Entretien périodique - le jeudi 12 juillet à 17 h HAE
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Les gaz comprimés sont stockés dans des bouteilles métalliques à parois épaisses, produites et testées en vue d'une utilisation avec des gaz comprimés. Des bouteilles de taille et de forme très variées sont produites. Elles vont des petites bouteilles, souvent utilisées lors de démonstrations, aux grosses bouteilles de plus de 3 mètres de long.
Les bouteilles utilisées à des fins de transport doivent satisfaire aux exigences de la norme CAN/CSA-B339, Bouteilles et tubes pour le transport des marchandises dangereuses, du Groupe CSA. Cette norme porte sur les exigences touchant la fabrication, l'inspection, l'essai, le marquage, le renouvellement de la certification, le traitement de trempe, la réparation et la réfection des bouteilles, des sphères et des tubes (contenants) servant au transport des matières dangereuses. Elle réunit également les exigences relatives à l'enregistrement et à la certification des nouveaux modèles. Il importe aussi de consulter la norme CAN/CSA-B340, Sélection et utilisation de bouteilles, et autres récipients pour le transport des marchandises dangereuses, classe 2.
Les bouteilles qui répondent à ces critères sont souvent désignées bouteilles « approuvées TC ». Les bouteilles sont marquées de façon permanente, habituellement sur l'épaule ou au sommet du goulot.
En général, les bouteilles doivent être testées ou inspectées de nouveau tous les 5 ou 10 ans. La date de chaque essai doit être gravée sur la bouteille.
Les bouteilles de gaz comprimés ne doivent être raccordées qu'à des manodétendeurs et de l'équipement conçus pour le gaz contenu dans la bouteille. Le raccordement d'un équipement non approprié pouvant être dangereux, il existe un certain nombre de raccords différents normalisés pour chacune des diverses classes de gaz. Par exemple, ces raccords normalisés empêchent le raccordement d'un robinet pour gaz inflammable à un raccord utilisé pour un gaz incompatible, tel un gaz comburant.
La plupart des bouteilles de gaz comprimés sont munies d'un chapeau ou d'un autre dispositif de protection de leur robinet lors de leur manipulation et de leur transport. Un bouchon anti-poussières peut être mis en place sur le robinet afin d'empêcher qu'il ne se salisse.
La plupart des bouteilles sont équipées d'un ou plusieurs dispositifs de sécurité. Ces dispositifs empêchent la pression interne de dépasser les limites prévues et préviennent ainsi une rupture possible de la bouteille. La pression peut atteindre des valeurs dangereuses lorsque la bouteille est exposée à la chaleur, se trouve prise dans un incendie ou est entreposée à une température élevée.
Il existe trois types de dispositifs de sécurité. Chacun de ces dispositifs permet, d'une façon différente, d'abaisser la pression de gaz lorsqu'elles trop élevée :
Toutes les bouteilles de gaz comprimés ne sont pas équipées de dispositifs de sécurité. Certains gaz sont si toxiques qu'un dispositif de sécurité qui les laisserait sortir serait dangeureux. Les bouteilles utilisées pour ces gaz sont fabriquées de manière à résister à des pressions supérieures à celles des bouteilles courantes. Lorsque ces bouteilles de « gaz toxiques » sont mises en cause dans un incendie, l'aire doit être évacuée.
L'utilisation d'un produit de remplacement peut s'avérer la meilleure manière d'éviter ou de réduire un risque. Toutefois, il n'est pas toujours facile, ni même possible, de trouver un produit moins dangereux pouvant remplacer un gaz comprimé particulier utilisé pour réaliser un travail particulier. Demandez à votre fournisseur de produits chimiques si des produits de remplacement plus sécuritaires sont disponibles. Par exemple, dans certains cas, l'acétylène peut être remplacé par du méthylacéthylène/propadiène (MAPP) gazeux, du propylène, du propane ou des mélanges de gaz de pétrole liquéfié comme gaz combustible pour le découpage, le soudage ou le brasage. Ces gaz sont plus stables et peuvent être entreposés dans des bouteilles ordinaires. Leur plage d'inflammabilité est beaucoup plus étroite que celle de l'acétylène (p. ex. de 3,4 à 10,8 % pour le MAPP et de 2,5 à 82 % pour l'acétylène); ils présentent donc un risque réduit d'incendie.
