Le rapport sur la santé et la sécuritéVol 21, No. 02

Sujet d'actualité

Prenez garde au malaise oculaireprint this article

Lorsqu’on pense aux blessures attribuables à l’ergonomie ou au travail répétitif, le syndrome du canal carpien, les tensions au cou et aux épaules et les maux de dos sont habituellement les problèmes qui nous viennent en tête. Or, un malaise oculaire persistant au travail constitue aussi une blessure liée à l’ergonomie. Il touche nombre de personnes qui travaillent longtemps devant un écran.

Heureusement, le malaise oculaire est habituellement temporaire et plusieurs de ses symptômes disparaissent lorsque les conditions d’éclairage et la distance entre l’écran et les yeux sont corrigés. Puisque la réduction de la fatigue oculaire passe souvent par une correction de la posture, le fait d’améliorer l’ergonomie de l’environnement visuel peut aussi contribuer à diminuer les douleurs à la nuque, aux épaules et au dos.

Symptômes et causes

Le malaise oculaire se manifeste entre autres par une fatigue ou une sécheresse oculaires, une vision floue, des yeux rouges, une conjonctivite, des yeux qui chauffent, une sensibilité à la lumière ou des maux de tête. Elle peut aussi être associée à des tensions aux épaules, à la nuque et au dos. Lorsque certains de ces symptômes sont présents en même temps, on diagnostique souvent une fatigue oculaire numérique.

Plusieurs éléments causent le malaise oculaire. La plupart concernent l’éclairage et la configuration du poste de travail, notamment une distance inadéquate entre les yeux et l’écran, un écran de basse résolution ou une mauvaise qualité de l’image à l’écran, ainsi qu’une faible luminosité. En outre, un espace environnant plutôt monochrome tend à fatiguer la vue, tandis qu’une faible humidité ambiante et un air intérieur vicié contribuent à irriter les yeux.

Les gens qui travaillent de longues heures à l’ordinateur éprouvent souvent un malaise oculaire lorsqu’ils fixent l’écran longtemps de trop près ou lorsque les dimensions de leur poste de travail sont inadéquates. Les facteurs aggravant le malaise oculaire comprennent aussi l’éblouissement provenant de luminaires et de lampes qui ne comportent pas d’abat-jour ou ne diffusent pas la lumière, ainsi que les appareils d’éclairage dont on ne peut varier l’intensité lumineuse.

Comme la vision se dégrade avec l’âge, l’œil est de moins en moins capable de percevoir clairement les objets de près. Un problème de vision non corrigé est une source fréquente de malaise oculaire. Veillez à faire examiner votre vue tous les ans ou tous les deux ans, selon les recommandations de votre spécialiste de la vue. Lors de l’examen, expliquez en quoi consiste votre travail. Si on vous le suggère, pensez à utiliser des lunettes spécialement conçues pour le travail à l’ordinateur.

Prévenir le malaise oculaire

Les risques ergonomiques et les mesures de prévention des blessures devraient faire partie du programme de santé et de sécurité au travail. Pour prévenir les lésions oculaires liées à l’ergonomie, les employeurs doivent cibler et évaluer les facteurs de risque. En outre, ils doivent veiller à ce que des pratiques de travail sécuritaires soient mises en place afin d’atténuer ou d’éliminer ces risques.

Avoir un bon éclairage

La solution à plusieurs symptômes du malaise oculaire réside dans un éclairage adéquat. L’un des problèmes, c’est que l’écran d’ordinateur en soi est une source lumineuse qui n’a nul besoin d’être éclairée par une source externe. Un « bon » éclairage procure assez de lumière pour que les textes imprimés, écrits à la main ou affichés à l’écran soient faciles à lire, et ne génère aucun éblouissement. L’éclairage doit aussi être correctement orienté, de sorte à n’entraîner aucune ombre sur le plan de travail.

