroits bruyants. Le signal de fin d'alerte revêt une importance moindre puisque le facteur temps n'est pas de nature si urgente.
Les mesures suivantes sont indispensables :
L'élaboration d'un plan d'intervention détaillé d'urgence permet dans une large mesure de prévenir les désastres. Toutefois, il est difficile de prévoir tous les problèmes qui peuvent survenir à moins de mettre à l'essai le plan d'intervention. Les exercices et les simulations de crise peuvent servir pour répéter la totalité ou une partie importante de ce plan (telle que l'évacuation des lieux). Immédiatement après un exercice ou une simulation, ou à la suite d'une situation d'urgence, une révision approfondie permettra de relever les aspects du plan qui doivent être modifiés. Des tests écrits et des entrevues peuvent servir à vérifier si les personnes connaissent bien leurs responsabilités.
Le plan d'intervention d'urgence doit être révisé au moins une fois par année et dès que l'on détecte des lacunes. Il faut profiter des changements apportés à l'infrastructure, aux procédés, aux matériaux utilisés et au personnel clé pour mettre à jour le plan.
Il convient de souligner qu'il faut donner une formation aux personnes de même qu'aux équipes formées en vue de ce plan, si on espère qu'elles travaillent efficacement lors d'une situation d'urgence. Un exercice général annuel permettra de conserver un haut niveau de compétence.