Se procurer les FS de tous les produits de remplacement possibles. Évaluer tous les risques (risques pour la santé, risques d'incendie, corrosivité, réactivité chimique) posés par ces matières avant de procéder à tout changement.
Quelquefois, des changements de procédés ou des modifications apportées à ceux-ci peuvent réduire les risques posés par ces matières. Par exemple, plusieurs bouteilles d'un même gaz peuvent être utilisées dans diverses aires de travail. L'installation de canalisations fixes reliées à une alimentation centrale en gaz située dans une aire sécuritaire peut souvent permettre de réduire les risques. Cela peut aussi réduire le besoin de plusieurs ensembles portatifs alimentés par des tuyaux flexibles. De même, l'achat de bouteilles munies de dispositifs de limitation de débit peut réduire au minimum les risques posés par la rupture soudaine d'une canalisation de gaz.
Choisir le produit et le procédé posant le moins de risque, tout en permettant de réaliser le travail d'une manière efficace et sécuritaire. Apprendre ensuite à travailler en toute sécurité avec ceux-ci.
Des systèmes de ventilation bien conçus et bien entretenus permettent d'éliminer les gaz du lieu de travail et de réduire les risques.
Le type de système de ventilation nécessaire et sa capacité dépendent de paramètres tels que le type de travail, le type et la quantité de matières utilisées et des dimensions et de la disposition de l'aire de travail.
Évaluer les façons d'entreposer, de manipuler, d'utiliser et d'éliminer les gaz comprimés propres à votre lieu de travail. Une telle évaluation peut permettre de savoir si la ventilation existante et les autres méthodes de réduction des risques sont adéquates. Certains lieux de travail peuvent nécessiter un système complet de hottes et de conduites pour assurer une ventilation acceptable; d'autres, un simple extracteur situé au bon endroit. Les installations d'entreposage destinées à des matières particulièrement dangereuses, comme le chlore, peuvent devoir nécessiter un système supplémentaire de ventilation d'urgence ou une surveillance continue avec des systèmes d'alarme appropriés. D'autres lieux de travail où sont utilisés de petites quantités de gaz inertes peuvent ne nécessiter aucun système spécial de ventilation.
S'assurer que les systèmes de ventilation sont conçus et construits de manière à ne poser aucun risque inattendu. S'assurer que les hottes, les conduites, les filtres à air et les ventilateurs sont en matériaux compatibles avec les gaz utilisés. Certains systèmes peuvent nécessiter de l'équipement résistant aux explosions et à la corrosion. Des systèmes de ventilation indépendants peuvent être nécessaires pour certains gaz comprimés afin d'empêcher leur contact avec des systèmes évacuant des substances incompatibles.
Entreposer les bouteilles de gaz comprimés conformément aux prescriptions du règlement sur la santé et la sécurité au travail, du code de prévention des incendies et code du bâtiment qui s'appliquent à votre lieu de travail. Ces prescriptions peuvent préciser les types de lieux d'entreposage permis et la façon de les construire. Elles peuvent aussi spécifier les types et les quantités des divers gaz pouvant être entreposés dans chaque aire d'entreposage sécuritaire.
Inspecter toutes les bouteilles livrées avant de les entreposer afin de s'assurer qu'elles ne sont pas endommagées et qu'elles sont bien étiquetées. Ne pas accepter de bouteilles défectueuses. S'assurer qu'elles ne dégagent ni odeurs, ni fumées et qu'elles n'émettent pas de sifflement. S'assurer que la dernière date de mise à l'essai de la bouteille respecte les limites imposées (en général moins de 5 ou 10 ans, mais certain contenants peuvent dater aussi peu que 3 ans ou aussi longtemps que 12 ans).