L’écran d’ordinateur cause parfois un éblouissement si ses niveaux de luminosité et de contraste ne sont pas adéquatement réglés. L’éclairage doit offrir un contraste modéré entre l’environnement de travail et l’arrière-plan, et produire le moins d’éblouissement possible. Un autre problème tient au fait qu’il est souvent nécessaire de travailler à la fois à l’écran et sur papier. Or, les documents sur papier ont besoin de plus d’éclairage que l’écran. Une solution serait d’utiliser un éclairage direct doux, comme une lampe de bureau, pour éclairer suffisamment les textes sur papier sans produire trop de lumière près de l’écran.

Améliorer la configuration du poste de travail

Un écran bien positionné aidera à réduire la fatigue oculaire et les tensions dans la nuque. Il faut être en mesure de regarder l’écran sans devoir incliner la tête. Pour ce faire, le centre de l’écran d’ordinateur doit être situé entre 10 et 20 degrés sous la ligne horizontale du regard (en position assise, la tête droite). Par ailleurs, plus un objet est proche, plus les yeux doivent travailler pour faire la mise au point. On recommande donc d’éloigner l’écran aussi loin que votre acuité visuelle vous le permet, de sorte que la lisibilité à l’écran demeure facile. Si votre équipe ne compte aucun ergonome, il est suggéré de confier ce rôle à une personne compétente et habilitée à configurer les postes de travail, qui saura résoudre tout problème d’ergonomie éventuel.

Prendre souvent des pauses

Tout employeur devrait encourager le personnel à prendre régulièrement des pauses. La fatigue oculaire se produit lorsqu’on fixe longtemps des objets à une même distance et dans un même angle. Les spécialistes de la vue recommandent la « règle du 20-20-20 » : toutes les 20 minutes, prendre une pause de 20 secondes et fixer un objet qui se trouve à 6 mètres (20 pieds), puis cligner des yeux à plusieurs reprises. Ce petit exercice de vision contribue à prévenir la fatigue oculaire.

 

Ressources CCHST :

Conseils et outils

Demeurez à l’affût des dangers associés aux plans d’eau couverts de glace print this article

Dans le Nord du Canada, les travailleurs des secteurs de la construction, du transport, des mines et du pétrole et du gaz sont régulièrement exposés aux dangers associés aux plans d’eau couverts de glace.

Les travailleurs peuvent être appelés à travailler sur des lacs, des rivières et des bassins de résidus recouverts de glace dans le cadre de circonstances variées. Le fait de conduire des véhicules et de la machinerie lourde (bulldozers, etc.) sur la glace lorsque celle-ci n’est peut-être pas assez résistante pour supporter ce poids représente aussi un risque continu. Il est en effet possible de se blesser, de souffrir d’hypothermie ou de se noyer à la suite d’une chute à travers la glace.

Avant le début des travaux, les employeurs doivent cerner et évaluer les dangers et les risques associés au travail sur un plan d’eau couvert de glace, ce qui les aidera à déterminer les mesures de contrôle appropriées et les procédures qui doivent être mises en place. Cette démarche est essentielle dans les situations qui présentent un risque d’immersion d’équipement lourd ou de véhicules dotés de cabines fermées, tout comme dans d’autres situations où la glace pourrait céder sous le poids des travailleurs. Les employeurs doivent également s’assurer que tous les travailleurs reçoivent une formation sur les mesures de contrôle et les plans d’urgence, y compris en ce qui concerne les procédures à suivre et la façon d’utiliser l’équipement requis en toute sécurité.

