Le rapport sur la santé et la sécuritéVol. 10, No. 7

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Étude : le stress constitue un danger professionnel supplémentaire pour les agents de police print this article

Une étude révèle que le stress lié au travail de policier entraîne de graves risques pour la santé


Comme on peut s'y attendre, les niveaux de stress élevés font partie intégrante du travail des quelque 70 000 agents de police au Canada (et de 860 000 policiers aux États-Unis). Une étude récente a révélé que le stress psychologique ressenti par les agents de police dans le cadre de leurs tâches quotidiennes les expose à un risque accru de souffrir de maladies cardiaques, d'un accident vasculaire cérébral et de diabète, de même que de développer d'autres problèmes de santé physique et mentale. Ils pourraient même être exposés à un risque de suicide accru.

Une étude intitulée « Buffalo Cardio-Metabolic Occupational Police Stress (BCOPS) » a permis d'évaluer 464 agents de police du service de police de Buffalo, sur une période de cinq ans, afin d'examiner les liens qui existent entre le stress attribué au travail de policier et ses effets sur la santé psychologique et physique. Selon le chercheur principal de l'étude, le Dr John Violanti, professeur de médecine sociale et préventive à l'Université de Buffalo, les conclusions révèlent que le travail de policier lui-même peut influer grandement sur la santé des agents de police.

L'étude est fondée sur l'hypothèse selon laquelle le danger, les exigences élevées et l'exposition à la misère humaine et à la mort auxquels doivent faire face les agents de police dans le cadre de leur travail contribuent à augmenter le risque de maladies cardiovasculaires et d'autres problèmes de santé chroniques. Les chercheurs voulaient également explorer les autres facteurs contributifs pouvant mener au développement de maladies cardiovasculaires chez les agents de police.

Le travail par quarts, par exemple, a été déterminé comme étant un facteur contributif de l'augmentation du syndrome métabolique (un groupe de symptômes qui, croit-on, augmente les risques de maladies cardiaques, d'accident vasculaire cérébral et de diabète). Les chercheurs ont découvert que, en tant que groupe, les agents qui travaillent de nuit présentent un risque accru de syndrome métabolique par rapport à ceux travaillant de jour. Il s'agit d'un fait important si l'on prend en compte que 46,9 pour cent des agents prenant part à l'étude BCOPS travaillaient de nuit, par rapport à seulement 9 pour cent des travailleurs aux États-Unis.

Autres conclusions clés :


  • Quarante pour cent des agents étaient obèses, par rapport à un taux de 32 pour cent dans l'ensemble de la population.

  • Plus de 25 pour cent des agents de police souffraient du syndrome métabolique, par rapport à 18,7 pour cent dans l'ensemble de la population.

  • Les agents de police prenant part à l'étude montraient un risque accru de contracter la maladie de Hodgkin ainsi que le cancer après 30 ans de service;

  • Le taux de suicide était huit fois plus élevé chez les policiers en service que chez les policiers retraités ou ayant quitté les forces policières, ce qui remet en question la croyance selon laquelle les agents retraités ou ayant quitté les forces policières présenteraient un risque plus élevé de suicide.


Conséquences

L'étude a montré que la culture du métier de policier ne favorise pas l'amélioration de la santé ni n'appuie les individus aux prises avec des problèmes de santé. Les agents de police qui connaissent des problèmes de santé peuvent payer un lourd prix en matière de situation financière, de réputation professionnelle ou les deux. Par exemple, si un agent de police est atteint d'une maladie cardiaque, il ne sera peut-être plus possible pour lui de travailler sur le terrain; si un agent doit consulter un professionnel pour des troubles de santé mentale, il pourrait se voir refuser des promotions.

Recommandations des auteurs de l'étude

Les auteurs de l'étude ont recommandé que les policiers d'une académie de police reçoivent la formation appropriée pour leur permettre de comprendre les signes de stress et la façon de les traiter. Ils proposent que les cadres intermédiaires et supérieurs reçoivent également de la formation sur la façon de traiter avec les policiers qui demandent de l'aide et sur les moyens pour faire en sorte que les policiers n'aient pas peur de demander de l'aide.

L'étude, financée par le National Institute for Occupational Safety and Health, sera publiée en juillet dans une édition spéciale de la revue scientifique International Journal of Emergency Mental Health.

Renseignements supplémentaires


Lisez le communiqué de presse portant sur l'étude (en anglais seulement).

