Le rapport sur la santé et la sécuritéVol. 4, No. 9 septembre 2006

Dans les nouvelles

Retour rapide et sécuritaireprint this article

Lorsqu'un travailleur se blesse ou contracte une maladie au travail, les coûts - autant humains que financiers - sont élevés. Quand l'employé se blesse dans un accident de travail, l'incidence financière sur l'employeur est d'approximativement 5 000 $ en jours de travail perdus. Les plus de cinq millions d'accidents de ce genre qui surviennent au Canada chaque année se traduisent en plus de 50 millions de jours de travail perdus annuellement.

Les employés aussi paient un prix lourd. Une blessure grave peut engendrer de l'anxiété ou une dépression, des relations tendues avec les collègues de travail et une vie de famille perturbée. Ils doivent faire face à un revenu moins élevé et attendent souvent un certain temps avant de recevoir leurs paiements d'indemnités.

La solution évidente qui permettrait de réduire l'incidence des blessures au travail serait d'éliminer les incidents qui causent ces blessures. Cependant, lorsqu'il y a blessure, un retour au travail sécuritaire et opportun de l'employé blessé - dès que possible du point de vue médical - peut grandement réduire le fardeau financier et émotionnel.

Des études démontrent qu'une intervention précoce est cruciale. Six mois après une blessure, la possibilité qu'une personne accidentée retourne à son travail chute sous les 50 %. Après un an, le taux est de 20 %, et après deux ans, moins de 2 % des travailleurs accidentés retournent au travail. La perte est coûteuse, car l'employeur doit engager et former de nouveaux travailleurs et réorganiser les horaires de travail.

Autant les employeurs que les employés tirent des avantages d'un retour au travail sécuritaire et opportun. Le travailleur accidenté reçoit une rémunération et demeure actif et productif, deux facteurs importants dans le processus de guérison et de récupération. L'employeur, lui, garde son employé ainsi que ses connaissances et l'expérience qu'il a acquises.

En vertu de la législation autant provinciale que fédérale sur les droits de la personne, l'employeur a le devoir de faire tous les efforts raisonnables possibles afin de répondre aux besoins de l'employé, qui est protégé contre toute discrimination d'après la législation sur les droits de la personne, ce qui comprend les handicaps physiques ou mentaux.

Alors que les étapes spécifiques peuvent varier d'un endroit à l'autre, selon la loi en matière de santé et de sécurité du travail, les employeurs, les employés et leur commission de l'indemnisation des accidentés de travail ont tous certaines obligations légales qui visent à favoriser un retour sécuritaire et rapide au travail. Les employeurs doivent communiquer avec le travailleur dès que possible après la blessure et maintenir une communication pendant la guérison. Ils doivent tenter de fournir un emploi adéquat qui est compatible avec les compétences fonctionnelles du travailleur et lui verser, si possible, la rémunération qu'il touchait avant la blessure. La commission de l'indemnisation des accidents de travail doit être en possession de toute cette information. Elle peut également avoir d'autres exigences ou des exigences variables.

L'employé doit aussi maintenir une communication avec l'employeur après la blessure, l'aider dans le processus de recherche d'un emploi adéquat et tenir la commission de l'indemnisation des accidentés de travail informée comme prévu.

Après la blessure, il est recommandé que l'employeur remplisse un formulaire d'exigences physiques comprenant des données provenant de l'employé et d'autres personnes qui connaissent l'emploi et ce qu'il suppose. Ce formulaire doit être remis au médecin de l'employé. Une fois que celui-ci a examiné les exigences physiques de l'emploi, il peut remplir un formulaire de capacités fonctionnelles afin d'établir exactement quelles tâches le travailleur accidenté peut ou ne peut pas exécuter. À cette étape, il est temps d'établir un plan de retour au travail pour faire état des buts de la personne et des délais, et définir clairement les responsabilités.

Il ne s'agit là que des étapes initiales du programme de retour au travail. Un suivi constant du travailleur et la résolution des problèmes au moment même où ils se présentent exigent de la diligence et un plan bien structuré.

Le retour au travail est une responsabilité partagée. Si tout le monde travaille ensemble dans le but de permettre le retour rapide et sécuritaire de l'employé à un travail productif, on peut contribuer à réduire les incidences humaines et économiques des blessures et maladies au travail.