S'assurer que les étiquettes de la bouteille sont intactes et qu'elles correspondent aux autres marques d'identification gravées sur la bouteille. Ne pas se fier à la couleur de la bouteille pour identifier le gaz. Divers fournisseurs pourraient utiliser des couleurs différentes pour identifier des bouteilles renfermant le même gaz. De plus, les couleurs peuvent apparaître différentes sous un éclairage artificiel et certaines personnes ne sont pas capables de les distinguer. Éviter d'utiliser les gaz qui ne sont pas clairement identifiés.
Désigner le gaz comprimé par le nom inscrit sur l'étiquette du fournisseur. Ceci réduit les risques de confusion, favorise la reconnaissance des risques posés et des précautions à prendre, et peut prévenir une utilisation accidentelle du mauvais gaz. Si de l'oxygène est appelé « air », quelqu'un pourrait, avec des conséquences possiblement graves, se servir d'oxygène pour actionner un outil pneumatique. Laisser le chapeau bien en place sur la bouteille jusqu'au moment de son utilisation. Inspecter le robinet de la bouteille en regardant par les orifices du chapeau. Ne pas accepter de bouteilles dont le robinet ou les accessoires sont sales, rouillés ou endommagés de quelque façon que ce soit.
Pour transporter les bouteilles, laisser toujours leur chapeau ou un autre dispositif de protection du robinet en place. Des dommages peuvent survenir lorsque les bouteilles sont tirées par leur chapeau, traînées, poussées ou roulées sur le côté. Il peut être acceptable, sur de courtes distances, de rouler les bouteilles sur leur bord inférieur (en un mouvement de barattage). Ne jamais soulever une bouteille avec un aimant, une chaîne ou un câble. Transporter les bouteilles sur des chariots spéciaux ou d'autres dispositifs conçus à cet effet. Tous les dispositifs de transport doivent être munis d'un dispositif de retenue des bouteilles afin de les empêcher de tomber.
Entreposer les bouteilles de gaz comprimés loin des aires de traitement et de manutention et loin des matières incompatibles. L'entreposage séparé peut réduire au minimum les blessures personnelles et les dommages en cas d'incendie, de déversement ou de fuite. De nombreux gaz comprimés peuvent réagir dangereusement s'ils entrent en contact avec des matières incompatibles (gazeuses, liquides ou solides), entreposez-les donc loin les uns des autres. Par exemple, entreposer les gaz comburants à 6 mètres (20 pieds) au moins des gaz combustibles ou d'autres matières combustibles, ou les séparer par une cloison coupe-feu approuvée. Vérifier les sections de la FT-SS relatives à la réactivité et aux exigences d'entreposage pour obtenir des détails sur les matières qui sont incompatibles avec le gaz comprimé en question. Les exigences en matière d'isolement des différents gaz sont exposées dans le Code national de prévention des incendies.
Lorsque des bouteilles de gaz comprimés sont entreposées à l'extérieur, que ce soit en un endroit bien drainé et clôturé de manière sécuritaire. Les entreposer sur une dalle en ciment surélevée ou sur un support non combustible. Protéger les bouteilles des intempéries et ne pas les laisser reposer directement sur un sol humide, car cela pourrait provoquer leur corrosion.
Les murs, les planchers et les accessoires des aires d'entreposage intérieures doivent être en matériaux compatibles. Par exemple, utiliser des matériaux de construction non combustibles pour les aires d'entreposage des gaz comburants et des matériaux résistant à la corrosion pour les aires d'entreposage des gaz corrosifs. S'assurer que le sol est de niveau et protéger les bouteilles de l'humidité. Éviter la suroccupation des aires d'entreposage ou l'entreposage de bouteilles dans des endroits éloignés.
Peu importe l'endroit où les bouteilles sont utilisées, manipulées ou entreposées, il faut toujours les enchaîner ou les attacher de manière sécuritaire à un mur, à un support ou à toute autre structure solide, en position verticale. La meilleure chose à faire est d'attacher les bouteilles individuellement. L'empilage de groupes de bouteilles assure une certaine protection, mais un mauvais rangement risque d'entraîner la chute de certaines bouteilles, voire de tout le groupe.