Consultez d'autres ressources liées au stress sur le site Web La Santé mentale au travail .

Réponses SST

La taille, c'est important!print this article

Besoins en matière d'espace de travail pour le travail de bureau


Pour les personnes qui travaillent dans un bureau, le poste de travail ou l'espace de travail est l'endroit où elles s'assoient, réfléchissent, travaillent, se réunissent et, selon la nature du travail, où elles passent de nombreuses heures par jour. Ainsi, lorsque vient le temps de concevoir un espace de travail, plusieurs facteurs doivent être pris en considération afin de répondre le mieux possible aux besoins de vos employés et aux exigences associées aux tâches qu'ils exécutent.

Les locaux à bureaux doivent être conçus et adaptés pour permettre aux employés de se déplacer librement et de façon sécuritaire dans l'espace, tout en respectant les exigences liées à l'entreposage et à la venue potentielle de visiteurs, et d'effectuer tous les aspects de leur travail confortablement. Mais de combien d'espace un employé a-t-il réellement besoin?

Pour répondre à cette question qui peut paraître bien simple, il faut tenir compte de nombreux aspects, dont, notamment :

NATURE DU TRAVAIL

Si l'employé passe la plus grande part de la journée de travail à l'extérieur du bureau, sur le terrain, ou loin de son poste de travail, un petit espace de travail peut suffire. Cependant, pour les travailleurs de bureaux qui passent le plus clair de leur temps à leur poste de travail, un petit espace de travail pourrait sembler exigu, confiné et inconfortable. Certaines tâches, de par la nature du travail (p. ex. des réunions fréquentes ou la présence de visiteurs dans les bureaux) peuvent exiger un plus grand espace de travail.

PERCEPTION INDIVIDUELLE

Notre perception de ce qui représente une " taille appropriée " est une question de comparaison. Les employés acceptent généralement que les cadres supérieurs aient de plus grands bureaux. La quantité d'espace dont une personne dispose correspond souvent à son statut au sein de l'organisation, et la plupart du temps, plus d'espace signifie importance, respect, ainsi qu'autorité ou pouvoir accrus. Toutefois, peu importe l'espace dont une personne dispose réellement, si celui-ci n'est pas aussi grand que celui des autres, il sera perçu comme étant trop petit.

ANTHROPOMÉTRIE (DIMENSIONS DU CORPS)

Les exigences en matière d'espace de bureau varient selon la taille et la morphologie des employés, tout simplement parce qu'un bureau doit pouvoir les accommoder, leur permettre de se déplacer de façon sécuritaire et sans contrainte dans l'espace de travail, et leur permettre d'effectuer leurs tâches.

Lignes directrices

L'allocation de la quantité d'espace de travail dans les bureaux, et dans les milieux de travail en général, est complexe. Il est difficile de trouver des normes applicables à tous les types de situations professionnelles, et c'est pourquoi les normes et les lignes directrices existantes ne présentent que des exigences générales, le cas échéant.

Autres points à considérer


  • INTIMITÉ : Le milieu de travail permet-il un degré d'intimité suffisant? Est-il possible de discuter en privé, conformément au niveau de confidentialité requis? Les bruits et les conversations viennent-ils interférer avec les capacités de concentration ou de compréhension (si le travail exige l'usage d'un téléphone) de chacun?

  • ÉCLAIRAGE : L'espace de travail offre-t-il le type d'éclairage approprié (naturel ou artificiel) qui est requis pour exécuter les tâches confortablement?

  • ESPACE ET SURFACE DE TRAVAIL : A-t-on besoin d'espace pour l'entreposage ou l'équipement (comme des classeurs ou un second écran d'ordinateur), ou encore pour des meubles supplémentaires comme une chaise pour les visiteurs?


Consultez la fiche de renseignements complète dans les Réponses SST pour accéder aux dimensions recommandées, aux grandes lignes de la norme CSA " Z412-00 - Guideline on Office Ergonomics (R2011) " et des " Normes d'aménagement du gouvernement du Canada relatives à l'initiative Milieu de travail 2.0 ", tel que publiées par Travaux publics et Services gouvernementaux Canada (2012).

Vous avez d'autres questions?

