Le rapport sur la santé et la sécuritéVol 17, No. 06

Sujet d'actualité

Un climat propice au changement en matière de santé et de sécuritéprint this article

Saisons record pour ce qui est de feux de forêt dans l’Ouest canadien. Inondations dans le Centre et l’est du Canada. Une température prévue de 30 °C dans les Territoires du Nord Ouest qui est à l’origine du premier avertissement de chaleur du Canada en 2019. Les phénomènes météorologiques extrêmes ont dominé l’actualité dernièrement, et il semble peu probable que cela s’arrête de sitôt. Selon une nouvelle étude commandée par Environnement et Changement climatique Canada, le Rapport sur le climat changeant du Canada (RCCC), l’intensité du réchauffement climatique au Canada équivaut presque au double de celle du reste de la planète. Et cela continuera de provoquer ces phénomènes météorologiques extrêmes, entre autres conséquences.

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) signale que les activités humaines sont à l’origine du réchauffement de la planète qui se manifeste par une augmentation de la température qui équivaut à près d’un degré Celsius (1 °C) et qui devrait atteindre 1,5 °C entre 2030 et 2050, au rythme actuel. La température annuelle moyenne des terres canadiennes a augmenté d’environ 1,7 °C depuis 1948, une augmentation qui est plus prononcée dans le Nord, les Prairies et le nord de la Colombie-Britannique.

Effets du changement climatique sur la santé et la sécurité des travailleurs

Les effets du réchauffement comprennent une chaleur extrême plus fréquente et plus intense, un froid extrême moins fréquent et moins intense, des saisons de couverture de neige et de glace plus courtes, davantage de précipitations, un dégel du pergélisol et l’élévation du niveau de la mer, autant de facteurs qui peuvent avoir des répercussions directes et indirectes sur la santé et la sécurité des travailleurs de nombreuses façons.

Températures extrêmes Les températures chaudes deviendront plus fréquentes et encore plus intenses. Les travailleurs en plein air seront vulnérables à ces températures et pourront ressentir une plus grande irritabilité, une baisse de la concentration et une diminution de la capacité d’effectuer des tâches mentales ou d’exécuter des travaux difficiles. L’exposition à la chaleur peut également entraîner des problèmes de santé comme l’épuisement par la chaleur et les coups de chaleur, qui nécessitent des soins médicaux immédiats.

Événements météorologiques Les événements extrêmes devraient se multiplier au Canada. D’ailleurs, les incendies de forêt, les inondations et les tornades mettent directement en danger la santé et la sécurité des premiers intervenants, des travailleurs de soutien et du public. La fumée des feux de forêt peut affecter l’air, les eaux de crue peuvent emporter les véhicules en un instant et les vents violents peuvent déraciner les arbres et détruire les bâtiments. Les catastrophes peuvent également avoir une influence sur la santé psychologique des travailleurs en raison de l’intensité du stress ou des traumatismes.

Pollution de l’air La qualité de l’air intérieur et extérieur peut être affectée par les émissions de polluants dans l’atmosphère.Par exemple, le smog, qui est un mélange de polluants atmosphériques, peut causer des irritations, aggraver l’état des personnes malades et même entraîner une mort prématurée.

Maladies à transmission vectorielle et autres risques biologiques Des vecteurs comme les moustiques et les tiques survivent et se reproduisent dans une zone climatique optimale. Malheureusement, ces agents infectieux préfèrent généralement des conditions plus humides et plus chaudes. Plus les insectes sont actifs et nombreux, plus les travailleurs sont susceptibles d’être piqués, notamment par un moustique porteur du virus du Nil occidental ou par une tique à pattes noires porteuse de la maladie de Lyme. Les régions à risque élevé de présence de tiques se sont multipliées en Colombie-Britannique, au Manitoba, en Ontario, au Québec, au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse, habituellement dans les zones boisées et envahies par la végétation.

Maladies chroniques Les changements climatiques peuvent aggraver les symptômes des personnes déjà malades, notamment celles atteintes de diabète, de maladies respiratoires et de maladies cardiovasculaires. Par exemple, une augmentation de la température et de l’humidité réduit la qualité de l’air, ce qui affecte les personnes souffrant de problèmes respiratoires. En outre, les travailleurs atteints de problèmes de santé sous-jacents pourraient avoir plus de difficultés à s’adapter aux risques liés à l’exposition à des événements extrêmes.

