Le rapport sur la santé et la sécuritéVol 20, No. 07

Législation

Demeurer au fait des changements législatifsprint this article

Les lois sur la santé et la sécurité au travail ne cessent d’évoluer. Les faits saillants du mois portent sur les changements au Code canadien du travail, à la Loi sur l’hygiène et la sécurité au travail du Nouveau-Brunswick, au règlement sur la santé et la sécurité au travail (Workplace Health and Safety Regulations) de la Nouvelle-Écosse et à la Loi sur la santé et la sécurité du travail du Québec.   

Canada

Le Règlement canadien sur la santé et la sécurité au travail (Code canadien du travail, Partie II) : DORS/2022-94 modifie les dispositions relatives à la protection respiratoire afin de permettre que des équipements certifiés par le Groupe CSA soient fournis au lieu d’équipements certifiés par le NIOSH dans les lieux de travail sous réglementation fédérale lorsqu’il y a un risque de blessure ou de maladie causée par l’exposition à une substance dangereuse dans l’air et que l’équipement ne fournit pas d’air. Abroge et remplace la définition d’« air à faible teneur en oxygène » à l’article 1.2; remplace le paragraphe 12.02(2), les paragraphes 12.13(1) et (2), l’alinéa 12.13(3)a), les sous-alinéas 12.13(3)b)(i) et (ii) et le paragraphe 12.13(4), et ajoute l’article 12.13.1.

Nouveau-Brunswick

Le Règlement général (Loi sur l’hygiène et la sécurité au travail) : Règl du N-B 2022-27 apporte de nombreux changements importants à la réglementation, y compris des modifications aux articles portant, entre autres, sur la qualité de l’air intérieur, la ventilation, les polluants, l’amiante, les véhicules, les espaces clos, et les opérations de bûcheronnage et de sylviculture. La définition de « valeur limite d’exposition » a été remplacée par « limite d’exposition professionnelle » et les références connexes ont été modifiées en conséquence. Les références à « lieu de travail » ont été remplacées par « aire de travail ». Dans la version anglaise, des articles ont été reformulés pour utiliser des pronoms neutres.

Nouvelle-Écosse

Le règlement sur la santé et la sécurité au travail (Workplace Health and Safety Regulations) (loi sur la santé et la sécurité au travail [Workplace Health and Safety Act]) : N.S. Reg. 43/2022, entré en vigueur le 13 juin 2022, apporte des modifications en ajoutant diverses dispositions sur les premiers soins dans l’ensemble des nouveaux articles 4.1 à 4.20. N.S. Reg. 42/2022 est entré en vigueur le 13 juin 2022 abrogeant le règlement sur les premiers soins en santé et sécurité au travail (Occupational Health and Safety First Aid Regulations).

Québec

La Loi sur la santé et la sécurité du travail : Le premier groupe de modifications 2021, c.27 à la Loi est maintenant en vigueur. Parmi les nombreux changements apportés, notons : l’élargissement de la portée des exigences relatives à l’« intégrité physique » des travailleurs pour y inclure l’« intégrité physique et psychique », l’élargissement de la définition des travailleurs étudiants, l’ajout d’articles propres aux télétravailleurs, l’ajout d’un article exigeant de l’employeur qu’il assure la protection du travailleur exposé sur les lieux de travail à une situation de violence physique ou psychologique, ainsi que l’apport d’importants changements structurels et fonctionnels notamment à la Commission de la santé et de la sécurité du travail.

Pour obtenir plus de renseignements sur les changements récents à la réglementation, le CCHST offre un service d’abonnement payant, Législation enviroSST canadienne plus Standards, qui regroupe en un seul endoit tous les textes législatifs dont vous avez besoin en matière de santé, de sécurité et d’environnement.

 

Bourses d'études

Dernier rappel : Bourse d’études pour les femmes dans le domaine de la santé et de la sécurité print this article

Si vous êtes une femme inscrite à un programme d’études postsecondaires en santé et en sécurité au travail, vous pourriez remporter une bourse d’études de 3 000 $ offerte par le CCHST.

La Bourse d’études Chad Bradley est offerte à des femmes inscrites à temps plein ou à temps partiel à un cours ou un programme d’études en lien avec la santé et la sécurité au travail menant à l’obtention d’un certificat, d’un diplôme ou d’un grade en santé et sécurité au travail décerné par une université ou un collège reconnu au Canada.

Vous n’êtes pas certaine que votre cours ou votre programme vous rend admissible? Parmi les programmes admissibles figurent la santé et la sécurité au travail ou dans l’industrie, l’hygiène industrielle, la gestion de la sécurité et tout autre programme menant à un diplôme lié à la sécurité.

La date limite pour présenter une demande est le 31 août 2022, à 23 h 59 (heure de l’Est). Le nom de la gagnante sera annoncé à l’automne.

Apprenez-en davantage sur la bourse d’études et la façon de présenter une demande : https://www.cchst.ca/scholarships/cbradley/.