Communiquez avec le Service de demandes de renseignements du CCHST, un service gratuit de renseignements transmis de personne à personne offert à tous les Canadiens. Vous pouvez soumettre une question à nos agents de renseignement dans l'un des trois formats conviviaux suivants : à l'aide de nos fiches de renseignements sous forme de questions-réponses, dans les Réponses SST, par courriel et grâce à notre service de renseignements " personne à personne " par téléphone ou courriel : 1-800-668-4284.

Ressources


L'ergonomie au bureau, cours en ligne, CCHST

Guide sur l'ergonomie au bureau, CCHST

Guide sur la santé et la sécurité au bureau, CCHST

Conseils et outils

Conseils de sécurité aquatique print this article

Au Canada, l'été est synonyme de températures chaudes, de vacances et de temps passé à l'extérieur. Pour bon nombre d'entre nous, c'est le temps de partir à la plage, de se rendre au lac ou de profiter de la piscine. Malheureusement, depuis quelques mois et semaines, les nouvelles sont parsemées de cas de noyade.

En 2011, 347 personnes se sont noyées au Canada, selon l'édition 2012 du Rapport sur la noyade au Canada, préparé par le Centre canadien de recherche sur la prévention de la noyade pour la Société de sauvetage. Le rapport indique que la grande majorité des victimes de noyade continue d'être des hommes, de tous âges, particulièrement dans le groupe des 18 à 35 ans, où neuf victimes sur dix sont des hommes. Le rapport attribue ces résultats au fait que les hommes sont plus susceptibles que les femmes d'adopter des comportements téméraires autour de l'eau. De façon globale, les hommes représentaient 82 % des décès par noyade au Canada de 2005 à 2009.

Surveillance

Un petit enfant peut se noyer en quelques secondes, dans seulement quelques centimètres d'eau (suffisamment pour couvrir la bouche et le nez). Les jeunes enfants ne devraient jamais rester seuls près de l'eau, que ce soit à la piscine, dans le bain, dans un parc aquatique ou à la plage. Surveillez les enfants attentivement et
gardez-les toujours à portée de main lorsqu'ils jouent dans l'eau ou se trouvent à proximité de l'eau, et ce, même s'ils savent nager. Ceux qui ne savent pas nager ou qui ne sont pas très bon nageurs doivent porter des vêtements de flottaison individuels (VFI) ou des gilets de sauvetage sur l'eau, dans l'eau et autour de l'eau.

Piscines familiales

Les piscines familiales sont particulièrement dangereuses pour les jeunes enfants. Assurez-vous que la piscine est clôturée de façon appropriée pour éviter que des enfants n'y entrent sans surveillance et veillez à ce que la clôture soit équipée d'une porte à fermeture et à verrouillage automatiques. La porte doit être verrouillée en tout temps. Videz les piscines pour tout-petits après chaque utilisation.

Plongeon

Ne plongez pas dans l'eau tête première, à moins d'être apte à le faire et d'être certain que la profondeur de l'eau est suffisante pour le faire. Ne plongez pas dans les piscines résidentielles et entrez y toujours les pieds devant.

Sécurité et natation
Prenez des cours (cours de natation) et nagez selon vos capacités. Lorsque vous nagez dans la mer ou des eaux libres, gardez un œil sur l'évolution des changements météorologiques. Portez attention aux marées et aux courants et prenez des mesures de précaution supplémentaires lorsque vous nagez dans les courants; les nageurs et les baigneurs peuvent être emportés en un instant, particulièrement si des personnes ne sachant pas ou peu nager sont prises dans le courant d'un cours d'eau ou dans une partie où la profondeur s'accentue abruptement. Nagez dans des zones supervisées, le jour, pendant que vous pouvez voir et être vu, et soyez toujours accompagné.

Sécurité nautique

Beaucoup de blessures ou de décès associés à la navigation sont attribuables à la combinaison de l'alcool et de la conduite d'embarcations, ou au fait de ne pas porter de VFI ou de gilets de sauvetage. La navigation et la consommation d'alcool ne font pas bon ménage, alors ne prenez pas la barre lorsque vous avez bu de l'alcool. Selon la loi, une quantité suffisante de gilets de sauvetage et de VFI, de la bonne taille, pour chaque personne doit se trouver à bord des embarcations, et chaque passager doit les porter. Les gilets de sauvetage et les VFI doivent avoir été approuvés par Transports Canada, la Garde côtière canadienne, Pêches et Océans Canada ou une combinaison de ces organismes. Si vous conduisez un bateau, apprenez les règles de sécurité à respecter sur l'eau en vous inscrivant à un programme pour conducteurs d'embarcation et obtenez votre carte de conducteur d'embarcation de plaisance. Apprenez comment réagir en cas d'urgence en prenant des leçons de premiers soins et de sécurité aquatique. Respectez la règlementation relative à la navigation qui s'applique à votre embarcation et à votre province.