Nouveaux risques liés à la santé et la sécurité Malheureusement, les nouvelles technologies ou les nouveaux processus de travail conçus pour faire face aux changements climatiques peuvent aussi comporter de nouveaux dangers. Les nanomatériaux, par exemple, sont utilisés de nombreuses façons comme les revêtements céramiques pour les cellules solaires, les écrans solaires et les batteries lithium-ion des voitures électriques. Pour ce qui est de la nanotechnologie et des autres nouveaux risques, la meilleure approche à adopter est la précaution, c’est-à-dire prendre des mesures de prudence face à un risque potentiellement grave, sans attendre de nouvelles recherches scientifiques.

Ce que les employeurs peuvent faire

Le changement climatique affecte déjà la santé et la sécurité des travailleurs. Selon la vitesse à laquelle l’environnement continue de changer, de nouveaux problèmes plus graves devraient surgir. Les employeurs peuvent prendre diverses mesures dès maintenant en prévision de nombreux dangers.

  • Tenir compte des événements météorologiques extrêmes et des répercussions du changement climatique dans vos plans de préparation et d’intervention en cas d’urgence
  • Élaborer ou évaluer vos politiques en matière de stress thermique et de protection solaire en réponse aux effets des changements climatiques
  • Inclure une approche environnementale dans vos inspections du lieu de travail
  • Ajouter la question des changements climatiques au mandat de votre comité mixte sur la santé et la sécurité
  • Envisager d’aménager des espaces verts pour aider à améliorer la qualité de l&

Nouvelles de nos partenariats

Veiller à la santé et au bien-être psychologiques des travailleurs paramédicaux et des travailleurs de la santéprint this article

Qu'il s'agisse de journées de travail prolongées, de périodes de traumatismes intenses ou d'exposition à des maladies et à des situations de violence, les travailleurs de la santé et les travailleurs paramédicaux sont confrontés, jour après jour, à de nombreux problèmes dans un environnement difficile. La Commission de la santé mentale du Canada (CSMC) s'est associée au Centre canadien d'hygiène et de sécurité au travail (CCHST) pour mettre au point deux outils d'évaluation en ligne gratuits dans le but de se préoccuper précisément des facteurs de stress psychologique auxquels font face les travailleurs de la santé et les travailleurs paramédicaux.

Prendre soin des travailleurs de la santé

La probabilité de s'absenter du travail pour cause de maladie ou d'invalidité est une fois et demie plus élevée chez les travailleurs de la santé que chez les personnes travaillant dans d'autres secteurs. Ces travailleurs sont également plus à risque de souffrir d'épuisement professionnel, d'usure de compassion et de privation de sommeil, autant de troubles susceptibles de nuire à leur santé et à leur sécurité psychologiques, ainsi qu'à la sécurité des patients. Conçu pour les organismes de soins de santé qui cherchent à mettre en œuvre la Norme nationale du Canada sur la santé et la sécurité psychologiques en milieu de travail, le nouvel outil Prendre soin des travailleurs de la santé tient compte des possibilités et des risques particuliers du secteur des soins de santé.

Prendre soin de la communauté du personnel paramédical

Le risque d'éprouver des troubles mentaux est plus élevé chez les travailleurs paramédicaux que chez les autres membres du personnel de la sécurité publique, qui, collectivement, sont déjà quatre fois plus susceptibles de recevoir un diagnostic de trouble mental que la population générale. La ressource Prendre soin de la communauté paramédic aide les organisations à mettre en oeuvre la Norme nationale sur la santé et la sécurité psychologiques dans les organismes de services paramédics, qui a été publiée en mai 2018. Élaborée à la demande de l'Association des paramédics du Canada, la norme propose une orientation propre au secteur pour créer et maintenir un milieu de travail sain et sûr sur le plan psychologique.

Chaque outil comprend une autoévaluation organisationnelle et un sondage confidentiel permettant aux travailleurs de donner leur point de vue sur la question de la santé et de la sécurité psychosociales dans leur milieu de travail. Les organismes de soins de santé et de services paramédicaux peuvent utiliser les résultats pour déterminer les points forts et les sources de préoccupation en vue d'en assurer un suivi. Les liens menant aux ressources sont également indiqués pour aider les organisations à prendre des mesures afin d'améliorer la santé et le bien-être de leurs travailleurs et d'établir une culture de sécurité psychologique.