Réponses SST

Les contacts physiques : un pont pour les virus print this article

Vous ne pouvez pas les voir, mais vous pourriez vous montrer plus malin - voici quelques conseils pour aider à diminuer la capacité de ces " germes " de répandre des infections et de faire des " trous " dans les fiches de présence des employés.

Chacun peut ralentir la propagation de l'infection, principalement en demeurant en bonne santé. Cela signifie une alimentation équilibrée, de l'exercice fréquent et beaucoup de sommeil. Par ailleurs, il existe d'autres façons de limiter la propagation des infections. Une des meilleures est de se laver les mains fréquemment - tout ce dont vous avez besoin, c'est du savon et de l'eau chaude - et ce, en particulier après avoir toussé, éternué ou s'être mouché. De plus, lorsque vous êtes en public, essayez d'éviter de vous toucher les yeux, le nez ou la bouche, qui sont des portes d'entrée pour les bactéries.

D'autres conseils pour aider à arrêter la propagation des " germes "? Lorsque vous avez un rhume ou une grippe, restez à la maison de façon à ne pas contaminer d'autres personnes. La vieille règle selon laquelle vous devez vous couvrir le nez et la bouche lorsque vous éternuez et toussez s'applique toujours, mais assurez-vous d'utiliser un mouchoir de papier et de le jeter après.

Les responsables d'un lieu de travail peuvent aider de façon efficace à prévenir les maladies infectieuses en mettant en œuvre un plan de contrôle des infections. Ce plan devrait comprendre une ventilation appropriée et des installations sanitaires pour se laver les mains. S'il n'est pas possible de disposer d'installations sanitaires ou si les travailleurs sont sur la route, des désinfectants à main sans eau à base d'alcool peuvent être utilisés. Si un rhume ou une grippe très tenace circule au bureau, vous pouvez également essayer de réduire le nombre " d'objets " qui peuvent être touchés par d'autres personnes - demandez aux gens de ne pas partager leurs tasses ou la vaisselle et retirez les magazines et les journaux des salles d'attente ou des salles communes.

D'autres moyens de tuer les " bibittes "

Nettoyage - Les virus de la grippe peuvent survivre jusqu'à deux jours sur des surfaces dures. Dans la plupart des lieux de travail et des maisons, nettoyer les planchers, les murs, les poignées de porte, etc. avec du savon et de l'eau suffit. Dans certains lieux de travail, comme les hôpitaux ou les établissements de soins de santé, un nettoyage plus poussé serait de mise. Lorsque c'est nécessaire, on peut nettoyer les surfaces de travail en utilisant une solution d'eau et de javellisant ou de l'alcool, le tout dépendant de la surface (pour plus d'information, consultez le lien Réponses SST à la fin du présent article).

Prendre ses distances - Nous ne voulons pas être antisociaux, mais parfois, une poignée de mains peut ne pas être appropriée. De plus, les virus se répandent facilement dans de grandes foules, et, en conséquence, pour ralentir leur propagation, on devrait garder une distance d'au moins un mètre (trois pieds) des autres gens. Comme précaution supplémentaire, vous pouvez remplacer les réunions en personne par des appels ou des vidéoconférences. En cas de pandémie, il pourrait être nécessaire de permettre aux employés de travailler chez eux ou d'avoir un horaire de travail flexible (afin qu'il y ait le moins d'interactions possible). Il serait également indiqué de réduire au minimum les grands rassemblements comme les réunions et les ateliers, et les voyages d'affaires.

Nouvelles de nos partenariats

À la santé de votre organismeprint this article

Les employés qui se sentent habilités et valorisés au travail sont plus productifs, plus loyaux, moins stressés et ont une meilleure santé physique, émotionnelle, spirituelle, sociale et mentale. Selon des recherches effectuées au cours des 20 dernières années, les organismes sains sont bons pour les employés, les affaires et le bénéfice net. Aujourd'hui, il est bien connu que les organismes sains bénéficient d'un avantage en matière de compétition et ont moins de dépenses dues aux absences, au recrutement et aux soins de santé.