Entreposer les bouteilles de gaz comprimés dans des aires :
Toujours entreposer les bouteilles pleines et les bouteilles vides séparément.
Entreposer les bouteilles de gaz comprimés dans des aires sèches et fraîches, à l'abri du rayonnement solaire direct et loin des conduites de vapeur, des chaudières et d'autres sources de chaleur.
Suivre les recommandations du fournisseur en ce qui concerne les températures d'entreposage et d'utilisation. Afin de prévenir une augmentation de pression trop importante, ne jamais exposer les bouteilles à des températures supérieures à 52 °C (125 °F). Ne pas les soumettre à des températures inférieures à -29 °C (-20 °F), à moins qu'elles ne soient conçues à cet effet. Les bouteilles qui se retrouvent piégées sur une surface à cause du gel peuvent être libérées avec de l'eau chaude (à une température inférieure à 52 °C). Ne jamais chauffer directement une bouteille.
En tout temps :
Au moment de déplacer des bouteilles, les attacher de manière sécuritaire à un dispositif de transport approprié. Sur le lieu de travail, attacher les bouteilles avec des chaînes ou d'une autre manière sécuritaire. Ne retirer le chapeau qu'après avoir arrimé la bouteille de manière sécuritaire, vérifier ensuite le robinet et les accessoires de la bouteille. Retirer toute saleté ou rouille. Les grosses particules, la saleté, de l'huile ou de l'eau sale peuvent provoquer des fuites de gaz s'ils réussissent à pénétrer dans le robinet ou le raccord de la bouteille.
Ne jamais ouvrir un robinet endommagé. Communiquer avec son fournisseur pour obtenir des conseils.
Il existe quatre types standard de robinet à bouteilles afin de prévenir le montage d'un équipement inapproprié sur une bouteille de gaz incompatible. N'utiliser que l'équipement approprié pour prélever un gaz particulier de sa bouteille. Ne jamais utiliser de raccords maison et ne jamais forcer les raccords entre le robinet de la bouteille et l'équipement de prélèvement du gaz.
Qu'un gaz comprimé soit liquéfié ou non liquéfié ou dissous, le fournisseur de ce gaz est le mieux placé pour donner des conseils quant à l'équipement le plus approprié à utiliser et au meilleur moyen de l'utiliser pour un travail particulier.
En général, ne pas lubrifier le filetage du robinet des bouteilles, des raccords et des manodétendeurs et ne pas appliquer de pâte ni de ruban sur les joints. N'utiliser que les lubrifiants et les joints recommandés par le fournisseur du gaz.
Le robinet des bouteilles entreposées dans des aires froides peut geler. N'utilisez que de l'eau chaude pour le dégeler ou amenez la bouteille dans un endroit chauffé et laissez-la revenir à température ambiante.
Pour ouvrir les robinets, n'utiliser que les clés ou les volants recommandés. Ne jamais utiliser de clés plus longues ou de clés modifiées pour augmenter leur bras de levier. Éviter même d'utiliser une clé recommandée qui serait trop usée. Ne pas utiliser de clés à tube ou d'outils similaires avec les volants. Toutes ces manipulations pourraient endommager le siège ou la tige du robinet.
Ouvrir toujours lentement les robinets reliés à tout équipement de prélèvement du gaz. Une ouverture rapide du robinet de la bouteille entraîne une compression rapide du gaz dans les canalisations sous haute pression qui conduisent aux sièges. Cette compression rapide peut entraîner une élévation de température suffisante pour brûler le manodétendeur et les sièges de robinet. De nombreux accidents mettant en cause des gaz comburants sont la conséquence de manodétendeurs ou de sièges de robinet brûlés, en général suite à l'ouverture trop rapide du robinet de la bouteille.