Liens :

Prendre soin des travailleurs de la santé

Prendre soin de la communauté paramédic

Balados

Balados : « Occupational Disease and Prevention with Valerie Wolfe »print this article

Ce mois-ci, un nouveau podcast sur les maladies professionnelles et la prévention avec Valerie Wolfe est présenté.

Balado en vedette : « Occupational Disease and Prevention with Valerie Wolfe »Valerie Wolfe

Valerie Wolfe est directrice régionale principale des Centres de santé des travailleurs (ses) de l'Ontario Inc. (OHCOW), qui, en collaboration avec le CCHST, ont élaboré et lancé le site Web Prévenir les maladies professionnelle. Dans cette entrevue en baladodiffusion Valerie Wolfe parle de maladies professionnelles et de prévention.

La durée du balado est de 6 min 2s. Écoutez le balado maintenant.

Reprise du balado: Restez à flot grâce aux gilets de sauvetage et aux vêtements de flottaison individuelslife jacket

Selon la Croix-Rouge canadienne, le port d'un gilet de sauvetage pourrait éliminer jusqu'à 90 % des noyades associées aux activités de navigation de plaisance. Le CCHST explique la différence entre les gilets de sauvetage et les vêtements de flottaison individuels et la façon de les utiliser en toute sécurité.

La durée du balado est de 8 min 17 s. Écoutez le balado maintenant.

Le CCHST produit chaque mois des balados GRATUITS conçus pour vous informer des derniers renseignements, conseils, études et avis d'experts diffusés en ce qui concerne la santé, la sécurité et le mieux-être des travailleurs canadiens. Cette collection de balados que vous pouvez télécharger et écouter au moment et à l'endroit de votre choix vous offre vraiment De la SST pour emporter!

Parcourez la liste complète des sujets traités dans les balados. Mieux encore, abonnez-vous sur iTunes afin de ne pas manquer un seul épisode. Écoutez sur Spotify.

Conseils et outils

Comprendre les droits des travailleursprint this article

Voici le premier d'une série d'articles Conseils et outils sur la conformité en matière de santé et de sécurité.

Toute personne employée au Canada a droit à un milieu de travail sécuritaire. La Loi sur la santé et la sécurité au travail, ou son équivalent dans les provinces et les territoires, exige que tous ceux qui travaillent ou sont associés au lieu de travail assument la responsabilité de leur propre santé et sécurité et de celle des personnes qui les entourent. Cela comprend les employeurs, les employés, les propriétaires, les entrepreneurs, les sous-traitants, les employeurs contractants et les fournisseurs.

Les trois principaux droits des travailleurs

La Loi sur la santé et la sécurité au travail de votre province ou territoire accorde trois droits à tous les travailleurs :

  1. Le droit d'être informé des risques pour la santé et la sécurité et des dangers sur le lieu de travail;
  2. Le droit de participer aux décisions qui pourraient avoir une incidence sur leur santé et leur sécurité;
  3. Le droit de refuser un travail qui pourrait nuire à leur santé et à leur sécurité et à celles d'autrui.

Le droit d'être informé

En tant que travailleur, vous avez le droit d'être informé par l'employeur des dangers réels et potentiels sur le lieu de travail ainsi que des risques connus ou potentiels sur le lieu de travail. Vous devez recevoir l'information, les instructions, l'éducation, la formation et la supervision nécessaires pour assurer votre santé et votre sécurité. Ces informations doivent être fournies avant le début du travail ou lorsqu'elles sont connues.

Les domaines d'information comprennent :

  • Les dangers en milieu de travail relevés au cours des opérations quotidiennes, les résultats des inspections en milieu de travail, les mesures à prendre pour l'inspection quotidienne avant l'utilisation des outils, l'utilisation sécuritaire de l’équipement et des machines, les mécanismes de déclaration des conditions de travail inférieures aux normes, les procédures pour divers types de travail (p. ex. travailler dans un espace clos, travailler seul, travailler en hauteur) et le processus pour signaler les conditions dangereuses.
  • Politiques, procédures et codes ou pratiques de travail sécuritaires, comme l'exigent la loi et le milieu de travail lui-même.
  • Procédures d'urgence, évacuation d'urgence, premiers soins, rapports d'incidents et procédures d'enquête.