Afin de célébrer le phénomène de plus en plus populaire des milieux de travail sains, le Canada y a dédié une semaine chaque année. Cette année, la Semaine nationale de la santé au travail se tiendra du 23 au 29 octobre 2006. Les milieux de travail sont invités à organiser leurs propres activités en vue d'améliorer la sensibilisation à l'incidence positive que les lieux de travail sains ont sur le rendement personnel et organisationnel.

Le thème de la Semaine nationale de la santé au travail 2006 est Changez les choses dans votre milieu de travail. Même les petites actions peuvent faire une grande différence, et c'est pourquoi chacun peut créer au moins une " bulle de santé " dans son organisme. De petites actions positives peuvent souvent avoir un effet d'entraînement.

Les études révèlent que, dans chaque organisme sain à haut rendement, un décideur principal s'est engagé à créer un milieu de travail sain dès le début du processus. Ces gestionnaires on reconnu le besoin de créer un milieu où les personnes peuvent s'identifier à une vision et où elles se sentent respectées et écoutées. Ils se sont engagés à assurer un équilibre sain entre le travail et la vie personnelle des travailleurs. Ils encouragent la créativité, l'innovation et la productivité, ce qui, inévitablement, engendre des profits. Si cela semble bien simple, ça l'est - mais ça ne se fait pas du jour au lendemain.

Une ressource en ligne, www.semainesanteautravail.ca, peut aider votre organisme dans ses débuts. Le site comprend des suggestions d'activités pour améliorer le bien-être des individus, des activités visant à soutenir les gestionnaires, et des activités que les organismes peuvent entreprendre.

Il n'y a pas de limite quant à la participation de votre organisme. Pour les débutants, le site Web de la Semaine nationale de la santé au travail donne des exemples sur les meilleures activités que les compagnies ont entreprises au cours des années précédentes. Celles-ci comprennent la distribution de fiches de rendement d'un milieu de travail sain, la tenue d'une " Foire sur la santé au travail " ou l'organisation d'un jeu-questionnaire sur la santé personnelle ainsi que d'autres suggestions formulées par les organismes qui les ont élaborées.

La clé, c'est de se concentrer sur ce qui va déjà bien dans votre milieu de travail et de vouloir faire encore mieux. Essayez ces idées qui ont fait leurs preuves ou trouvez votre propre façon de célébrer la Semaine nationale de la santé au travail pour montrer aux membres de votre organisme votre appréciation de leur travail et promouvoir la bonne santé.

Nouvelles du CCHST

Un cours en ligne démystifie les fiches signalétiquesprint this article

Toute personne qui travaille avec du matériel dangereux devrait connaître les risques qui y sont associés, les précautions nécessaires pour travailler de façon sécuritaire et ce qu'il faut faire en cas d'urgence. Le Système d'information sur les matières dangereuses utilisées au travail (SIMDUT) du Canada oblige les employeurs à fournir de l'information sur la sécurité des produits chimiques à tous les travailleurs au moyen d'étiquettes sur les produits chimiques et de fiches signalétiques (FS) et à offrir une formation appropriée. Une FS contient de l'information sur la façon de manipuler les produits de façon sécuritaire et constitue une part importante du programme de sécurité en matière de produits chimiques au travail. Comprendre cette information est essentiel!

Le Centre canadien d'hygiène et de sécurité au travail (CCHST) présente un cours en ligne destiné à faire partie d'un programme de formation complet sur la sécurité concernant les produits chimiques. Le cours SIMDUT : Comprendre les FS informe les travailleurs, les superviseurs, les membres de comités de santé et de sécurité et tous ceux qui doivent utiliser les fisches signalétiques des 16 sections d'une FS comprenant l'identification du produit, l'identification et le contrôle du danger, la préparation et l'intervention en cas d'urgence et plus. À la fin du cours, les participants connaîtront l'objectif des étiquettes du SIMDUT et des FS et auront appris à apprécier l'importance de l'information qui est exigée dans les différentes sections d'une FS. Le cours explique comment établir les mesures de précaution et les dangers relatifs à un produit à partir de l'étiquette et de la FS. Il comprend également un glossaire sur les produits chimiques et de l'information sur l'endroit où trouver des renseignements supplémentaires.