Ne pas ouvrir le robinet de la bouteille en grand – trois quarts de tour au plus, si possible. En cas d'incident, le robinet pourra alors être refermé plus rapidement. Lorsque le robinet est ouvert, laisser les clés sur la bouteille afin de pouvoir la fermer rapidement en cas d'urgence. Certains robinets, comme ceux des bouteilles à oxygène, ont des sièges doubles. Ces robinets doivent être ouverts en grand ou bien ils pourraient fuir.
Ne pas utiliser une force excessive au moment de fermer le robinet d'une bouteille. Tourner juste assez pour arrêter complètement le flux de gaz. Ne jamais fermer le robinet en forçant.
Fermer le robinet des bouteilles lorsque le gaz n'est pas utilisé. Ne pas arrêter le flux de gaz sortant d'une bouteille uniquement avec le manodétendeur. Le siège du détendeur peut commencer à fuir et provoquer une augmentation de la pression dans l'équipement auquel il est fixé. Si le robinet de la bouteille est laissé ouvert, des matières étrangères peuvent pénétrer dans la bouteille si la pression dans la bouteille devient inférieure à celle dans l'équipement qui y est attaché. Fermer d'abord le robinet de la bouteille, puis le manodétendeur.
On utilise normalement des robinets à commande manuelle avec les bouteilles contenant des gaz liquéfiés. Il existe également des régulateurs de débit de liquide spéciaux. S'il est nécessaire de prélever du liquide et du gaz dans une bouteille, discutez-en avec le fournisseur avant de passer votre commande. Certaines bouteilles de gaz liquéfié sont munies d'un tube plongeur permettant de soutirer du liquide de la bouteille. Le fournisseur peut fournir des bouteilles appropriées et les instructions particulières pour leur utilisation.
Ne pas prélever le gaz rapidement. La pression dans la bouteille pourrait se retrouver sous la limite requise. Dans une telle éventualité, ou si le prélèvement doit être rapide, suivre les conseils du fournisseur de gaz.
Utiliser des manodétendeurs automatiques afin de réduire la pression élevée existant dans la bouteille à un niveau sécuritaire pour le travail envisagé.
Il existe deux types de base de manodétendeurs automatiques : à simple détente et à double détente, ou à deux détentes. En général, les manodétendeurs à double détente assurent une pression plus constante et plus précise que celle fournie par les manodétendeurs à simple détente. Quelquefois, des systèmes de réglage manuel du flux sont utilisés avec les gaz non liquéfiés. Un réglage fin du flux peut ainsi être obtenu, mais un opérateur doit être sur place en tout temps. Les réglages manuels du flux ne s'ajustent pas automatiquement aux surpressions créées dans les systèmes obstrués.
Utiliser la taille de bouteille la plus petite possible appropriée à un travail particulier. Ne pas conserver les bouteilles plus longtemps que le fournisseur ne le recommande. Les bouteilles de gaz comprimés sont avant tout des contenants d'expédition. Elles sont construites de manière à être aussi légères que possible tout en restant sécuritaires et durables. Ne pas laisser tomber les bouteilles et ne pas les laisser s'entrechoquer. Une manipulation brutale, y compris l'utilisation de bouteilles comme marteaux ou comme rouleaux pour déplacer de l'équipement, peut sérieusement les endommager.
Ne pas mettre la bouteille en contact avec un arc électrique. Les brûlures causées par un arc rendent le métal cassant et affaiblissent la bouteille.
Ne jamais modifier une bouteille d'aucune façon. Ne pas les repeindre, ne pas changer leurs marques ni leur code d'identification, et ne pas toucher au filetage du robinet ni aux dispositifs de sécurité.
En plus du fait que cela est illégal, il peut être dangereux pour des non-spécialistes de remplir des bouteilles ou d'en modifier le contenu, car cela pourrait entraîner une explosion, une contamination ou une corrosion de la bouteille.
Tout l'équipement utilisé avec les gaz comprimés doit être propre, conçu et entretenu de manière appropriée et fait de matériaux compatibles avec le gaz utilisé. Par exemple, l'acétylène forme des composés explosifs au contact du cuivre, de l'argent, du mercure ou de leurs alliages, y compris avec le bronze et le laiton renfermant plus de 65 % de cuivre. L'ammoniac attaque le laiton et peut réagir avec le mercure pour former un composé explosif. Ne pas utiliser de manomètres à mercure avec les systèmes à ammoniac.