Sujet d'actualité

Appuyer les employés neurodivergents et leurs forcesprint this article

Karima est une nouvelle employée du service de marketing d’une grande entreprise de technologie. Bien que les contextes d’entrevue traditionnels soient difficiles pour elle, elle a fait bonne impression au sein du comité d’entrevue grâce à son approche unique de la résolution de problèmes et à sa connaissance approfondie du créneau de l’entreprise. Lorsqu’on lui a demandé s’il y avait autre chose qu’elle voulait que le comité sache, Karima a hésité. La gestionnaire sera-t-elle refroidie à l’idée de l’embaucher si elle lui fait part de ses diagnostics d’autisme et de TDAH ?

« Ce n’est pas un problème, a déclaré sa gestionnaire. En fait, nous sommes fiers d’être une organisation neurodiversifiée ! »

Vers la fin de sa première semaine, Karima se sent bien accueillie par ses collègues, mais trouve que le bureau à aires ouvertes est un peu chaotique. Elle se sent trop stimulée. Elle veut démontrer qu’elle peut se concentrer sur les projets, mais elle a de la difficulté à le faire en raison de conversations à proximité et de bruits environnants.

Sachant que Karima préfère la communication écrite plutôt que les conversations en personne, Marisol, sa gestionnaire, lui envoie un courriel. « Comment se passe ton adaptation, Karima ? Y a-t-il quelque chose que nous pouvons modifier pour améliorer ton environnement de travail ? »

Notre compréhension collective de ce que signifie la neurodivergence s’améliore. Les employeurs reconnaissent qu’un effectif neurodiversifié peut améliorer la productivité et la rentabilité en milieu de travail s’ils prennent le temps de répondre à des besoins précis et s’ils aident les employés à réussir.

Qu’est-ce que la neurodiversité ?

Le terme « neurodiversité » a été inventé en 1998 par Judy Singer, une sociologue australienne, pour indiquer que le fait d’être neuroatypique reflète simplement les variations naturelles du génome humain. Ces variations doivent être comprises et prises en compte.

En général, un employé neurodivergent est une personne dont le cerveau fonctionne différemment d’une personne neurotypique. La neurodiversité englobe un certain nombre de troubles, mais ceux qui sont le plus souvent inclus sont le trouble du spectre de l’autisme, le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH), le syndrome de Tourette, la dyslexie (difficultés de lecture et d’orthographe), la dyscalculie (difficultés de calcul) ou la dyspraxie (difficultés à coordonner les mouvements physiques, y compris ceux requis pour la parole).

À quoi cela ressemble-t-il en milieu de travail ? Cela peut varier, mais il arrive souvent que les employés atteints du spectre de l’autisme soient sensibles à la lumière ou au bruit et aient de la difficulté à communiquer avec leurs collègues et leurs gestionnaires. Les personnes atteintes d’un TDAH peuvent avoir des symptômes physiques, par exemple être agités ou être incapable de rester immobile, et psychologiques, tels que le fait de tout suranalyser ou d’avoir le syndrome de l’imposteur (une croyance selon laquelle une personne ne mérite pas ses propres réussites ou les rôles qui lui sont confiés malgré ses capacités démontrées). Les personnes atteintes du trouble déficitaire de l’attention ont de la difficulté à gérer leur temps et à se concentrer. Elles peuvent aussi être impulsives ou avoir des troubles de la mémoire de travail.

Malgré ces défis, les employés neurodivergents possèdent des talents uniques qui donnent à leurs organisations un avantage concurrentiel. Les employés atteints de TDAH peuvent avoir de la difficulté à s’organiser, mais ils sont souvent créatifs et travaillent bien en groupe, ils trouvent des idées novatrices et apportent une énergie unique à un remue-méninges. Bon nombre d’entre eux peuvent se concentrer sur des projets qui les passionnent, mais ils ont besoin d’échéances précises pour l’achèvement de chaque aspect du travail. Les employés atteints du spectre de l’autisme ont parfois de la difficulté à établir un contact visuel ou à communiquer, mais ils peuvent être méticuleux et indispensables lors des projets qui exigent un degré élevé de précision et d’exactitude.

Préparer les employés neurodivergents à réussir

Un nombre croissant de multinationales et d’entreprises de technologie reconnaissent les talents uniques des employés neurodivergents, et certaines organisations créent des programmes spécialisés pour les embaucher. Pour rendre votre milieu de travail plus inclusif et accueillant, et pour contrer les stéréotypes, commencez par en apprendre davantage sur les différents types de fonctionnements neurologiques et sur les façons dont ils se présentent. Jetez un coup d’œil à votre processus d’embauche. Excluez-vous involontairement d’excellents candidats en fonction d’une évaluation de leurs compétences en relations interpersonnelles ou en communication ? Consultez votre service des RH pour discuter de la façon dont vous pouvez encourager la réussite chez les candidats neurodivergents. Le fait de faire appel à des experts pour aider à éduquer les employés et les gestionnaires aide à faire en sorte que les employés neurodivergents bénéficient de la compréhension et du soutien de leurs collègues.