Ce cours de niveau intermédiaire satisfait aux exigences des règlements provinciaux et fédéraux du Canada en matière de formation sur les FS. Le seul équipement exigé est un ordinateur avec accès à Internet. Les participants peuvent apprendre au moment qui leur convient, à leur propre rythme et dans leur propre milieu. Ce cours en ligne est d'une durée approximative d'une heure et demie.

Le CCHST est reconnu pour être un chef de file en matière de prestation d'informations complètes qui font autorité. Le contenu du cours a été soumis à l'examen de représentants de syndicats, d'employeurs et du gouvernement. Ainsi on a pu s'assurer que l'information et l'approche sont crédibles et impartiales.

Alertes au danger

Deux accidents évités de justesse : un rappel qu'il faut prévoir l'imprévisible print this article

En Colombie-Britannique, deux commis qui travaillaient dans un commerce le soir ont eu affaire à un voleur à l'étalage qui a essayé de sortir en toute vitesse du magasin sans payer. Un des commis a empoigné le voleur, qui l'a entraîné à l'extérieur du magasin. Le voleur a lancé une bouteille contre le commis, qui s'est coupé et a dû se faire poser des points de suture.

WorkSafe BC rappelle aux travailleurs qu'ils ne devraient pas essayer d'arrêter un voleur à moins qu'ils aient reçu une formation spécialisée sur la façon d'intervenir sans risque pour eux-mêmes ou pour leurs collègues. Lorsqu'un voleur s'apprête à quitter le bâtiment, il est préférable de ne pas verrouiller les portes; les gens qui se sentent pris au piège sont plus susceptibles de paniquer et de devenir violents. Demeurez à distance du voleur. N'essayez pas de le poursuivre, mais prenez note mentalement de sa taille, de son poids, de la couleur de ses cheveux et de sa peau, de ses caractéristiques, de ses vêtements et de ses souliers. Déclarez immédiatement l'incident à votre gérant, au service de sécurité ou à la police.

Les employeurs peuvent aider à prévenir des incidents comme celui-ci en mettant en oeuvre un plan de prévention des vols qui tient compte des heures d'ouverture du commerce, de son aménagement et des employés qui travaillent seuls. Les employés devraient tous suivre une formation sur la façon sécuritaire de réagir s'ils rencontrent un voleur. Les employeurs peuvent dissuader un voleur potentiel en s'assurant que le magasin est bien éclairé et qu'on peut voir toutes les sections du commerce. Les employés qui établissent un contact visuel et saluent tous les gens qui entrent aideront également à décourager les voleurs, qui préfèrent éviter d'attirer l'attention.

Dans un autre lieu de travail en Colombie-Britannique, une explosion est survenue pendant la cuisson de gâteaux dans un four à chariots industriel au gaz. La porte du four, qui pesait environ 200 livres, a été projetée à travers la pièce, ce qui a causé des dommages importants. Plusieurs travailleurs ont souffert de tintements dans les oreilles et d'autres blessures mineures. L'incident aurait pu blesser gravement ou tuer quelqu'un.

La BC Safety Authority a enquêté sur l'incident et a trouvé que le régulateur d'air n'avait pas été réglé de façon appropriée. De plus, le four n'avait pas été entretenu de façon adéquate, et les montures du brûleur, l'échangeur thermique et d'autres composantes avaient surchauffé, étaient craquelés et s'étaient détériorés. En conséquence, du gaz n'ayant pas été brûlé a été aspiré dans la chambre de cuisson, ce qui a causé l'explosion.

Afin de prévenir l'explosion de gaz dans un four industriel, les employés d'une pâtisserie devraient demander au fabricant de leur procurer l'information adéquate concernant les inspections, les entretiens et la sécurité. Les fours au gaz devraient être inspectés et entretenus au moins tous les six mois. Le tirant d'un four à chariots devrait être réglé selon les instructions du fabricant. Seule une personne qualifiée, comme un monteur d'installations au gaz certifié travaillant pour un fournisseur de gaz autorisé, devrait faire les inspections et l'entretien.

Les fournisseurs de gaz autorisés doivent s'assurer que les fours à chariots sont installés selon les exigences du fabricant et tenir compte de la pression ambiante qui pourrait affecter le tirant. Suivez la liste de contrôle du fabricant pour l'inspection et l'entretien.

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