En général, éviter de mettre sous pression des contenants en verre ordinaire. Utiliser de l'équipement en verre spécialement conçu et utiliser des dispositifs de protection. Lorsque des bouteilles sont raccordées à une rampe ou à un collecteur, s'assurer que le système est correctement conçu et installé par des spécialistes. Utiliser des antiretours pare-flammes efficaces avec les systèmes pour l'acétylène ou les autres gaz inflammables.
Suivre toujours les procédures adéquates pour assembler et désassembler l'équipement pour gaz comprimé. S'assurer que tous les raccords sont propres et sans fuite. Après l'installation de l'équipement et avant de commencer à l'utiliser, rechercher les fuites selon la méthode recommandée par le fournisseur. Ne jamais utiliser de vieux colliers, ni de fils torsadés, pour brancher les tuyaux. Un tuyau sous pression qui se libère et s'agite en tous sens peut causer de graves blessures. Le mauvais raccordement de tuyaux est une source fréquente d'accident.
L'acétylène sous pression peut exploser. Ne jamais utiliser d'acétylène à une pression supérieure à 103 kPa (15 lb/po²), à moins de prendre des précautions particulières. Si une bouteille d'acétylène est restée accidentellement couchée sur le côté, la remettre en position verticale et attendre au moins une heure avant de l'utiliser. Autrement, lorsque le robinet sera ouvert, elle émettra des bouffées de solvant au lieu du gaz.
Les gaz corrosifs peuvent « gripper » la tige du robinet, rendant difficile son ouverture. Ceci est dû à la corrosion du métal du robinet par le gaz. Réduire au minimum ce « grippage » en faisant tourner la tige du robinet au moins une fois chaque jour où la bouteille est utilisée. De plus, purger le manodétendeur ou le robinet à commande manuelle avec de l'azote ou de l'air sec aussitôt que possible après l'utilisation.
Pour tout l'équipement utilisé avec les gaz comburants, il faut suivre des procédures particulières de nettoyage (les mêmes qu'avec l'oxygène). Il en existe plusieurs. Communiquer avec son fournisseur pour obtenir les meilleures méthodes à utiliser avec des systèmes particuliers.
Ne pas graisser ni huiler aucun équipement pouvant entrer en contact avec des gaz comburants. Ne pas toucher aucune partie de la bouteille et des raccords avec des mains graisseuses ou des chiffons ou des gants graisseux. Les huiles corporelles naturelles ne posent aucun risque en général, bien que ce soit une bonne pratique que de ne jamais toucher une surface pouvant entrer en contact avec un gaz comburant. Utiliser les lubrifiants et les produits d'étanchéité pour joints et raccords recommandés par le fournisseur du gaz.
N'utiliser l'oxygène que pour son usage prévu. Ne jamais utiliser ce gaz pour purger des canalisations ou pour assurer une ventilation. Rafraîchir l'air avec de l'oxygène peut certes augmenter le confort des personnes, mais cela a aussi pour conséquence d'augmenter la teneur en oxygène dans l'aire et de créer un risque important d'incendie. De graves accidents ont résulté de l'utilisation d'oxygène pour faire fonctionner des outils à air comprimé. Une pression élevée d'oxygène peut faire exploser le lubrifiant présent dans l'outil.
Se conformer toujours aux règlements pertinents sur la santé et sécurité au travail en travaillant dans un espace clos. Lorsque des gaz comprimés sont utilisés dans un espace clos, y compris des gaz inertes, s'assurer que tous les raccords sont étanches. Lorsqu'ils ne sont pas utilisés, même pendant de courtes pauses, sortir des espaces clos les bouteilles et l'équipement branché. Vérifier la teneur en oxygène de l'air (limites supérieure et inférieure). Vérifier également la présence possible de tout gaz toxique, corrosif ou inflammable avant de pénétrer dans un espace clos et durant les périodes de travail prolongées. Ne jamais travailler seul.