Conseils relatifs au travail sur un plan d’eau couvert de glace

  • Assurez-vous de comprendre les mesures de contrôle à mettre en place et les procédures d’urgence à suivre.
  • Soyez toujours à l’affût des dangers et des conditions changeantes, et ne vous aventurez pas sur la glace tant que vous n’avez pas l’assurance qu’il est sécuritaire de le faire.
  • Suivez les procédures d’évaluation de la glace avant de vous déplacer sur celle-ci et d’y travailler. Vous devrez entre autres déterminer l’épaisseur minimale de glace capable de supporter le type et le poids de votre charge et surveiller l’intégrité de la glace pendant le travail.
  • Travaillez en équipe de deux. Ne vous aventurez jamais seul sur la glace, et n’y mettez pas le pied si vous doutez le moindrement de sa solidité.
  • Transmettez l’itinéraire prévu et l’heure de votre retour à un superviseur, qui fera le suivi.
  • Apportez une hache ou un ciseau à glace, un vilebrequin à glace et un thermomètre pour pouvoir mesurer l’épaisseur de la glace et la température de l’air.
  • Si vous travaillez dans un endroit éloigné, apportez un téléphone cellulaire, un téléphone satellite ou une radio bidirectionnelle.
  • Apportez de l’équipement de sécurité comme des dispositifs d’avertissement (pylônes, réflecteurs, torches de sécurité, drapeaux) pour pouvoir avertir les autres personnes de la présence d’un danger. Apportez aussi une corde, des pics à glace et une petite trousse de secours personnelle contenant entre autres du matériel de premiers soins, un couteau de poche, une boussole, un sifflet et le nécessaire pour allumer un feu.
  • Portez des couches de vêtements qui protègent contre le vent et le froid, mais qui ne vous empêcheront pas de nager ou de flotter si jamais la glace cède.
  • Portez un vêtement de flottaison individuel (VFI). Par contre, si vous êtes dans un véhicule et que le VFI risque de vous empêcher d’en sortir, n’en portez pas.
  • Ne portez pas votre ceinture de sécurité et ne verrouillez pas la portière lorsque vous conduisez des véhicules ou de l’équipement sur la glace.
  • Portez des chaussures appropriées (semelles en caoutchouc, crampons) afin d’éviter de glisser.
  • Équipez-vous d’une pelle à neige, de bougies, d’une lampe de poche, d’un briquet ou d’allumettes imperméables et d’un extincteur.


Ressources :

Nouvelles sur nos partenariats

Outil actualisé d’aide à l’évaluation et à la protection de la santé mentaleprint this article

Dans le milieu de travail d’aujourd’hui, qui est en constante évolution, il est plus important que jamais de protéger la santé mentale de vos travailleurs.  La version mise à jour de l’outil en ligne Protégeons la santé mentale au travail peut vous aider à évaluer, à protéger et à promouvoir la santé et la sécurité psychologiques dans votre organisation.

De nombreux employeurs veulent sincèrement assurer la santé et la sécurité psychologiques, mais ne savent pas par où commencer. L’outil Protégeons la santé mentale au travail est gratuit et permet aux organisations d’envoyer des enquêtes confidentielles pour comprendre ce qu’ils peuvent faire pour promouvoir une bonne santé mentale.

L’outil d’évaluation et les ressources qui l’accompagnent ont été enrichis grâce à de nouveaux indicateurs et à des améliorations qui sont conformes aux lignes directrices internationales et aux changements dans notre façon de travailler. Le rapport généré contient des énoncés clairs et à jour ainsi que des ressources supplémentaires pour gérer les dangers et les risques psychologiques, notamment le stress, les traumatismes et l’inclusion.

Protégeons la santé mentale au travail a été conçu par la Canada Vie et est appuyé par Stratégies en milieu de travail sur la santé mentale. Faites l’essai de l’outil à l’adresse : https://psmt.ca/ 

Balados

Quatre conseils pour améliorer la sécurité sur le lieu de travail grâce à un langage simpleprint this article

Le CCHST diffuse chaque mois de nouveaux balados pour vous permettre de rester informés et au fait des questions de santé, de sécurité et de mieux-être en milieu de travail au Canada.