En ce qui concerne le bureau à aire ouverte, un espace calme qui reçoit de la lumière naturelle, réservé pour le travail qui demande une grande concentration, peut offrir à un employé neurodivergent un refuge contre la surcharge sensorielle ressentie au bureau. Les employeurs peuvent également fournir de la technologie et des outils tels que des casques d’écoute antibruit ou des logiciels pour aider à la planification et la gestion des tâches. Un modèle de travail hybride peut également être avantageux, car il permet d’équilibrer le temps passé au bureau, qui renforce la collaboration et le sentiment d’appartenance, avec le temps passé à la maison, qui favorise la concentration sans les lumières vives, les parfums et le bruit.  

De retour au bureau à aire ouverte, Karima prend une longue gorgée d’eau avant de répondre à sa gestionnaire.

« Bonjour, Marisol, tout va bien, merci pour ton suivi ! J’aime le sentiment d’appartenance qui règne au bureau et tout le monde a été accueillant et gentil avec moi. Par contre, je me sens

Balados

Se déconnecter du travail print this article

Balado en vedette : Se déconnecter du travail

Être capable de complètement décrocher du travail est essentiel à un milieu de travail sain, positif et productif. Dans cet épisode, nous discutons de ce que les employeurs et les employés peuvent faire pour aider.

La durée du balado est de 7 min 24s. Écoutez le balado maintenant.

Reprise du Balado : Le stress thermique dû à la chaleur et votre santé

Les travailleurs qui effectuent leurs tâches sous une chaleur extrême ou qui travaillent dans des environnements très chauds sont davantage exposés au risque de stress thermique dû à la chaleur. Le CCHST explique les différents problèmes de santé causés par le stress thermique dû à la chaleur et donne des conseils en vue de leur prévention.

La durée du balado est de 12 min. Écoutez le balado maintenant.

 

Parcourez la liste complète des sujets traités dans les balados. Mieux encore, abonnez-vous sur iTunes afin de ne pas manquer un seul épisode. Écoutez sur Spotify.

Conseils et outils

Réduire le risque d’exposition à l’ammoniac print this article

L’ammoniac est un produit chimique toxique ayant de nombreuses applications. Il est présent dans les engrais, les produits de nettoyage et comme réfrigérant dans les arénas, les usines de fabrication de la glace et les installations de réfrigération.

Gaz incolore à température ambiante et à pression normale, l’ammoniac peut être mortel pour les travailleurs lorsqu’ils sont exposés à une forte concentration. Inhalé à des concentrations élevées, le gaz ammoniac touche les voies respiratoires supérieures et peut entraîner l’asphyxie.

Sous forme de gaz liquéfié, l’ammoniac s’évapore rapidement lorsqu’il est libéré d’une bouteille de gaz comprimé et peut provoquer des engelures au contact de la peau. L’ammoniac liquéfié peut également former un brouillard d’ammoniac qui reste près du sol, créant ainsi des conditions dangereuses dans les milieux clos ou mal ventilés.

À faible concentration, l’ammoniac est très corrosif et peut provoquer des brûlures cutanées, des irritations respiratoires et des lésions oculaires graves.

L’odeur puissante et distincte de l’ammoniac le rend facilement identifiable à de très faibles concentrations dans l’air, mais l’exposition répétée réduit la capacité de sentir le gaz, même à des concentrations élevées. Le moyen le plus efficace de gérer le risque d’exposition à cette substance consiste à éliminer la source de l’exposition. Si ce n’est pas possible, d’autres moyens sont à votre portée.

Conseils pour réduire les risques

  1. Dans la mesure du possible, éliminer la source de l’exposition. Privilégier l’emploi d’un procédé de rechange ou d’une substance moins dangereuse lorsque cela est possible.
  2. Il est possible de réduire l’exposition en apportant des modifications concrètes aux installations, à l’équipement et aux procédés. Utiliser une enceinte avec système de ventilation par aspiration à la source pour contrôler la quantité d’ammoniac dans l’air. Il pourrait être nécessaire d’utiliser des mesures de contrôle strictes, comme des enceintes d’isolement des procédés (équipement de confinement sur mesure) pour prévenir la diffusion de l’ammoniac dans le milieu de travail. Utiliser un détecteur de fuite automatique et évacuer les vapeurs directement à l’extérieur, en prenant les précautions nécessaires pour assurer la protection de l’environnement. Mettre à la disposition des travailleurs des douches d’urgence dans la zone de travail immédiate.
  3. Mettre en place des pratiques de travail sécuritaires. Offrir aux travailleurs des outils de sensibilisation et de la formation sur les procédures de travail sécuritaires. Installer des panneaux d’avertissement expliquant le risque et les symptômes d’exposition. Les travailleurs susceptibles d’être exposés à l’ammoniac ne devraient pas travailler seuls.
  4. Un équipement de protection individuelle devrait être utilisé avec au moins une autre mesure de contrôle. Veiller à ce que les travailleurs disposent des appareils respiratoires, des protections oculaires et des vêtements de protection requis, tous en bon état de fonctionnement, avant de commencer tout travail.
  5. Avoir un plan d’intervention d’urgence en cas de déversement accidentel.

En cas de fuite d’ammoniac, aviser un superviseur immédiatement. Évacuer la zone et entamer les procédures d’urgence.

Ressources :

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