La quantité de matière restant dans une bouteille de gaz non liquéfié ou dissous (acétylène) est directement proportionnelle à la pression du gaz lue sur le manomètre. au fur et à mesure de l'utilisation du gaz, cette pression diminue. Lorsque le manomètre indique zéro, la bouteille n'est, en fait, pas vide. Elle contient toujours du gaz à la pression atmosphérique. Laisser une pression légèrement positive dans la bouteille. Considérer que la bouteille est « vide » lorsque le manomètre indique une pression d'environ 172 kPa (25 lb/po²) ou lorsque la pression lue sur le manomètre à la sortie de la bouteille n'est plus d'au moins 172 kPa.
La pression dans une bouteille de gaz liquéfié reste constante à une température donnée, tant que la bouteille contient du liquide. La pesée est la seule façon de savoir combien il reste de gaz dans une bouteille de gaz liquéfié. La tare (poids à vide) de la bouteille est gravée sur son col ou son robinet. Notez le poids net du contenu de la bouteille sur la carte qui y est attachée. Comme pour les gaz non liquéfiés et les gaz dissous, ne jamais vider complètement la bouteille. Laisser une petite quantité de matière dans la bouteille afin d'y maintenir une pression légèrement positive.
Le maintien d'une pression positive dans une bouteille à gaz comprimé « vide » aide à prévenir le reflux ou l'aspiration d'un contaminant ou d'air humide provenant d'un système à plus haute pression ou de l'atmosphère.
Fermer le robinet de toutes les bouteilles « vides ». Cette pratique permet de les maintenir sous pression positive. Les bouteilles « vides » laissées ouvertes « respirent ». Des augmentations de température ou des baisses de pression atmosphérique peuvent faire sortir du gaz d'une bouteille « vide » dont le robinet est ouvert. Ceci peut créer des conditions dangereuses selon la nature du gaz et la quantité qui s'échappe. Des baisses de température ou des augmentations de pression atmosphérique peuvent faire pénétrer de l'air dans une bouteille dont le robinet est ouvert. Ceci peut provoquer une contamination ou une corrosion importante à l'intérieur de la bouteille. Lorsqu'une bouteille de gaz comprimé est « vide », la manipuler comme si elle était encore pleine, puisqu'elle contient encore du gaz.
En toute occasion :
Faire attention en mettant au rebut les bouteilles non réutilisables. Prendre soin de les rendre inutilisables comme contenant sous pression. Communiquer avec le fournisseur pour obtenir des conseils sur la manière d'éliminer les bouteilles non réutilisables.
En tout temps, maintenir les lieux de travail propres :
*Note : Suspendre des choses sur une bouteille rend la manipulation de son robinet plus difficile. De plus, les vêtements peuvent se saturer de gaz dangereux. Les vêtements saturés soit d'un gaz comburant, soit d'un gaz inflammable peuvent prendre feu facilement et brûler intensément. Suspendre les vêtements saturés, même partiellement, de gaz comburants ou inflammables dans une aire bien ventilée pendant au moins 15 minutes afin d'éliminer les gaz piégés.
La propeté personnelle aide à protéger les personnes travaillant avec des matières dangereuses :
Des inspections régulières des lieux de travail peuvent permettrent la détection de situations dans lesquelles des gaz comprimés sont entreposés, manipulés ou utilisés de manière dangereuse.
Une inspection régulière de l'équipement peut servir de sensibilisation à des risques potentiels :
S'assurer que le personnel préposé à l'entretien peut:
Lorsque d'autres méthodes, comme les contrôles techniques, ne sont pas disponibles ou efficaces pour limiter l'exposition aux gaz comprimés, porter un équipement de protection individuelle (ÉPI) approprié. Le choix du bon ÉPI pour un travail particulier est essentiel. Les fiches signalétiques (FS) devraient servir de guide général. Obtenir également de l'aide de quelqu'un sachant évaluer les risques du travail en question et sélectionner l'ÉPI approprié.