Le droit de participer

Ce droit permet aux travailleurs d'avoir leur mot à dire sur les mesures prises par l'employeur pour assurer la santé et la sécurité.

Les travailleurs peuvent donner leur avis sur ce qui rendrait le lieu de travail sécuritaire :

  • en participant comme membre du comité de santé et de sécurité;
  • en étant représentant en matière de santé et de sécurité pour le lieu de travail;
  • en signalant toute préoccupation chaque fois qu'ils sont confrontés à une question de santé et de sécurité qui pourrait nuire à leur santé et à leur sécurité ou à la santé et à la sécurité de leurs collègues de travail;
  • en formulant des suggestions au comité ou à l’employeur sur la façon de rendre le milieu de travail plus sécuritaire.

Le droit de refuser

Le droit de refuser est normalement utilisé lorsque les deux premiers droits ne garantissent pas votre santé et votre sécurité. L'exercice de ce droit est sérieux et ne doit pas être fait à la légère ou comme une méthode systématique pour résoudre les problèmes en milieu de travail.

Toutefois, les travailleurs ne devraient pas avoir peur d'exercer leur droit de refuser lorsqu'ils croient que le travail menacera leur santé ou leur sécurité, ou celle d'autrui. Le processus du droit de refuser comporte plusieurs étapes :

  1. Dites à votre superviseur ce qui est dangereux dans votre travail. Le superviseur doit répondre à vos préoccupations et, s'il est d'accord, il doit prendre des mesures correctives pour résoudre le problème. Si votre superviseur n'est pas d'accord avec vous, il doit expliquer pourquoi il ne l'est pas.
  2. Si vous n'êtes pas satisfait des mesures prises par votre superviseur et que votre lieu de travail a un comité ou un représentant de santé et de sécurité, faites-lui part de vos préoccupations. Il peut mener une enquête en votre nom et rendre une décision sur ses conclusions. S'il est d'accord avec vous, il peut faire des recommandations à votre employeur pour qu'il prenne des mesures correctives afin de remédier à la situation dangereuse.
  3. Si vous n'êtes pas satisfait des mesures prises par le comité ou le représentant ou s'il n'y a pas de comité ou de représentant, vous pouvez communiquer avec un agent de santé et de sécurité de votre province ou territoire qui peut enquêter sur vos préoccupations. Si l'agent n'est pas d’accord avec vous, il vous conseillera de retourner au travail.
  4. Si vous n'êtes pas d'accord avec la décision de l'agent, vous avez le droit d'interjeter appel auprès de votre province ou territoire.
  5. L'employeur a le droit de vous réaffecter temporairement à un autre travail pendant que l'enquête est en cours.
  6. Un employeur peut également confier le travail à un autre travailleur, mais seulement après avoir avisé l'autre travailleur du refus de travailler et des raisons de ce refus.
  7. En tout temps au cours d'un processus de refus de travailler, les travailleurs peuvent consigner leurs préoccupations concernant la situation ou l'état dangereux, les personnes à qui ils ont parlé et le résultat de toute conversation.

Surveillez les prochains numéros pour lire d'autres articles sur la législation en matière de santé et de sécurité au travail au Canada.

Ressources du CCHST :

Faites-nous part de vos commentaires.
Votre rétroaction et vos idées de sujets sont les bienvenues.

Communiquez avec nous.

Préparé par le Centre canadien d'hygiène et de sécurité au travail, le Rapport sur la santé et la sécurité est un bulletin de nouvelles mensuel qui fournit des renseignements, des conseils et des ressources pour aider à maintenir un milieu de travail sain et sécuritaire, et assurer le mieux-être global des travailleurs.

Vous pouvez annuler votre inscription en tout temps. Si vous avez reçu ce bulletin de nouvelles par l'intermédiaire d'un ami, pourquoi ne pas vous inscrire vous-même?

Le respect de la vie privée vous préoccupe? Le CCHST ne vend pas et ne partage pas vos renseignements personnels. Consultez notre politique en matière de respect de la vie privée.'

CCHST, 135, rue Hunter Est, Hamilton (Ontario) L8N 1M5
1-800-668-4284 serviceclientele@cchst.ca
cchst.ca

© 2024, Centre canadien d'hygiène et de sécurité au travail'