Balado en vedette : Quatre conseils pour améliorer la sécurité sur le lieu de travail grâce à un langage simple

Utilisez-vous du jargon et des acronymes partout dans votre lieu de travail? Adoptez un langage simple pour créer un environnement plus sûr et plus inclusif. Voici quatre conseils pour commencer.

La durée du balado est de 6 mins 35s.  Écoutez le balado maintenant

Reprise du Balado : Conseils pour accroître la sensibilisation lors de la Journée sur les LATR

Le 28 février est la Journée internationale de sensibilisation aux lésions attribuables au travail répétitif (LATR). Seule journée qui ne se répète pas tous les ans, cette date est le moment idéal pour se consacrer à la sensibilisation aux lésions attribuables au travail répétitif. Découvrez comment identifier les facteurs de risques et éviter les tendances pouvant mener à ces blessures.

La durée du balado est de 4 min 55s.  Écoutez le balado maintenant.

Parcourez la liste complète des sujets traités dans les balados. Mieux encore, abonnez-vous sur iTunes afin de ne pas manquer un seul épisode. Écoutez sur Spotify.

 

Dernière parole

Ressources en vue de la Journée de sensibilisation aux lésions attribuables au travail répétitifprint this article

Les LATR sont le type le plus courant de blessure entraînant une perte de temps de travail en plus d’être responsables de la plus grande part des coûts liés au temps de travail perdu au Canada. Pour cette raison, la prévention des troubles musculosquelettiques, aussi connus sous le nom de lésions attribuables au travail répétitif (LATR), mérite une attention constante et soutenue en milieu de travail.

Pour faire rayonner la Journée de sensibilisation aux LATR le 28 février, échangez de l’information sur les facteurs de risque et les signes associés aux LATR et des conseils pour assurer la sécurité des travailleurs. Vous pouvez également télécharger des vignettes de partage pour les réseaux sociaux et des étiquettes de site Web sur notre page Web sur la Journée internationale de sensibilisation aux LATR pour faire passer le mot. Ce carrefour central donne également accès à des fiches de renseignements, des infographies, des affiches, des balados et des cours en ligne gratuits.

Événements

Le Forum du CCHST est de retour : S'inscrire maintenant print this article

Joignez-vous à nous les 26 et 27 septembre à Halifax, en Nouvelle-Écosse.

Au Canada, il n’existe aucun autre événement sur la santé et la sécurité comme le Forum. Joignez-vous à nous pour cet événement national d’une durée de deux jours qui réunira des dirigeants, des agents du changement et des experts en la matière représentant le gouvernement, les syndicats et les milieux de travail. Les invités partageront leurs connaissances et leur expérience sur les enjeux actuels et émergents en matière de santé et de sécurité.

Inscrivez-vous dès maintenant pour profiter du tarif pour inscription hâtive. Il y a aussi un tarif pour les étudiants.

Plus d'informations sont disponibles sur notre site internet : https://www.cchst.ca/forum/

Faites-nous part de vos commentaires.
Votre rétroaction et vos idées de sujets sont les bienvenues.

Communiquez avec nous.

Préparé par le Centre canadien d'hygiène et de sécurité au travail, le Rapport sur la santé et la sécurité est un bulletin de nouvelles mensuel qui fournit des renseignements, des conseils et des ressources pour aider à maintenir un milieu de travail sain et sécuritaire, et assurer le mieux-être global des travailleurs.

Vous pouvez annuler votre inscription en tout temps. Si vous avez reçu ce bulletin de nouvelles par l'intermédiaire d'un ami, pourquoi ne pas vous inscrire vous-même?

Le respect de la vie privée vous préoccupe? Le CCHST ne vend pas et ne partage pas vos renseignements personnels. Consultez notre politique en matière de respect de la vie privée.'

CCHST, 135, rue Hunter Est, Hamilton (Ontario) L8N 1M5
1-800-668-4284 serviceclientele@cchst.ca
cchst.ca

© 2024, Centre canadien d'hygiène et de sécurité au travail'