En travaillant avec des gaz qui posent un danger en cas de contact cutané, porter des gants de protection, un tablier ou un autre vêtement selon les risques de contact cutané. Choisir des vêtements faits en une matière imperméable ou résistante à ce produit chimique. La FS devrait recommander les matières appropriées. Dans le cas contraire, contacter le fournisseur du gaz afin d'obtenir des renseignements spécifiques.
Toujours porter un protecteur oculaire en travaillant avec des gaz comprimés. Éviter les lunettes de sécurité ordinaires. Utiliser plutôt des lunettes de protection chimique. Dans certains cas, il pourrait être nécessaire de porter un écran facial (muni de lunettes de sécurité ou de lunettes étanches) pour protéger son visage. La norme CSA Z94.3 intitulée « Protecteurs oculaires et faciaux », fournit des conseils sur le choix et l'utilisation de dispositifs de protection pour les yeux et le visage.
Lorsque des respirateurs doivent être utilisés comme moyen de protection respiratoire, on devrait suivre un programme de protection respiratoire établi par écrit. La norme CSA Z94.4 intitulée « Choix, entretien et utilisation des respirateurs », fournit des conseils pour la mise en place d'un tel programme. Suivre toutes les exigences réglementaires concernant l'utilisation et l'autorisation des respirateurs. Elles peuvent varier d'une juridiction à l'autre au Canada.
Les sorbants présents dans les cartouches et les boîtiers de filtration des respirateurs doivent être compatibles avec le produit chimique contre lequel ils sont supposés nous protéger. Par exemple, les sorbants oxydables, comme le charbon activé, peuvent ne pas être utilisables en présence de fortes concentrations de gaz comburants, car une réaction dangereuse pourrait survenir. Garder à l'esprit que les respirateurs n'assurent aucune protection contre les environnements pauvres en oxygène.
Connaître l'ÉPI à utiliser en cas d'urgence, ainsi que dans des conditions normales, et se familiariser avec lui.
Porter l'ÉPI nécessaire à l'exécution d'un travail particulier. Il ne protège pas s'il n'est pas porté.
Agir rapidement en cas d'urgence, comme un feu chimique ou une fuite sur une bouteille de gaz.
Note : Tous les principaux fournisseurs de gaz comprimés ont des équipes d'intervention en cas d'urgence. Ces équipes peuvent être alertées en téléphonant au numéro qui se trouve en général sur les documents d'expédition et les FS.
Placer des bains oculaires et des douches d'urgence partout où une exposition accidentelle aux gaz peut entraîner des blessures aux yeux ou à la peau.
Seules les personnes ayant reçu une formation spéciale et adéquatement équipées devraient s'occuper des situations d'urgence. Aucune autre personne ne devrait se trouver près de l'aire en question, tant que celle-ci n'est pas sécuritaire.
La planification, la formation et l'entraînement permettent aux personnes de savoir quoi faire en situation d'urgence.
Les FS sur les gaz utilisés sont un point de départ pour la mise en place d'un plan d'urgence. Les FS comportent des sections spécifiques sur les procédures à suivre en cas de déversement et de fuite, sur les instructions pour les premiers soins et sur les risques d'incendie et d'explosion. Si les renseignements de certaines sections des FS ne sont pas claires ou semblent incompatibles, contacter le fournisseur ou le producteur du gaz pour obtenir de l'aide. De nombreuses autres sources peuvent également aider à mettre au point des plans d'urgence. Les services d'incendie locaux peuvent participer à la mise au point de plans d'urgence et à la formation. Les organismes de réglementation de l'environnement et de la santé et de la sécurité au travail, les associations provinciales pour la sécurité, Compressed Gas Association Inc., l'Ambulance Saint-Jean, les assureurs, les corporations professionnelles dans le domaine de la santé et de la sécurité, les syndicats, certains collèges et certaines universités et la CCHST peuvent fournir des renseignements utiles. Des consultants privés spécialisés sont aussi disponibles.
Le respect de ces pratiques sécuritaires générales de base vous aidera à vous protéger contre les risques posés par les gaz comprimés :
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