Entretien périodique - le jeudi 12 juillet à 17 h HAE
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Les matières comburantes sont des liquides ou des solides qui libèrent facilement de l'oxygène ou d'autres substances comburantes (par exemple du brome, du chlore ou du fluor). Elles comprennent aussi les matières qui réagissent chimiquement avec des matières combustibles et les oxydent, c'est-à-dire que de l'oxygène se combine chimiquement avec une autre substance d'une façon qui augmente les risques d'incendie ou d'explosion. Cette réaction peut être spontanée à la température ambiante ou nécessiter un faible apport de chaleur. Les matières comburantes liquides et solides peuvent constituer de graves dangers d'incendie et d'explosion.
Les matières comburantes liquides et solides communes sont notamment :
D'autres produits chimiques sont aussi des matières comburantes. Par exemple, l'air liquide a été à l'origine d'un grand nombre d'explosions à cause de ses propriétés oxydantes. Il contient environ 30 % d'oxygène, ce qui en fait un oxydant énergique. Cependant, sous l'action de l'évaporation, l'air liquide s'enrichit en oxygène parce que ses autres constituants plus volatils s'évaporent un peu plus rapidement. Comme liquide cryogénique réfrigérant, on préfère l'azote liquide, plus sécuritaire que l'air liquide.
Jusqu'à leur identification non équivoque, il est conseillé de traiter comme de substances très dangereuses toutes les matières inconnues, notamment les cristaux qui se forment dans des solvants qui ont tendance à produire un peroxyde (p. ex. les éthers).
Les matières comburantes peuvent :
Les conséquences du contact d'une matière comburante avec une substance combustible dépendent surtout de la stabilité chimique de la première : moins la matière comburante est stable, plus la probabilité de réaction dangereuse est grande.
Dans le Code 430 (1995) de la National Fire Protection Association (NFPA) des États-Unis, « Code for the Storage of Liquid and Solid Oxidizers », on classe les matières comburantes selon leur capacité de provoquer une inflammation spontanée et selon leur potentiel d'augmentation de la vitesse de combustion.
Le Code 430 (1995) de la National Fire Protection Association (NFPA) des États-Unis, « Code for the Storage of Liquid and Solid Oxidizers », présente de nombreux exemples de matières comburantes types, classées selon le système de classification de la NFPA, par exemple :
Exemples de comburants de la catégorie 1 de la NFPA :
Exemples de comburants de la catégorie 2 de la NFPA :
Exemples de comburants de la catégorie 3 de la NFPA :
Exemples de comburants de la catégorie 4 de la NFPA :
Leur combustion suppose l'oxydation d'une matière combustible. La combustion d'une substance combustible est le résultat d'une réaction chimique qui combine cette substance avec de l'oxygène, ce qui produit de la chaleur, des gaz et, souvent, de la lumière (flammes). Pour la combustion, la source habituelle d'oxygène est l'air. Cependant, des matières comburantes peuvent alimenter en oxygène des substances combustibles et entretenir un feu, même en l'absence d'air.
Même si la plupart des matières comburantes ne brûlent pas elles-mêmes, elles peuvent former des mélanges très inflammables ou explosifs lorsqu'elles sont combinées à des matières combustibles comme :
Certaines matières comburantes sont également incompatibles avec des matières non combustibles. Par exemple, elles peuvent subir de dangereuses réactions avec l'eau, des acides inorganiques ou même avec d'autres matières comburantes.
La fiche signalétique (FS) d'une matière comburante devrait indiquer les substances avec lesquelles elle est incompatible (c.-à-d. réagit d'une façon dangereuse) et toute autre condition, par exemple la chaleur, les chocs ou la friction, qui peut provoquer des réactions chimiques dangereuses.
Les matières comburantes peuvent être toxiques ou corrosives; selon leur nature, la voie d'exposition (inhalation, contact avec les yeux ou avec la peau, ingestion) et la dose, elles peuvent causer des lésions corporelles. Les comburants corrosifs peuvent également attaquer et détruire des métaux.
Les FS et les étiquettes des contenants devraient indiquer tous les dangers des matières comburantes que vous utilisez au travail.
Prenons par exemple le perchlorate d'ammonium. Ce produit, formé de cristaux inodores blancs ou incolores, entre dans la composition d'explosifs et de pièces pyrotechniques, et il joue le rôle de comburant dans les poudres servant à la propulsion de fusées et de missiles. Il a d'autres utilisations comme adhésif, agent de gravure, réactif d'analyse en laboratoire, intermédiaire chimique pour la production de perchlorates de métaux alcalins, aliment complémentaire pour les animaux, ainsi que dans les générateurs d'oxygène d'équipements autonomes de survie utilisés dans des sous-marins, des vaisseaux spatiaux, des abris contre les bombardements et des appareils respiratoires.
Le perchlorate d'ammonium peut se décomposer aux températures élevées et libérer des gaz toxiques comme le chlore, le chlorure d'hydrogène et des oxydes d'azote. S'ils sont chauffés, les contenants ou réservoirs étanches qui en contiennent peuvent crever et exploser. Même s'il ne brûle pas, c'est un oxydant énergique qui, mélangé à des matières combustibles, forme des mélanges explosifs. Il est fortement réactif, et un impact ou une exposition à des températures élevées peut causer une violente décomposition ou une explosion. Il peut former des mélanges sensibles aux chocs avec les poudres fines de métaux, les oxydes de métaux, les agents réducteurs énergiques, le soufre et le phosphore. Il peut aussi irriter les yeux.
On peut consulter un document séparé sous forme de questions et de réponses sur Les peroxydes organiques et leurs dangers dans le répertoire Réponses SST. Un autre document, Comment travailler en toute sécurité avec les matières comburantes liquides et solides, présente des informations concernant la manipulation, l'utilisation, l'entreposage et l'élimination des agents comburants.
Le CCHST dispose également de 50 bases de données contenant divers types d'informations. Certaines sont des bases de données bibliographiques (p. ex. NIOSHTIC, CIS-ILO, HSELINE, Toxline) qui présentent des résumés d'articles de publications scientifiques, de livres et de rapports gouvernementaux, etc. D'autres bases de données présentent des informations qu'on peut utiliser directement (p. ex. CHEMINFO, HSDB, RIPP, etc). Pour plus de renseignements sur ces bases de données et pour déterminer lesquelles contiennent des informations sur les produits chimiques qui vous intéressent, faites des recherches dans la base de données CHEMINDEX (disponible en anglais seulement). Si vous faites une recherche en entrant un nom chimique, un synonyme ou un numéro de registre Chemical Abstracts (numéro CAS), vous obtiendrez une liste des bases de données contenant des informations sur cette substance chimique, ainsi que des liens qui vous permettront de consulter une description de ces bases de données et des exemples d'enregistrements.