Entretien périodique - le jeudi 12 juillet à 17 h HAE
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La fabrication d'armoires de cuisine est un processus complexe qui comporte de nombreuses opérations et qui nécessite bien des aptitudes. Nous avons choisi les trois opérations les plus représentatives :
Outre les risques énumérés ci-dessus, les douleurs ou les blessures dues à un surmenage physique, à des tâches manuelles répétitives, ou à des travaux effectués dans des positions qui ne sont pas naturelles sont très courantes. Une étude de cas est présentée ci-après.
L’étude de cas ci-après examine les étapes de fabrication d’armoires de cuisine ainsi que les facteurs de risque ergonomiques connexes associés aux troubles musculo-squelettiques liés au travail (TMSLT).
Il s'agit de modeler les pièces de bois à l'aide d'une machine à façonner selon le style d'armoire de cuisine fabriqué (figure 1).
Pour effectuer cette tâche, un ouvrier doit :
Cette opération dure environ trois secondes. Elle se fait en se tenant debout sur un plancher de béton.
Des mouvements très répétitifs, une force excessive lorsqu'ils appuient du bois sur la façonneuse, et l'exposition à des vibrations exposent les travailleurs à des risques de troubles musculo-squelettiques liés au travail (TMSLT) , particulièrement aux poignets, au cou et aux épaules. De plus, une station debout prolongée, en position penchée, et des mouvements latéraux répétés peuvent causer des lésions lombaires. La section de l'ergonomie du répertoire de Réponses SST contient de plus amples informations sur les facteurs de risque associés avec les troubles musculo-squelettiques.
Le fait de rester longtemps debout sur un plancher de béton peut causer un inconfort dans le bas des jambes et dans le dos, qui peut se traduire, avec le temps, par des lésions.
Tous ces facteurs ont un effet cumulatif. Autrement dit, chacun d'eux augmente les effets des autres.
L'opération du ponçage consiste à rendre lisse la surface de planches de bois en utilisant une ponceuse à main, électrique (figure 2). L'ouvrier se sert de ses deux mains lorsqu'il effectue cette opération. La main dominante sert à faire fonctionner l'outil, et l'autre à retenir la planche de bois (figure 3). Pour effectuer cette tâche, le travailleur doit :
Le ponçage exige des mouvements excessifs, comme se pencher et tendre le bras tout en gardant le coude au-dessus de la hauteur des épaules. L'ouvrier fait des mouvements violents pour tenir à la fois la ponceuse et la planche de bois. Le ponçage se fait debout.
Le ponçage expose les travailleurs à un risque élevé de lésions dues aux mouvements répétitifs, particulièrement aux mains, au cou et aux épaules. Les mains, le cou et les épaules sont particulièrement vulnérables aux TMSLT. Le stress mécanique élevé dû aux mouvements violents et répétés tout en manoeuvrant la ponceuse et l'effort musculaire soutenu nécessaire pour tenir les objets à travailler sont à l'origine de ce risque.
Les mouvements violents et répétés et l'exposition aux vibrations exposent également les ouvriers à un risque de TMSLT au coude et au poignet du bras qui manœuvre l'outil. Le fait de rester longtemps debout et voûté et de devoir se pencher en exerçant une force crée un risque de lésion lombaire.
L'assemblage de tous les éléments qui formeront une armoire de cuisine exige d'utiliser divers outils comme des pistolets agrafeurs, des tournevis et des marteaux. Il s'agit d'une opération manuelle qui comporte de nombreuses étapes et qui nécessite bien des aptitudes. Les ouvriers prennent diverses postures : ils se penchent, pivotent et s'étirent (figures 4, 5, 6, 7 et 8). Ils doivent également se voûter et s'accroupir tout en travaillant (figure 9).
Dans une usine de fabrication d'armoires de cuisine, les tâches de l'assemblage créent des conditions qui favorisent le développement de TMSLT, ainsi que des lésions lombaires. Le fait de manœuvrer des outils lourds dans des postures très inconfortables (figures 9, 10 et 11) et d'exercer une force dans une direction « hors alignement » présente un risque extrême de TMSLT pour les membres supérieurs.
Il y a également risque de TMSLT pour le cou et les épaules. Des mouvements et le levage de tout le corps tout en assemblant les cabinets exposent les ouvriers à un risque de lésions au dos.
Le fait de rester longtemps debout sur un plancher de béton peut causer un inconfort dans le bas des jambes et dans le dos, qui peut se traduire, avec le temps, en lésions.
Tous ces facteurs ont un effet cumulatif. Autrement dit, chacun d'eux augmente les effets des autres.
Les trois tâches qui ont été choisies posent des risques semblables de lésions dues aux mouvements répétitifs. Elles nécessitent cependant des approches différentes pour limiter les risques de TMSLT.
La posture de travail constitue le principal risque de TMSLT au cours de cette opération. Cela peut être amélioré en procédant ainsi :
L'adoption d'un régime de travail par rotation complète des tâches permettrait d'améliorer davantage les conditions de travail.
Des postures inconfortables et des mouvements violents constituent les principaux facteurs de risque de TMSLT. Le fait de rester longtemps debout crée de l'inconfort pour le bas des jambes et le dos. Ces conditions peuvent être améliorées en faisant les changements suivants :
Le ponçage exige un effort qui peut être assez ardu et répétitif. Des améliorations peuvent être apportées : repenser la tâche, introduire une rotation des tâches ou enrichir et élargir la tâche.
Lors de l'assemblage, les postures inconfortables et les mouvements violents constituent les principaux risques de TMSLT. Les vibrations et le stress dû au fait de rester longtemps debout contribuent également au développement de TMSLT.
Pour réduire les postures inconfortables, utiliser des butées et des dispositifs pour maintenir les objets à travailler (figure 15). Un dispositif qui permet à l'ouvrier de tourner l'armoire de cuisine, par exemple, réduit la nécessité d'allonger le corps ainsi que la manutention de l'armoire.
Il est également important de choisir le bon outil pour la tâche, ce qui permet de réduire les postures inconfortables aux niveaux du poignet, du coude et des épaules (figure 16).
L'utilisation d'un dispositif d'équilibrage réduit la force nécessaire pour tenir et manœuvrer l'outil (figure 17).
L'utilisation d'un dispositif d'équilibrage réduit la force nécessaire pour tenir et manœuvrer l'outil (figure 17).
Pour réduire le stress sur les jambes et le dos dû au fait de rester longtemps debout, les ouvriers devraient utiliser un tapis anti-fatigue.
Le Centre canadien d'hygiène et de sécurité au travail, de concert avec l'Occupational Health and Safety Branch du Department of Employment and Labour Relations du Gouvernement de Terre-Neuve et du Labrador, aimerait remercier Mother Hubbard's Kitchen Cabinets qui nous a généreusement accordé temps et ressources pour nous aider à faire cette étude de cas.