La noyade peut être évitée. La sécurité doit toujours être une priorité pour permettre à votre famille et vous de profiter d'un été amusant et sécuritaire, tant autour de l'eau que dans l'eau.

Renseignements supplémentaires


Boat Smart Canada, (en anglais seulement)

Natation et sécurité aquatique, Croix-Rouge canadienne

Rapport sur la noyade au Canada, édition 2012 (PDF), Société de sauvetage

Article sur les gilets de sauvetage et les vêtements de flottaison individuels, Rapport sur la santé et la sécurité du CCHST

Nouvelles du CCHST

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De nouvelles affiches favorisent une plus grande sensibilisation sur les dangers des produits chimiques et les droits des travailleurs


L'une des étapes importantes dans la création d'un milieu de travail sain et sécuritaire consiste à éduquer et à sensibiliser les gens sur les enjeux et les dangers présents. Avec des sujets comme les voies de pénétration des produits chimiques et les droits fondamentaux des travailleurs, les deux affiches les plus récentes proposées par le CCHST accomplissent précisément cela.

L'affiche sur les trois droits fondamentaux fait la description des trois droits fondamentaux des travailleurs au Canada qui leur permettent de travailler de façon sécuritaire : le droit d'être informé, le droit de participer et le droit de refuser un travail dangereux.

L'affiche intitulée Comment les produits chimiques pénètrent dans l'organisme constitue un rappel visuel de la façon dont les produits chimiques peuvent s'introduire dans l'organisme au contact des yeux ou de la peau, par inhalation, par ingestion ou par injection. Il fournit au lecteur des renseignements qui l'aideront à prendre les précautions nécessaires pour se protéger.

Le CCHST propose plus de vingt affiches pour vous aider à passer le mot à vos employés ou à vos étudiants sur divers sujets, dont, notamment : la lutte contre l'intimidation et la violence en milieu de travail, les milieux de travail sans parfum, des conseils sur le levage sécuritaire, les signaux de danger du SIMDUT, et plus encore.

Offertes sur papier glacé (en français d'un côté et en anglais de l'autre) ou en version PDF à télécharger gratuitement, ces affiches aux couleurs vives, rédigées en termes simples, sauront attirer l'attention de votre personnel ou de vos étudiants.

Consultez la collection complète d'affiches du CCHST.

Balados

Balados : Enjeux psychosociaux et analyse des dangers professionnelsprint this article

Ce mois-ci, les balados de la série De la SST pour emporter! explorent les enjeux psychosociaux et présentent une reprise du balado sur l'analyse des dangers professionnels.

Balado en vedette : « Exploring Psychosocial Issues in the Workplace »

Titulaire de la Chaire de recherche du Canada en psychologie de la santé au travail, à l'Université Saint Mary's, à Halifax (Nouvelle-Écosse), M. Kevin Kelloway explique en quoi consiste la psychologie positive et de quelle façon celle-ci influe sur le stress en milieu de travail. M. Kelloway sera conférencier invité à l'occasion du IVe Forum, qui aura lieu les 29 et 30 octobre 2012.

La durée du balado est de 16 min 09 s. Écoutez le balado maintenant.

Reprise du balado : Les principales étapes pour une analyse des dangers professionnels

Le CCHST décrit les principales étapes d'une analyse de la sécurité des tâches.

La durée du balado est de 5min 26s. Écoutez le balado maintenant.

Le CCHST produit chaque mois des balados GRATUITS conçus pour vous informer des derniers renseignements, conseils, études et avis d'experts diffusés en ce qui concerne la santé, la sécurité et le mieux-être des travailleurs canadiens. Cette collection de balados que vous pouvez télécharger et écouter au moment et à l'endroit de votre choix vous offer vraiment De la SST pour emporter!

Parcourez la liste complète des sujets traités dans les balados. Mieux encore, abonnez-vous sur iTunes afin de ne pas manquer un seul épisode!

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Votre rétroaction et vos idées de sujets sont les bienvenues.

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